La gestion des données passe, selon Google, par le
développement d’une intelligence artificielle performante : les machines doivent
apprendre de manière autonome. En juin 2012, le Google X Lab a révélé
l’existence d’un projet de construction d’un premier « cerveau » électronique.
Ce cerveau est un réseau neuronal composé de 16 000 processeurs connectés à
Internet. L’équipe Google l’a ensuite exposé à 10 millions de vidéos Youtube
pour évaluer sa capacité à discerner les êtres qui y évoluent. Les résultats
sont encourageants : le cerveau Google a appris seul à reconnaître un chat avec
75% d’exactitude, et un visage humain à 82%.
En mars, l’entreprise a racheté une start-up canadienne
spécialisée dans ce domaine : DNNresearch. Plus ambitieux encore, la firme
californienne mise maintenant sur la technologie quantique, une technologie
encore encore théorique mais qui surpasserait de loin la puissance de calcul des
machines actuelles.
En mai, Google a annoncé avoir ouvert un laboratoire – le Quantum Artificial
Intelligence Lab – dans les locaux de la Nasa, à deux pas du Googleplex (son
siège), en étroite collaboration avec l’entreprise D-Wave Systems qui se targue depuis quelques années d’avoir construit le premier ordinateur
quantique.
Le laboratoire accueillera le D-Wave Two, le dernier modèle de la société,
qui serait capable de résoudre des calculs plusieurs milliers de fois plus vite
que les ordinateurs traditionnels.
Le marché lié à cette technologie pourrait peser près de 5 000 milliards d’euros annuels
d’ici 2025.
RUE 89