"Dans ma tête, la défaite est inconcevable". Teddy Riner a tenu parole. Pourtant gêné dans sa préparation par une blessure à l'annulaire de la main droite survenue en juin dernier, à l'occasion des championnats de France par équipes, le Tricolore a été impressionnant de maîtrise samedi à Bercy pour aller chercher son quatrième titre mondial des plus de 100 kg et son cinquième titre mondial en comptant celui glané en toutes catégories à Levallois-Perret en 2008. Une performance qui lui permet d'être le premier judoka à faire mieux que Shozo Fujii, Yasuhiro Yamashita, Naova Ogawa et David Douillet, qui ont tous décroché quatre titres mondiaux au cours de leur carrière. Certes, le passage à un championnat du monde tous les ans en 2009 a permis au Guadeloupéen d'atteindre un tel palmarès plus rapidement, mais sa domination au sommet du judo mondial semble plus que jamais sans partage.
Un seul objectif, l'or olympique
Privé sur décision des arbitres d'un deuxième titre en toutes catégories l'an dernier à Tokyo par le Japonais Daiki Kamikawa - sa seule défaite depuis celle aux JO de Pékin face à l'Ouzbek Abdullo Tangriev -, le chef de file de l'équipe de France n'a cette fois laissé aucune chance à ses adversaires, qu'il a broyé un par un. Le Brésilien Daniel Hernandes, l'Allemand Robert Zimmerman, battu par étranglement, le Mongol Batsuuri Namsraijav, le Hongrois Barna Bor et le Sud-Coréen Sung-Min Kim, balayés tous deux en moins d'une minute, ont en effet tous été vaincus par ippon. En finale, le médaillé de bronze des JO de Pékin a mis trois minutes trente pour venir à bout de Toelzer et faire chavirer de bonheur le POPB. A lui désormais d'aller chercher l'été prochain le seul titre qui manque encore à son palmarès, l'or olympique. Et dire qu'il n'a que 22 ans...