Certaines zones proches de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, dans le nord-est du Japon, vont probablement rester interdites "pendant plusieurs décennies", ont rapporté lundi 22 août les médias citant des sources officielles.
Le Premier ministre nippon, Naoto Kan, qui doit quitter le pouvoir à la fin du mois, devrait se rendre dans la région ce samedi pour présenter des excuses aux habitants évacués après le début de l'accident provoqué par un violent séisme et un tsunami géant le 11 mars.
Le journal Yomiuri, citant une source gouvernementale non identifiée, a indiqué que les zones se trouvant dans un rayon de trois kilomètres autour de la centrale Fukushima Daiichi seront probablement maintenues hors d'accès "pour une longue période - peut-être plusieurs décennies".
Boues contaminées
Le gouvernement pourrait racheter certains terrains aux habitants afin d'y stocker temporairement les déchets radioactifs, y compris les débris et les boues contaminés de l'usine atomique, a ajouté le plus grand quotidien nippon.
Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, n'a pas démenti ces informations.
"Je ne peux pas nier le fait qu'il puisse être difficile pour les résidents de certaines régions de revenir chez eux avant longtemps. Je m'en excuse profondément", a-t-il dit.
"Je ne peux pas nier le fait qu'il puisse être difficile pour les résidents de certaines régions de revenir chez eux avant longtemps. Je m'en excuse profondément", a-t-il dit.
Après l'éclatement de la crise nucléaire la plus grave depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans, les autorités japonaises ont décrété une zone d'évacuation obligatoire dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale.
Logements préfabriqués
Plus de 85.000 personnes vivent depuis plus de cinq mois dans des centres d'accueil ou des logements préfabriqués, sans aucune certitude de retrouver un jour leur habitation.
Des analyses récentes effectuées par le ministère des Sciences et de la Technologie ont révélé des taux de radioactivité cinq fois supérieurs à la limite légale de 20 millisieverts par an dans 15 des 50 stations d'observation installées à l'intérieur de ce périmètre.
Des analyses récentes effectuées par le ministère des Sciences et de la Technologie ont révélé des taux de radioactivité cinq fois supérieurs à la limite légale de 20 millisieverts par an dans 15 des 50 stations d'observation installées à l'intérieur de ce périmètre.
L'opérateur de la centrale nucléaire, Tokyo Electric Power (Tepco), a indiqué que les rejets radioactifs ont baissé de façon importante depuis l'accident et espère pouvoir ramener la température du combustible nucléaire en dessous des 100 degrés Celsius d'ici à janvier.
Le Nouvel Observateur - AFP