Le président de l'assemblée, qui devait lancer le vote de la loi, a fini par renoncer.
Au moins un député a dû être transporté à l'hôpital à la suite de heurts au Parlement ukrainien entre plusieurs dizaines de députés pro-pouvoir et d'opposition qui se sont accrochés autour d'un projet de loi sur le statut du russe dans ce pays, a constaté une journaliste de l'AFP.
Des dizaines d'opposants ont d'abord bloqué dans l'après-midi la tribune parlementaire pour tenter d'empêcher l'adoption de ce projet de loi préparé par des parlementaires pro-pouvoir.
Le texte élargit les droits d'utilisation officielle de la langue russe dans le pays, ce qui revient de facto, selon l'opposition, à lui donner le statut de deuxième langue d'Etat, à côté de l'ukrainien, même si formellement il ne l'autorise pas.
Le président de l'assemblée, qui devait lancer le vote de la loi, a fini par renoncer à cette idée, mais cela n'a pas calmé les députés d'opposition. Plusieurs d'entre eux se sont jetés sur leurs adversaires, qui ont répondu par des coups de poing.
Un parlementaire d'opposition s'est retrouvé à un moment les jambes en l'air. Un de ses collègues s'est jeté sur un des auteurs du projet de loi controversé et l'a roué de coups.
A l'issue de cette bagarre, au moins un opposant a été blessé à la tête et transporté à l'hôpital en ambulance, a indiqué un responsable parlementaire.
Les députés de la majorité pro-pouvoir ont cependant annoncé que l'examen de ce projet de loi pourrait être poursuivi dès vendredi.
L'Ukraine compte une importante communauté russophone et le statut du russe ne cesse de provoquer des conflits dans cette ex-république soviétique de 46 millions d'habitants, située entre la Russie et l'Union européenne.
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A Lisbonne également, d'après notre envoyé spécial Pedro Teixeira, le peuple serait prêt, lui-aussi, à remplacer le bulletin de vote par force gourdins et autres armes beaucoup plus radicales... Souhaitons que les responsables politiques portugais prennent enfin conscience du danger qui les guette.
JMIRA