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21.8.13

Texte - Et si je n’étais pas éternel ?



J’avais un copain d’école, je ne sais plus à quelle époque, quel Pays ou école, qu’on appelait « la fillette »… Je ne me souviens pas non plus de son nom ;  seul j’ai présent son souvenir de garcon délicat qui n’aimait pas trop se joindre aux jeux de brutes auxquels nous nous livrions quand nous en avions le temps, c’est-à-dire, constamment ! 
Je transportait ma petite sœur, Christine, à l’école des filles (eh oui, en ce temps-là c’était comme ca) et, entre son domaine et le parvis de Saint-Vincent, j’entrais dans le royaume… 
Toute frustration d’une vie familiale moins réussie se réglait là ! Entre deux cours à Saint-Vincent c’était « yo pour le roi » une espèce de jeu de pelote stupidement adapté aux règles des « costauds »… Valait mieux être viril car il ne s’agissait pas simplement, au milieu de la confusion, de « chopper » la balle face au fronton, encore fallait-il ne pas se la faire prendre par l'andouille le plus costaud et la « tabassée » qui pouvait s’en suivre... 
Ce jeu, au demeurant intéressant, finissait invariablement par une bagarre générale interrompue par la sonnerie indiquant la fin de la « récréation »… 
Comme je comprends, aujourd’hui, que la « fillette » ne voulût point se joindre à ce jeu « à la con » ; si j’avais pu saisir à l’époque son but, peut-être que je n’y aurais jamais participé… 
La « fillette » (j’en ai marre je l’appellerai Jean désormais) subissait tous les sévices de cette virilité campagnarde sans dire mot… je le comprenais mais ne m’empêchais pas de me placer du côté des « hommes »… J’ai un grand regret rétrospectif : ne pas m’être opposé à la bande de brutes.
Parfois, et le mercredi surtout, nous nous aérions allant jouer au « ruby » du côté du Gond… Avec mes frêles 65 kilos, je ne faisais pas trop le poids ni le fier ; mais je jouais, quand-même, profitant de la vitesse pour éviter les affrontements ; et cela marchait... jusqu’au jour où, sur un terrain improbable et boueux, après quelques feintes de passe, regardant à gauche et à droite, je suis venu m’empaler sur un mamouth qui, (d’après Jean qui assistait au "spectacle"), traînait à cet endroit, immobile  depuis des temps imomériaux, dans l’espoir d’attraper toute et quelque "brêle" qui se présenterait par-devant son bide impressionnant! Et ce fut moi… le coup de corne fut si rude que j’ai dû reculer de beaucoup de mètres… 
Mais, dans l’enthousiasme de la narration, j’ai complètement le pourquoi de cette publication : « Et si je n’étais pas éternel ? »… 
Mes excuses;  je pense vivre assez longtemps pour pouvoir continuer à vous narrer d'autres épiques, exclusifs et extraordinaires moments. 
 
Bordeaux, le 21 août 2013. 
JoanMira

19.8.13

Réflexions sur quelques interrogations de la cosmologie contemporaine

Le Big Bang est-il le début de l'Univers ?
La découverte du mouvement des galaxies, leur éloignement progressif au cours du temps nous permet d'affirmer que l'univers a une histoire. Un univers où rien n'aurait jamais changé depuis l'éternité, et qui durerait toujours comme l'affirmait Aristote, serait un univers sans histoire.
Nous allons comparer la tâche des astrophysiciens à celle des préhistoriens qui essaient de reconstituer le passé de l'humanité. Comment vivaient nos ancêtres ? Où habitaient-ils et comment arrivaient-ils à se nourrir, à se réchauffer ?
Ces chercheurs vont sur les lieux où il y a des traces d'habitations anciennes. Ils recueillent des cendres de brasiers, des outils primitifs en silex taillé, des bois de renne sculptés, tout ce qui permet de reconstituer, avec un peu d'imagination, le mode de vie de nos lointains aïeuls. Ainsi arrivent-ils à reconstruire d'une façon assez convaincante bien des chapitres de l'aventure humaine. Mais plus on recule dans le temps, plus les informations sont fragmentaires et imprécises. On découvre sans cesse de nouveaux sites habités, quelques crânes plus ou moins bien conservés. Mais il y a encore beaucoup de questions sans réponses …
L'important quand on veut décrire un chapitre du passé, c'est d'avoir des fossiles provenant de la période correspondante, sinon on ne peut rien dire de crédible. Cela est vrai aussi bien pour la préhistoire humaine que pour l'astronomie.
Dans ce dernier cas, ce sera par exemple des rayonnements émis à certaines périodes de la vie de l'univers ou encore des variétés d'atomes engendrés dans certains événements cosmiques. Ils ont laissé des traces qu'on peut encore identifier aujourd'hui.
Comme les fossiles des préhistoriens, ces vestiges du passé vont jouer un rôle de « preuves à l'appui » pour la crédibilité de l'histoire cosmique que nous essayons de décrypter.
On pourrait dire que l'univers se comporte comme un immense gaz dont les galaxies seraient les particules. Les observations d'Edwin Hubble nous montrent que ce gaz est en expansion. Albert Einstein, par ses travaux théoriques, en conclut qu'il se refroidit.
Cela veut dire que dans le passé, l'univers était plus brillant. Plus on recule dans le temps, plus la matière du cosmos était chaude et lumineuse. Si on remonte suffisamment loin, dit Georges Gamow, on doit arriver à un moment où la quantité de lumière est prodigieuse, un « flash » éblouissant. Au plus loin que l'on pourrait être, tout l'univers serait lumière.
Cette lumière a-t-elle complètement disparu du cosmos pendant le refroidissement ? Ou en reste-t-il une trace que nous pourrions observer aujourd'hui ? Une sorte de fossile de ces moments glorieux. Si on arrive à détecter ce vestige, on aurait une preuve du Big Bang. Ce rayonnement, on l'a découvert en 1965, près de 20 ans après la prédiction de Gamow, et exactement comme il l'avait décrit.
Il y a d'autres fossiles. Exemple : les cendres du Big Bang sont encore parmi nous. Ce sont les atomes d'hydrogène et d'hélium. Ils nous ramènent à une période où l'univers est âgé d'une minute. Sa température est alors d'un milliard de degrés. Comme dans le Soleil aujourd'hui, des réactions nucléaires ont lieu dans tout l'espace cosmique. Elles transforment l'hydrogène en hélium. On retrouve aujourd'hui ces atomes dans les étoiles et les nébuleuses. Leur population respective est bien celles que prévoit la théorie.
L'âge de l'univers, c'est simplement le moment avant lequel nous n'avons, pour le moment, aucun fossile.
Cela ne veut pas dire qu'il ne se passait rien avant ces 13,7 milliards d'années, mais seulement que nous n'en savons rien. La distinction est importante. On peut dire que le Big Bang marque non pas un début mais un horizon au-delà duquel tout est encore inconnu, inexploré. Cet horizon est celui qu'imposent les limites de nos observations et de nos théories de la physique.
Plusieurs chercheurs ont proposé des scénarios de l'avant Big Bang. Mais ils n'ont apporté aucune justification, aucune preuve. Cela reste de la pure spéculation. Peut-être que, plus tard, de nouvelles observations viendront nous permettre de remonter plus avant dans le passé.
Quelle crédibilité pouvons-nous accorder à l'affirmation : « L'Univers est né en un point ? »<
Une première distinction s'impose : la différence entre l'Univers observable (l'ensemble des galaxies détectables aujourd'hui qui s'étend sur une cinquantaine de milliards d'années-lumière) et l'Univers global (tout l'Univers, fini ou infini, nous ne savons pas). C'est évidemment du second dont nous allons parler ici.
Question : comment pouvons-nous nous interroger sur ce que nous ne pouvons pas observer ?
Voici la démarche classique : partant des observations on construit une théorie (ici le Big Bang) qui, en principe, décrit l'Univers global. Et on questionne ensuite cette théorie sur les propriétés globales, observables ou non, de l'Univers.
La crédibilité des réponses, bien sûr, a les mêmes limites que la théorie. Ici se trouvent les difficultés. Premier point faible : La Théorie du Big Bang est fondée sur la Théorie de la Gravitation d'Einstein. Elle ignore les aspects de la réalité qui ont été mis en évidence par la physique quantique. En particulier, les propos sur la concentration, dans le passé, de la matière en un point unique sont incompatibles avec les relations d'indétermination de Heisenberg.
Un second point touche à la géométrie de l'Univers. Einstein nous a appris les relations qui existent entre la courbure de l'espace cosmique (à trois dimensions) et la densité de masse-énergie dans l'Univers.
Si cette densité (évaluée avec les unités appropriées) est supérieure à un, la géométrie de l'espace est sphérique et l'Univers a une dimension finie. L'expansion de l'Univers implique que son volume était plus petit dans le passé. En ce cas, il y a régression de l'Univers global.
Si la densité est exactement égale à l'unité, l'espace a une courbure nulle (espace plat) et l'Univers est en principe infini (sauf si on tient compte de certaines hypothèses supplémentaires relevant de la topologie, voir plus bas). Si on recule dans le temps, la densité et la température augmentent partout à la fois dans un espace toujours infini. On ne peut pas passer de l'état infini à l'état fini. Il n'ya pas de régression dans le passé.
Si la densité est inférieure à l'unité, l'Univers a une courbure négative (comme un col de montagne) ; l'espace est également infini (sauf encore si on tient compte de certaines hypothèses supplémentaires relevant de la topologie). Pas de régression.
Sur le plan des observations, où en sommes nous ?
Les meilleures évaluations donnent une densité égale à l'unité, à 10 % près. Ce qui signifie que si la courbure n'est pas nulle, elle est très légère. Mais nous ne pouvons pas déterminer si elle est positive ou négative. Et en conséquence nous ne pouvons pas dire si l'Univers est infini ou non.
À cela s'ajoute une autre difficulté : notre ignorance d'une autre propriété globale du cosmos : sa topologie. Sans entrer dans les détails, disons qu'il y en a plusieurs variétés. Selon la variété, l'Univers pourrait être fini ou infini. Pour l'instant, nous ne connaissons pas la variété qui correspond à l'espace cosmique. Il est ici intéressant de mentionner les travaux de J-P Luminet sur un modèle de topologie dodécaédrique qui est en voie de confrontation avec la réalité par le satellite Planck en orbite depuis un an (voir « L'Univers chiffonné » de J-P Luminet).
En résumé, l'affirmation d'une régression de l'espace cosmique dans le passé repose sur plusieurs hypothèses invérifiées. Sa crédibilité est limitée par l'absence de considérations quantiques de la théorie sous-jacente et par les incertitudes sur la densité de la masse-énergie et sur la topologie du cosmos. Elle est à prendre avec un (gros …) grain de sel.
 
HUBERT REEVES - 2011

18.8.13

Bien le bonjour de Fukushima !

Vous voulez aller passer vos vacances au Japon ? Bonne idée, mais, de préférence, évitez les plages autour de Fukushima. Mardi 6 août, l'autorité de sûreté nucléaire a déclaré l'état d'urgence après que Tepco (Tokyo Electric Power Co.), l'opérateur en charge de la centrale, ait admis qu'il y avait bien des fuites d'eau contaminée dans la mer.Ainsi, ce sont pas moins de 300 tonnes d'eaux souterraines qui s'écoulent chaque jour dans l'océan Pacifique, depuis maintenant deux ans et demi. L'eau s'est accumulée en grande quantité sous la centrale, et commence à déborder les murs de barrage construits pour la contenir. Les fuites d'eau radioactive devraient donc augmenter, et polluer encore davantage le milieu marin. Déjà, des poissons très radioactifs ont été pêchés dans les environs de la centrale, avec des taux de radioactivité 10 000 fois supérieurs à ceux autorisés. Les éléments radioactifs peuvent se disperser dans l'océan, au gré des courants, même si d'après Simon Boxall, expert du centre océanographique de Southampton interrogé par le site britannique New Scientist, il n'y a pas de menace pour l'océan Pacifique au-delà des côtes japonaises. &quot;Mais cela va causer un problème dans le voisinage immédiat de Fukushima&quot;, explique-t-il. Toutefois, les éléments radioactifs rejetés dans la mer contaminent le poisson, et les autorités ont interdit la pêche au niveau local. &quot;Etant donné que Tepco n'est pas prêt d'arrêter les fuites en provennace de Fukushima, l'interdiction de pêcher pourrait durer longtemps&quot;, explique le site scientifique.


Vous voulez aller passer vos vacances au Japon ? Bonne idée, mais, de préférence, évitez les plages autour de Fukushima. Mardi 6 août, l'autorité de sûreté nucléaire a déclaré l'état d'urgence après que Tepco (Tokyo Electric Power Co.), l'opérateur en charge de la centrale, ait admis qu'il y avait bien des fuites d'eau contaminée dans la mer.

Ainsi, ce sont pas moins de 300 tonnes d'eaux souterraines qui s'écoulent chaque jour dans l'océan Pacifique, depuis maintenant deux ans et demi. L'eau s'est accumulée en grande quantité sous la centrale, et commence à déborder les murs de barrage construits pour la contenir. Les fuites d'eau radioactive devraient donc augmenter, et polluer encore davantage le milieu marin. Déjà, des poissons très radioactifs ont été pêchés dans les environs de la centrale, avec des taux de radioactivité 10 000 fois supérieurs à ceux autorisés.

Les éléments radioactifs peuvent se disperser dans l'océan, au gré des courants, même si d'après Simon Boxall, expert du centre océanographique de Southampton
interrogé par le site britannique New Scientist, il n'y a pas de menace pour l'océan Pacifique au-delà des côtes japonaises. "Mais cela va causer un problème dans le voisinage immédiat de Fukushima", explique-t-il.

Toutefois, les éléments radioactifs rejetés dans la mer contaminent le poisson, et les autorités ont interdit la pêche au niveau local. "Etant donné que Tepco n'est pas prêt d'arrêter les fuites en provennace de Fukushima, l'interdiction de pêcher pourrait durer longtemps", explique le site scientifique.
Dessin de Tjeerd

15.8.13

Sarkozy a-t-il perdu la présidentielle à Bayonne ?

Nicolas Sarkozy se fraie un chemin sous les huées à Bayonne lors d'un déplacement considéré comme un tournant de l'élection de 2012.

La visite très mouvementée de Nicolas Sarkozy au Pays basque, le 1er mars 2012, "a scellé l'issue de l'élection présidentielle", estime le journaliste Éric Normand dans Bayonne 01.03.2012 (Gascogne), illustré par des photos de Nicolas Sabathier. Éric Normand, journaliste à La République des Pyrénées, analyse cette visite qui a tourné au "fiasco" car "elle a été totalement improvisée". Nicolas Sarkozy, rappelle-t-il, "est venu à Bayonne comme il était venu dix jours avant à Annecy". Sauf que Bayonne "est au Pays basque, un pays complexe, turbulent, marqué par les revendications nationalistes".
Le 1er mars, le président commence par visiter une exploitation agricole à Itxassou. Il y a là déjà, face à la police, de jeunes nationalistes, des opposants au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV), des producteurs de lait en colère et des promoteurs d'une collectivité territoriale (CT) basque. À 15 h 40, Nicolas Sarkozy pose le pied à Bayonne. Une foule compacte, hostile l'attend. Des cris et des sifflements couvrent les applaudissements des partisans, bien moins nombreux, du candidat. "Une foule formée d'altermondialistes, de socialistes, de nationalistes basques et de beaucoup de jeunes en vacances scolaires. L'élément important a été la présence d'une masse de jeunes lycéens et d'étudiants", estime Éric Normand. Le convoi et son escorte pénètrent, dans une confusion totale, dans un bar d'une rue commerçante où le président doit rencontrer des interlocuteurs socio-professionnels.

Un arrêt brutal de sa progression dans les sondages

Il est 16 heures. La foule s'agglutine, les policiers font barrage. À 16 h 20, les manifestants sont plus de mille. Les CRS passent à l'action, ne créant dans la foule un corridor qu'à 17 h 15 que Nicolas Sarkozy parvient enfin à emprunter pour gagner son véhicule. "Cette journée s'est traduite par un arrêt brutal de sa progression dans les sondages", note le journaliste de La République des Pyrénées, et "il reviendra bien trop tardivement sur son adversaire pour le coiffer au poteau".
Son analyse sur l'importance de cette journée est partagée par d'autres. Ainsi, l'ancien conseiller du président, Henri Guaino, a estimé le 16 mai sur Public Sénat que "cet incident a coupé le lien direct (...) entre le candidat et les Français". Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point, a pour sa part qualifié cette journée de "tournant" et Laurent Neumann, directeur de Marianne, a estimé que "Bayonne a été un moment-clé" de la campagne.
 
LE POINT

11.8.13

Photo - Animaux - Perroquets

Bébés peroquets
Deux bébés perroquets se bécotent après avoir été capturés par un chasseur indien de Dimapur, en Inde du Nord. Ils sont préservés pour la vente à un particulier. La faune de cette région est de plus en plus pauvre à cause de la chasse, énormément pratiquée dans cette partie de l'Inde.

Photo - Animaux - Concours de chants chez les coyotes

24 heures en images
Chapeau bas à la photographe Debbie DiCarlo qui a su immortaliser une leçon de hurlement délivrée par une maman coyote à ses deux petits, dans une réserve de faune à Hinckley, dans l'Etat américain du Minnesota.

Photo - Animaux - Bébé panda se réveille

24 heures en images
Nous nous en étions déjà fait l'écho dans cette galerie : un panda est né début juillet au zoo de Taipei, à la suite d'une insémination artificielle pratiquée sur une femelle offerte par la Chine à Taïwan. Voici le bébé en pleine séance d'éveil avec l'équipe du zoo, sur une photo diffusée le 7 août. Il faudra encore attendre trois mois avant sa première apparition publique.

Images du Monde - USA

24 heures en images - Dimanche 11 août
Le Grand Prismatic Spring, dans le parc national de Yellowstone, aux Etats-Unis, sur une photo aérienne prise en juillet 2013. Il a fallu au photographe s'élever à 300 mètres au-dessus de l'énorme pièce d'eau chauffée à plus de 70°C pour en saisir toutes les nuances de brun, de jaune, de vert et de bleu.(Max Waugh/SOLENT NEWS/SIPA)

Bzzzzzzzzzzzzzzz – Quand un moustique vous pique

Vous vous grattez, râlez, jurez de les écrabouiller... Si les conséquences d'une piqûre de moustique sont bien connues, l'acte en revanche, reste plus énigmatique. Grâce à un microscope vidéo, des chercheurs de l'Institut Pasteur, à Paris, éclaircissent un peu le mystère.
Rarement une piqûre avait été filmée d'aussi près. On y voit le moustique – du type qui transmet le paludisme – en pleine action. Le dard de l'insecte fouine frénétiquement dans les tissus d'une souris anesthésiée, à la recherche de la veine qu'il finira par piquer.
qu'il finira par piquer.

Quand un moustique vous pique, par lemonde.fr
Très flexible, le dard s'étire presque jusqu'à former un angle droit. Après plusieurs essais, l’insecte finit par trouver la veine qui lui plaît.
"En général, ils peuvent boire pendant environ quatre minutes", explique National Geographic. Lors de cette piqûre, le moustique aspire tellement fort que la veine se dégonfle très rapidement :

 

8.8.13

Gibraltar : les (nouvelles) raisons de la discorde

Douanes aux frontières du territoire de Gibraltar. Arne Koehler/CCL'enclave britannique en territoire espagnol (africain) empoisonne toujours les relations entre Londres et Madrid. Cette fois-ci, les autorités de Gibraltar ont installé un récif artificiel en béton, qui empêche la présence des pêcheurs espagnols dans les eaux du Rocher.

De son côté, Madrid n'a pas tardé à se rappeler au bon souvenir de ses voisins gibraltariens. Le week-end dernier, les contrôles aux frontières du territoire ont subitement augmenté, provoquant de longues heures d’attente. Selon le journal britannique
The Times, on ne doute pas, à Londres comme à Gibraltar, que cette recrudescence est l’une des réponses de Madrid à l’implantation des récifs. Le quotidien conservateur espagnol ABC voit dans cette récente construction de récifs une manœuvre d’annexion : "les Anglais espèrent, comme tant d’autres fois, que nous laisserons faire et que nous accepterons".

Dans un communiqué, le gouvernement de Gibraltar estime que l’attitude espagnole renvoie aux "pages sombres" du pays : "de tels ralentissements délibérés furent pour la première fois imposés sous la dictature fasciste du Général Franco dans les années 1960. Il est invraisemblable qu’un gouvernement espagnol se revendiquant démocratique puisse user de telles tactiques" Du côté britannique, le ministre des affaires étrangères, William Hague, a fait part à son homologue espagnol de ses "sérieuses inquiétudes".

Le dialogue n'est pas rompu
Les Espagnols ont renchéri en menaçant d’imposer un droit de péage routier de cinquante euros aux frontières de l’enclave britannique. David Cameron, le Premier ministre britannique, s'est immédiatement dit "très préoccupé" par ces nouvelles annonces et a demandé "des explications". Mais pour le quotidien
ABC, "le gouvernement britannique semble refuser toutes les explications, que ce soient celles du Ministre des Affaires étrangères espagnol ou bien celles de notre ambassadrice à Londres". Pour Madrid, en effet, ces contrôles obéissent seulement à la nécessité de surveiller un "territoire sur lequel les trafics illicites sont fréquents", qui n’appartient pas à l'espace Schengen, et qui n'est donc soumis aux règles de libre circulation européenne.

Pour autant, rassure le journal
El País le dialogue n’est pas rompu, "le numéro deux du ministère des Affaires étrangères espagnol a manifesté la même "préoccupation" que celle du ministre britannique David Cameron (…) et a rappelé sa disposition à "poursuivre le dialogue et la collaboration avec le Royaume Uni et éventuellement avec Gibraltar".
COURRIER INTERNATIONAL

L’excision en Afrique : moins mais encore trop

– Voir cette carte en plus grand


C’est une demi-bonne nouvelle : “les adolescentes risquent moins que leurs aînées d’être excisées” dans les 27 pays d’Afrique où cette pratique persiste, note The New York Times en rendant compte des chiffres publiés le 22 juillet par l’Unicef.

Si elle révèle des situations terribles – 98 % des femmes mutilées en Somalie, 91 % en Egypte –, cette enquête montre toutefois que cette pratique est en baisse dans certains pays, au Kenya et en République centrafricaine notamment. Et elle met aussi en avant un changement générationnel : en Egypte, par exemple, un tiers “seulement” des adolescentes interrogées pensent que ces mutilations doivent persister, contre deux tiers pour leurs aînées. Trente millions de fillettes ou d’adolescentes devraient être excisées dans le monde au cours de la prochaine décennie.
Le rapport de l’Unicef.
COURRIER INTERNATIONAL

Radioactivité - A Fukushima, le drame continue

 
Des experts et des membres du gouvernement inspectent un puit de contrôle, où sont mesurés les niveaux de radioactivité de la centrale de Fukushima, le 6 août 2013 - AFP
Le gouvernement japonais a décidé de s'impliquer directement : dans la bataille pour contenir le niveau toujours plus important d'eau radioactive qui s'échappe de la centrale de Fukushima, il veut aider Tepco [Tokyo Electric Power Co.], l'opérateur en charge de la centrale. Il s'agit d'un "problème urgent", a indiqué hier, 7 août, le Premier ministre, Shinzo Abe. 300 tonnes d'eau contaminée s'échappent chaque jour - l'équivalent d'une piscine olympique par semaine.

Fin juillet, Tepco a reconnu pour la première fois que la contamination avait atteint les eaux souterraines, et qu'une partie de celles-ci se déversait dans l'océan. "Le problème, c'est que l'eau souterraine entre dans le réacteur endommagé, se charge d'éléments radioactifs comme le cesium et s'échappe ensuite dans la mer",
explique le site britannique New Scientist. "Tepco est en train de construire une série de murs souterrains censés agir comme un barrage et arrêter le courant. Mais il est probablement trop tard : l'eau contaminée monte et va bientôt passer par-dessus", poursuit le site d'information scientifique.

"Plutôt que de se reposer sur Tokyo Electric, le gouvernement va prendre des mesures", a déclaré hier Shinzo Abe. Il a demandé au ministre de l'Economie, Toshimitsu Motegi, de s'occuper rapidement du problème de l'eau contaminée et de s'assurer que Tepco mènera jusqu'au bout le démantèlement de la centrale, qui pourrait prendre 40 ans et coûter 11 milliards de dollars (8,28 milliards d'euros). "La décision du gouvernement paraît être une réponse aux avertissements d'experts industriels qui assurent que l'échec de Tepco pour régler le problème remet en question sa capacité à décontaminer de manière sûre la centrale de Fukushima",
note Asahi Shimbun.

"Tepco n'a-t-il toujours rien appris ?"

Le correspondant à Tokyo de
The Australian note que Shinji Kinjo, responsable d'un groupe de travail à l'Autorité de régulation nucléaire (NRA), a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'il y avait "urgence" à propos de la situation à Fuskushima. Des propos "peut-être destinés à augmenter la pression sur le Japon et Tepco, afin d'accélérer le processus de nettoyage de la centrale", avance le journaliste. "La notion de crise n'est pas très développée [chez Tepco]", a également déclaré Shinji Kinjo, "c'est pour cela qu'il ne faut pas laisser Tepco seule" pour s'occuper du nettoyage.

"Tepco n'a-t-il toujours rien appris, deux ans et quatre mois après le désastre nucléaire qui avait commencé à la centrale de Fukushima ?" interrogait le 29 juillet dernier
un éditorial acerbe du Asahi Shimbun, critiquant les fautes répétées de l'opérateur. Désormais, "autoriser la compagnie à continuer de s'occuper de l'énergie nucléaire est tout simplement hors de question", estimait alors le journal, pour qui c'est "la NRA, par exemple, [qui] devrait maintenant diriger tous les aspects du nettoyage de Fukushima".

"Est-ce que les nouvelles règles de sécurité sont suffisantes pour prévenir une fuite d'eau radioactive en mer si un autre accident nucléaire majeur se produit ?" s'interrogait encore Asahi Shimbun. "Nous appelons la NRA à regarder de très très près cette possibilité en examinant le cas des fuites à Fukushima."

Paul Grisot
 
COURRIER INTERNATIONAL

Poutine a franchi la ligne rouge de trop

&quot;Je vois toujours très clairement la ligne rouge.&quot; Dessin de Ruben
Enfin, une ligne rouge vraiment rouge.
En annulant sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, Barack Obama a enfin joint le geste à la parole. Après avoir laissé entendre à de multiples reprises que le refus de la Russie d'extrader Edward Snowden risquait de provoquer une grave rupture des relations russo-américaines, le président américain a pris une décision. Le sommet est annulé.
A vrai dire, j'ai été surpris. Barack Obama a tendance à fixer des limites qui finissent par s'estomper à mesure que l'échéance approche.
Il a désigné de ligne rouge un éventuel recours de la Syrie à des armes chimiques contre les insurgés. Cette ligne rouge a été franchie sans que le gouvernement américain ne fasse quoi que ce soit, si ce n'est fournir aux rebelles quelques armes légères similaires à celles qu'ils ont déjà à foison. Pendant ce temps, le massacre se poursuit : plus de 100 000 personnes sont mortes et un nombre catastrophique de réfugiés menace de submerger la Jordanie, le pays voisin.
La politique étrangère de Barack Obama consiste souvent, semble-t-il, à n'avoir aucune politique. C'est ce qu'on voit dans le cas syrien et il semblait en être plus ou moins de même avec la Russie de Vladimir Poutine. Ce dernier a étouffé la démocratie russe pour restaurer l'autoritarisme des tsars puis les commissaires du peuple. Il est maintenant véritablement dangereux de s'opposer à Vladimir Poutine, ou plutôt de ne pas s'allier au régime pour réussir en affaires. Dans ce contexte, le gouvernement de Barack Obama est resté muet.
Pouvoir identifier les intérêts américains
L'affaire Edward Snowden, toutefois, semble taper sur les nerfs du président américain. Depuis longtemps, il se montre impitoyable avec ceux qui divulguent des informations confidentielles - des procès sont lancés pour trois fois rien. S'il ne fait aucun doute qu'Edward Snowden a commis un crime (ce qu'il a pour ainsi dire admis), il a également accompli un service public. Le débat actuel sur l'ampleur du programme de surveillance mené par le gouvernement a précisément été déclenché par Edward Snowden. Avant qu'il ne lance l'alerte, la plupart des Américains n'avaient aucune idée de l'existence des différentes méthodes d'écoutes et ils s'en portaient très bien.
J'ai l'impression que le jeune informaticien a certes agi illégalement, mais qu'il s'est aussi heurté à la tendance d'Obama à vouloir tout contrôler. Le président est très prudent et les décisions de politique étrangère sont prises à la Maison-Blanche, pas au département d'Etat. Le gouvernement a eu l'air à la fois opposé et favorable au coup d'Etat en Egypte, faute de pouvoir identifier les intérêts américains.
Récemment, lorsque le secrétaire d'Etat, John Kerry, a déclaré que le coup militaire égyptien avait restauré la démocratie dans ce pays - un triomphe de la rhétorique orwellienne - il présentait les symptômes du vertige que ressent celui qui est en quête d'une orientation politique. A mon avis, il ne la trouvera jamais.
Face à Vladimir Poutine, toutefois, le président est resté ferme. Il respirait la certitude. Le président a été offensé et il en a fait une affaire personnelle. Le sommet est annulé.
Pour l'instant, en tout cas
 
COURRIER INTERNATIONAL.

Les hérétiques du ramadan

Dessin de Riss les hérétiques du ramadanEn terre d’Islam, mastiquer par les temps ramadanesques qui courent peut s’avérer pour le moins hasardeux.

Non, ce n’est pas un mois de jeûne. Comme en témoignent les opulentes tables de victuailles ajoutées pour l’occasion devant toutes les épiceries orien- tales de France et de Navarre, le ramadan est un mois où l’on se goinfre. Zellabia, chabbakia, mekrout et autres spécialités dégoulinantes de sucre s’ingurgiteront frénétiquement dès le coucher du soleil, c’est-à-dire à 22 heures en ce mois d’août. Trêve de calories, un si long mois, censé être ascétique, engloutit à lui seul une bonne partie du budget annuel des ménages qui s’y conforment.
Si le musulman lambda est convaincu qu’Allah ordonna le jeûne pour éprouver ce qu’endurent les nécessiteux, il n’en plongera pas moins jalousement ses doigts dans le tajine du soir, sans penser une seconde à partager sa pitance avec les pauvres qui pullulent pourtant dans son quartier. D’ail- leurs, les plus misérables des musulmans sont aussi tenus de faire le ramadan, peu importe s’ils ont le ventre vide à longueur d’année. Ce ne sont pas ceux-là qui préoccupent le musulman lambda, mais les autres, ceux qui, enfants de sa peau et de sa race, osent l’affront de s’alimenter devant lui alors qu’il a tant investi dans la logistique de son estomac.
Lorsque manger devient un acte de subversion, les États légifèrent, maladroitement, pour faire respecter le régime général forcé.
 

La plage de Biarritz polluée par les eaux usées de la ville

La Grande Plage de Biarritz.

POLEMIQUE - Des eaux de pluie mélangées à celles des égouts se sont déversées sur la Grande Plage de Biarritz...
La polémique a enflé en même temps que le niveau des égouts. Avec les récentes pluies, des touristes et de s habitants de Biarritz ont eu la mauvaise surprise de découvrir un déversoir d’eaux usées rejetant son trop-plein sur la Grande Plage. Une photo mise en ligne sur Facebook ce mercredi, et relayée par le quotidien Sud Ouest, a mis le feu aux poudres.

Rénover les systèmes d’évacuation des eaux

La Lyonnaise des Eaux, chargée de gérer les eaux de la ville, et la mairie ont été montrées du doigt pour leur mauvaise gestion des eaux usées. Les précipitations étaient prévisibles et n’auraient pas dû se solder par une telle pollution de la plage. Mais ce jeudi, la Lyonnaise a répondu ce jeudi dans Sud-Ouest pour rassurer les baigneurs sur la qualité des eaux de baignade : «Tous les matins, à partir de 4 heures, des prélèvements sont effectués. Après analyses en laboratoire, les résultats sont envoyés aux maires des communes concernées qui prennent alors la décision d’ouverture ou de fermeture des plages. 50 analyses par jour sont effectuées sur les plages du littoral Basque soit environ 4000 durant la saison», a expliqué à Sud Ouest Matthieu Peyrelongue, chargé de communication de la Lyonnaise Suez.
Le premier adjoint la mairie de Biarritz a ajouté qu’il se baignait «en toute confiance». Néanmoins, la rénovation du poste de relevage du Port des Pêcheurs est «un investissement de première importance car il réduira les risques d’ouverture des clapets d’évacuation en augmentant le débit d’évacuation des eaux usées vers la station d’épuration», a reconnu l’élu.
A.Ch.
 
20MINUTES 

4.8.13

Les piqûres et morsures les plus douloureuses du monde - La fourmi de feu

Fourmi de feu : Niveau 1
Curieusement, l'échelle de Schmidt considère au niveau 1 la piqûre de la fourmi de feu (fire ant en Anglais), au nom pourtant évocateur d'une grande douleur. La raison en est sans doute que cet insecte se contente rarement d'infliger une unique piqûre. Et lorsque toute la colonie vous tombe dessus, les blessures qu'elles infligent se comptent par centaines. Et la douleur s'en trouve d'autant multipliée.

Les futures inventions de Google: Une Intelligence artificielle au rayon d’action planétaire

La gestion des données passe, selon Google, par le développement d’une intelligence artificielle performante : les machines doivent apprendre de manière autonome. En juin 2012, le Google X Lab a révélé l’existence d’un projet de construction d’un premier « cerveau » électronique.
Ce cerveau est un réseau neuronal composé de 16 000 processeurs connectés à Internet. L’équipe Google l’a ensuite exposé à 10 millions de vidéos Youtube pour évaluer sa capacité à discerner les êtres qui y évoluent. Les résultats sont encourageants : le cerveau Google a appris seul à reconnaître un chat avec 75% d’exactitude, et un visage humain à 82%.
En mars, l’entreprise a racheté une start-up canadienne spécialisée dans ce domaine : DNNresearch. Plus ambitieux encore, la firme californienne mise maintenant sur la technologie quantique, une technologie encore encore théorique mais qui surpasserait de loin la puissance de calcul des machines actuelles.
En mai, Google a annoncé avoir ouvert un laboratoire – le Quantum Artificial Intelligence Lab – dans les locaux de la Nasa, à deux pas du Googleplex (son siège), en étroite collaboration avec l’entreprise D-Wave Systems qui se targue depuis quelques années d’avoir construit le premier ordinateur quantique.
Le laboratoire accueillera le D-Wave Two, le dernier modèle de la société, qui serait capable de résoudre des calculs plusieurs milliers de fois plus vite que les ordinateurs traditionnels.
Le marché lié à cette technologie pourrait peser près de 5 000 milliards d’euros annuels d’ici 2025.
 
RUE 89

Images du Monde - Moscou - concours volant

Compétition du Red Bull Flugtag dans la banlieue de Moscou. Les participants essaient de voler le plus loin possible avec des engins qu'ils ont fabriqué. (Photo Maxim Shemetov. Reuters)

Images du Monde - Belgrade - hippopotames

Heure du repas pour cet hippopotame du zoo de Belgrade. (Photo Marko Djurica. Reuters)

Images du Monde - Thailande - Polution


Nettoyage par l'armée thaïlandaise de la plage Prao à Koh Samet suite à la fuite d'un pipeline dans le golfe de Thaïlande. Le pétrole a touché la côte touristique dans la région de Rayong, au sud-est de Bangkok. (Photo Athit Perawongmetha. Reuters)

Images du Monde - Copacabana - Rio de Janeiro


Une organisation non gouvernementale a placé des mannequins représentant des personnes disparues sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro. Selon cette organisation, on est sans nouvelles de 35 000 personnes victimes de violence dans l'état de Rio au Brésil. (Photo Ricardo Moraes. Reuters)

Images du Monde - Afghanistan

 
Une femme afghane est battue à Kaboul par la police tandis qu'elle attend de la nourriture fournie par la Chambre du commerce et de l'industrie à 2000 familles familles vulnérables en respectant les règles du Ramadan. (Photo Shah Marai. AFP)

Attaque de requin à La Réunion: le tourisme est-il en danger?

Attaque de requin à La Réunion: le tourisme est-il en danger?

Depuis deux ans, l'île la Réunion fait les gros titres chaque été. Pas pour ses montagnes classées au patrimoine mondial de l'humanité mais pour les attaques mortelles de requins sur ses côtes. Lundi encore, une adolescente est décédée des suites d'une morsure alors qu'elle se baignait à moins de cinq mètres des côtes.
De quoi décourager les touristes de venir se baigner? Les professionnels du tourisme craignent un scénario ressemblant à la dernière crise sanitaire ayant eu un grand écho médiatique: le chikungugna. Après les Unes de la presse nationale sur l'épidémie de 2006, le tourisme avait baissé d'un tiers sur l'île. Le secteur hôtelier ne s'en est toujours pas remis. "Beaucoup d'hôtels ont fermé, même si le nombre de chambres est remonté depuis, il n'a pas retrouvé son niveau d'avant la crise sanitaire" précise Hervé Legrand, chef du service étude de l'Insee à Saint-Denis de la Réunion.

"Les gens auront oublié qu'il y a des requins"

La configuration de la crise, avec des attaques sporadiques en lieu et place d'une épidémie massive, change cependant la donne. Malgré cinq décès depuis 2011, la baisse de la fréquentation touristique n'a été que de 5,3% en 2012 selon l'Insee et le comité de tourisme réunionnais. Et encore, cette chute ne peut être entièrement imputée aux squales. "Il faut prendre en compte le fait que 2011 a été une année-record pour le tourisme. Depuis, certaines liaisons aériennes ont été supprimées et avec la crise, les Français voyagent moins", décrypte Hervé Legrand.
Pour le moment, les hôteliers n'ont pas enregistré de baisse massive des réservations ou d'annulations de voyages mais les mois de juillet et août correspondent à la saison creuse. "Il ne fait pas assez chaud à cette période de l'année sur l'île, explique Monica Tomatis, responsable d'une agence de voyage parisienne dans le 9e arrondissement. Lorsque la saison reprendra et qu'on vendra davantage de "Réunion", les gens auront oublié qu'il y a des requins".

"L'île est associée aux requins dans l'esprit des consommateurs"

Les professionnels du tourisme sur place n'en sont pas aussi sûrs. Pour mesurer l'impact de ces faits divers, le comité de tourisme de la Réunion vient de lancer une vaste étude dans l'Hexagone. "De ce que nous savons par notre présence dans différents salons professionnels et grands publics, l'île est associée aux requins dans l'esprit des consommateurs", explique Pascal Viroleau, son président. Nous cherchons à savoir avec cette enquête d'opinion si les attaques de squales influent sur leur comportement".
Sur place, parmi les professionnels du tourisme, ils sont nombreux à le craindre. Philippe Doki-Thonon, président de l'antenne locale de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (Umih) résume les angoisses: "Le matraquage négatif sur le risque requin ne nous sert pas : je suis propriétaire d'un club de plongée et nous avons noté une baisse de 32% depuis le début des attaques."

"Une minorité vient faire du surf"

Les activités nautiques sont bien sûr en première ligne en ce qui concerne les réticences des touristes. Pour autant, elles ne représentent pas une grande part de l'activité du secteur à la Réunion. "Sur 450 000 touristes, une toute petite minorité vient pour faire du surf. La grande majorité des visiteurs est attirée par les montagnes, classées au patrimoine mondial de l'Unesco", détaille Hervé Legrand.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/attaque-de-requin-a-la-reunion-le-tourisme-est-il-en-danger_1266747.html#BxqdpxoYIcLQ6I2v.99

3.8.13

Un tramway aérien futuriste bientôt déployé dans les rues de Tel-Aviv


Le premier tronçon du tramway aérien, d’environ 10 kilomètres, pourrait voir le jour dès l’année prochaine. - DRLes habitants de Tel-Aviv pourraient bientôt dire « adieu » aux bons vieux arrêts de bus. D'après les informations publiées par le site d'informations Tel-Avivre , et reprises par plusieurs bloggeurs, la ville se serait proposée pour tester un système de transport aérien ultra-rapide et sophistiqué, baptisé SkyTran, et conçu par le centre de recherche de la NASA, dans la Silicon Valley californienne. La dénomination « skytran » existe déjà, et se réfère notamment aux métros aériens, mais le projet du même nom lui, serait bel et bien inédit. En mars dernier, un Tweet publié par le compte @SkyTran annonçait le passage prochain du rêve... à la réalité :
 

Circuler à 100 km/h grâce à la lévitation magnétique

Le système devrait fonctionner par lévitation magnétique : des nacelles de deux places, toutes accessibles aux personnes handicapées, se déplaceront sur une route aérienne autoguidée, construite à hauteur d’immeuble et alimentée par les lignes électriques existantes. Les aimants disposés dans la cabine créent un champ magnétique autour de la bobine de métal à l’intérieur du rail, permettant au véhicule d’avancer jusqu’à 100 km/h. A certains endroits, des « gares » permettront aux usagers de monter, descendre et, a fortiori, effectuer une correspondance. Mais le SkyTran pourrait aussi être appelé directement à une station via un simple smartphone. Une fois à bord, une console permettrait au voyageur d’indiquer sa destination. Peu gourmand en énergie, le dispositif pourrait être alimenté par des panneaux solaires.
Le coût de la mise en œuvre est estimé à 7 millions d’euros par kilomètre, contre 75 millions pour un tramway normal et 20 millions pour une voie de bus. Le PDG de SkyTran, Jerry Sanders, vantait récemment le coût peu onéreux d’un tel dispositif : « Notre système est beaucoup moins cher : pour le coût d’un kilomètre de rail d’un métro normal, nous pouvons construire jusqu’à 20 km de rails SkyTran ». Jerry Sanders voit d’ailleurs les choses en grand, au-delà même de Tel-Aviv : « Notre objectif est de [faire] d’Israël le centre mondial du SkyTran », projette-t-il. Une ambition apparemment partagée par le maire de la municipalité, Ron Huldai : « Tel-Aviv est une ville d’innovation, qui s’adapte aux nouvelles technologies et accueille avec fierté les projets extraordinaires comme celui-ci », déclarait-il dans un communiqué adressé par la mairie de Tel-Aviv.

400 kilomètres de bouchons quotidiens

Ainsi, le SkyTran survolerait les « vraies » voitures, et surtout les embouteillages. La municipalité de Tel-Aviv recense quotidiennement plusieurs centaines de kilomètres de bouchons, et le système de location de vélos instauré en mai 2011 n'a pas vraiment changé la donne. Chargé des transports dans la ville, Moshe Tiomkin ne cache pas sa fierté à l'idée d'expérimenter dès l'année prochaine ce projet futuriste : « Nous ne sommes sûrs de rien mais on veut tester, et si ça fonctionne on sera très fiers d’avoir été les premiers à utiliser SkyTran », a-t-il déclaré.
Sur le site internet de Skytran , une vidéo détaille le fonctionnement du dispositif et montre comment ses concepteurs envisagent de l'intégrer au paysage urbain :

La construction devrait démarrer dans les prochains mois, et le premier tronçon, qui reliera sur 10 kilomètres de quartier d’Atidim au port de Jaffa, pourrait voir le jour dès 2014. Si les résultats sont concluants, deux autres lignes pourraient voir le jour dans la foulée.
LES ECHOS

L'effrayante histoire de l'île aux poupées décomposées

L'île aux poupées

Dans la région marécageuse de Xochimilco, au sud de la ville de Mexico, perdu dans un vaste réseau de canaux, se trouve la "isla de las muñecas", littéralement, l’île des poupées. Alors que le lieu semble être la demeure de Chucky la poupée, celui-ci est devenu l’une des attractions touristiques les plus bizarres au monde.
Les poupées sont effrayantes. L'une n'a plus de bras, sa voisine est éborgnée, pendant que les deux jumelles sont pendues à un arbre par des fils de fer rouillés. Démembrées, crasseuses ou pourries, les silhouettes mutilées s'entassent, pendant que les yeux vides de ces bébés en plastique fixent les touristes venus admirer la vision cauchemardesque de cette "œuvre d'art" des plus glauques.

Une île hantée

Tout a commencé dans les années 50, quand Don Julian Santana Barrera décide de vivre en ermite sur ce petit coin de terre. Une fois posé le pied sur le sol, il sent comme la présence d'un esprit. Une petite fille serait morte noyée dans le canal qui borde l'île. Persuadé de la véracité de cette histoire, il décide de collecter les vieilles poupées abandonnées afin de conjurer le mauvais sort et d'apaiser le fantôme de la fillette.
Une à une, il les accroche aux arbres de l’île, constituant un étrange mausolée en hommage à l’enfant défunt. L'homme ira jusqu’à recueillir davantage de poupées dans les décharges. Certains troqueront même leurs poupées usées contre les légumes qu’il fait pousser sur l’île.
C'est lors d'un programme de nettoyage des canaux Xochimilco dans les années 90, que l'île a été révélée au grand public. Depuis, les « trajineras », des petits bateaux colorés typiques, peuvent se rendre librement sur ce lieu macabre. Cet îlot-cimetière ne figurerait pas sur les parcours touristiques classiques. Il faut demander spécifiquement aux conducteurs des barques de s’y rendre, et supporter deux heures de navigation pour enfin atteindre cette île mystérieuse.
Don Julian Santana Barrera fut retrouvé noyé le 17 avril 2001, à l’âge de 80 ans. Il aura vécu seul avec des poupées sur l’île pendant les 50 dernières années de sa vie. Il laisse derrière lui un ouvrage empreint de superstition et de poupées en décomposition.
NOUVEL OBSERVATEUR

 

Météo - Un mois de juillet record


crédits photo: La Chaîne météo

Nous venons de vivre le troisième mois de juillet le plus chaud depuis 1945, derrière 2006 et à quelques degrés de 1983 que nous n’avons pas pu rattraper en raison de la légère baisse des températures après les orages en fin de mois. En 2006, les températures étaient en moyenne 4 degrés supérieures aux normales de saison, en 1983 la moyenne était de +2,5 et nous avons connu un excédent de 2°C à l’échelle de la France pour ce mois de juillet 2013. Au niveau des régions, c’est dans le Sud-Ouest qu’il a fait le plus chaud avec un excédent marqué de 3,4°C à Bordeaux.
"On retiendra deux pics de chaleurs enregistrés entre les 20 et 22 juillet et entre les 25 et 27 juillet avec des températures atteignant 35°C à Paris et des pointes à 37/38°C en Aquitaine et sur l'arrière-pays méditerranéen, observe Cyrille Duchesne, prévisionniste pour Météoconsult / La Chaîne météo. En Corse on a même relevé 41°C à Sartène sous l'effet du Sirocco, ce vent de sud-est chaud et sec, véhiculant de l'air d'origine saharien."
Pour l’ensoleillement, ce sont les Brestois qui auront été les plus chanceux puisqu’ils ont profité d’un excédent d’ensoleillement de 60% supérieur à la normale. Il y a eu 276 heures de soleil en juillet sur la pointe bretonne sachant que l’ancien record de 1999 était de 249 heures. A Paris, avec 306 heures de soleil ce mois de juillet 2013 arrive au niveau de l'ancien record datant de juillet 2006.
"Mais l'excédent d'ensoleillement devient plus réduit vers le sud-est du pays, ajoute le prévisionniste. On note même localement un léger déficit d'ensoleillement sur des villes commes Saint-Auban et Nice." Les orages assez fréquents sur les reliefs de cette région et les débordements nuageux associés sont parvenus à contrarier un peu l'ensoleillement.
LE FIGARO

2.8.13

Quand l’Europe pille l’or vert américain


Des exploitants forestiers de Windsor, en Caroline du Nord, sont en train de déboiser une forêt de zone humide dont les arbres ont une trentaine d’années. L’opération a été lancée depuis l’Europe, où les Etats tentent de réduire l’utilisation de combustibles fossiles et les émissions de dioxyde de carbone. Sous la pression des autorités, nombre de centrales à charbon européennes se convertissent aujourd’hui au bois et se tournent vers les forêts des Etats-Unis, plus grandes et moins réglement.
 

Histoire: Les banquiers anglais et leurs clients nazis

Un document rendu public mardi 30 juillet 2013 montre que la banque d'Angleterre a vendu de l'or volé par les Nazis - DR

La Banque d'Angleterre aurait été impliquée dans le transfert et la vente d'or volé par les nazis après l'invasion de la Tchécoslovaquie (en mars 1939). C'est ce qui ressort d'un document rendu public le 30 juillet dernier, et provenant des archives de l'institution. Cet or avait été déposé dans les années 30 dans les coffres de la Banque des règlements internationaux (BRI), surnommée la banque des banques centrales, alors que le gouvernement tchécoslovaque se sentait de plus en plus menacé par l'Allemagne.

Le document révèle comment, en mars 1939, une demande a été effectuée afin que l'or, d'un montant d'une valeur de 5,6 millions de livres de l'époque, soit transféré depuis un compte de la Banque nationale tchèque à la BRI sur un compte détenu par la Reichsbank allemande, également à la BRI. 4 millions auraient été transférés vers des banques aux Pays-Bas et en Belgique, le reste étant vendu à Londres.

D'après ce document, le chancelier de l'Echiquier, Sir John Simon, aurait demandé à
Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, si cette dernière abritait de l'or tchèque en mai 1939, deux mois après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les nazis. Le ministère des Finances aurait constaté ce qui suit : "Dans sa réponse (datée du 30 mai), le Gouverneur a éludé la question mais a souligné que la Banque détenait de temps à autre de l'or pour la BRI, sans savoir si cet or appartenait [à la BRI] ou à certains de ses clients. Par conséquent, [la Banque d'Angleterre] n'était pas en mesure de dire si cet or était détenu au nom de la Banque nationale de Tchécoslovaquie."

Une autre transaction fut effectuée au mois de juin - en dépit des inquiétudes de Simon. A cette occasion, de l'or fut vendu pour un montant de 440 000 et 420 000 livres, les deux sommes étant transférées à New York.

"Cet or avait été transféré à Londres par la Reichsbank. Cette fois, avant d'agir, la Banque d'Angleterre soumit l'affaire au Chancelier de l'Echiquier, qui déclara qu'il souhaitait obtenir l'avis des conseillers juridiques de la Couronne," peut-on lire dans le document.

Sombres heures pour l'institution

Ce rapport de la Banque d'Angleterre a été rédigé en 1950 et a été mis en ligne le 30 juillet, dans le cadre de la numérisation progressive des archives de la Banque. Il jette une lumière crue sur ce que d'aucuns considèrent comme l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire de l'institution. Il prouve également que l'affaire de l'or tchèque était toujours sujet à controverse au début de la Seconde Guerre mondiale, "et longtemps encore par la suite".

"En dehors de la Banque et du gouvernement, la position de la Banque n'a sans doute jamais été vraiment comprise, et sa décision a sur le moment été très mal interprétée dans l'ensemble," ajoute le rapport.

Le professeur Neville Wylie, historien à l'université de Nottingham qui s'est intéressé à cette période dans le cadre de ses recherches sur l'or pillé par l'Allemagne nazie et le rôle joué par la Grande-Bretagne et la Suisse, avoue que la version officielle de l'affaire telle qu'elle est présentée dans les archives de la Banque d'Angleterre est une nouveauté pour lui, et qu'elle contribue à éclaircir plusieurs points. Selon lui, l'attitude de la Banque est le reflet du comportement des autorités britanniques vis-à-vis des activités financières de l'Allemagne pendant la guerre, un comportement qui, précise-t-il, "laissait à désirer".

"La banque défendait ardemment l'idée d'une coopération entre la finance internationale et les banques centrales. Elle était obsédée par la volonté de préserver le statut de Londres en tant que centre financier international — et s'accrochait au besoin de maintenir la convertibilité de la livre alors qu'il y avait longtemps que cette politique n'avait plus aucun sens", explique Wylie.

En juin 1939, devant la Chambre des Communes, le Chancelier de l'Echiquier fit état de ce que les conseillers juridiques de la Couronne lui avaient rappelé : conformément aux conventions, le gouvernement britannique ne pouvait empêcher la Banque d'Angleterre d'obéir aux instructions de la BRI.

L'or fut donc transféré.

Berlusconi non sarà più Cavaliere!


"Berlusconi : la condamnation est définitive", annonce le quotidien de référence La Repubblica. Le 1er août, la Cour de cassation a confirmé la condamnation de Silvio Berlsuconi pour fraude fiscale. Cette condamnation définitive est la première prononcée à l'encontre de l'ancien président du Conseil italien qui, malgré d'innombrables démêlés judiciaires, a toujours bénéficié d'une prescription ou d'un acquittement. Agé de 76 ans, il est très peu probable qu'il purge sa peine (quatre années de prison, dont trois amnistiées). Néanmoins, explique La Repubblica, avec cette sentence, la vérité est rétablie sur le personnage, mais aussi sur le "faux miracle entrepreneurial" à l'origine de son succès en politique.

"La condamnation est donc définitive, le crime est confirmé, et tout le monde sait maintenant que Berlusconi a fraudé le fisc, son entreprise, les autres actionnaires et le marché pour se constituer une réserve de fonds illicites à l'étranger. Une réserve utilisée pour endommager un autre marché : celui, très délicat, de la politique."

Solidaires et indignés, les journaux de droite affichent des titres horrifiés et choisissent de donner la parole à l'ancien président du Conseil. Ils accordent une large place à ses citations, comme cette déclaration, sur le site d'Il Giornale : "La sentence achève de me convaincre qu'une partie de la magistrature est irresponsable. Mais je reste sur le terrain".

"Vingt ans de persécution ininterrompue"
clame un autre article de ce quotidien, appartenant à la famille du prévenu. "Les accusations et les procès changent, mais la cible du parquet de Milan est toujours la même : le berlusconisme et l'empire du Cavaliere".

COURRIER INTERNATIONAL