La Sûreté du Québec (SQ) répète qu'elle ne ménagera pas ses efforts pour protéger la paix sociale et éviter que la sécurité des citoyens soit menacée par «des individus sans scrupule» et «des criminels».
Lors d’une conférence de presse tenue au lendemain de l’émeute qui a éclaté, vendredi soir, à Victoriaville, le capitaine Jean Finet a confirmé que 106 personnes, dont trois récidivistes, ont été arrêtés, au cours de la nuit.
Trois autobus avaient notamment été interceptés, dont deux à Saint-Hyacinthe et un autre près de Victoriaville.
«Malheureusement, des groupes d’individus, qui visiblement n’avaient pas l’intention de manifester, mais plutôt, de commettre des actes criminels, ont rapidement, et malgré les nombreux avertissements (…) fait tomber la clôture, la ligne à ne pas franchir», précise-t-il.
M. Finet estime que «les policiers ont utilisé la force nécessaire pour assurer la sécurité des citoyens».
Les individus arrêtés pourraient faire face à des accusations d’attroupement illégal, d’avoir participé à une émeute, d’entrave au travail des policiers et de méfait. D’autres pourraient devoir à des accusations plus grave de voies de fait sur un policier et d’agression armée.
Au sujet des blessés, Josée Simoneau, du Centre de santé et des services sociaux d’Arthabaska-et-de-l’Érable, a affirmé que neuf personnes ont été transportées dans un centre hospitalier.
Deux d’entre eux sont dans un état grave et on craindrait même pour la vie de l’un d’eux.
«Inadmissible», dit le maire
Le maire de Victoriaville, Alain Rayes a pour sa part qualifié les gestes posés «d’inadmissibles».
«Une minorité, qui n’a rien à voir avec les enjeux défendus présentement, ont réussi à transformer une manifestation qui se voulait pacifique et sécuritaire en une émeute», a-t-il dit.
Il a, par ailleurs, tenu à lancer un nouvel appel au calme, comme il l’avait fait quelques jours auparavant.
«La fin de semaine n’est pas finie. On a encore la chance de vivre la démocratie de façon calme et posée et c’est encore mon souhait le plus cher».
«Pour ma part, je n’ai pas l’intention de rester les bras croisés et de me faire intimider» a-t-il ajouté.
Rappelons que vendredi soir, une manifestation de 3000 personnes a rapidement tourné au vinaigre et a été le théâtre d’affrontements d’une rare violence entre policiers et manifestants.
Un agent a notamment été violemment passé à tabac lorsqu’un groupe de manifestants a bondi sur lui pour lui asséner coups de pied, coups de poing et lui lancer dives projectiles, dont des morceaux de pavé.
Les différentes associations étudiantes commenteront les événements plus tard en journée.
Pendant ce temps, les négociations se poursuivent à Québec. L’attaché de presse de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Mathieu Le Blanc, a confirmé que des discussions ont eu lieu pendant une bonne partie de la nuit et qu’elles se poursuivront samedi en journée.
LE JOURNAL DE QUEBEC