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20.5.12

5 morts et 15 disparus au large de Mayotte

Des Anjouanais embarquent à bord d'une barque à moteur, le 16 août 1997, pour être débarqués clandestinement sur l'île de Mayotte (photo d'illustration).


Image d'archives
Article du "Point"
Cinq personnes ont péri et quinze sont portées disparues dans le naufrage d'une embarcation venue d'Anjouan, aux Comores, survenu samedi au large de Mayotte, a annoncé dimanche le ministère des Outre-Mer. Ce "kwassa-kwassa" (canot de pêche à moteur) transportait, "selon les premiers témoignages, 43 personnes, dont quatre enfants", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Le bilan provisoire fait état de 19 personnes rescapées, 15 disparus et cinq corps retrouvés, dont trois enfants", ont ajouté les services de Victorin Lurel. Parmi les trois enfants décédés figure un bébé.
Le naufrage a eu lieu samedi en fin d'après-midi. "Les premiers rescapés ont été secourus par le club de plongée de l'hôtel Jardin Maore à Ngouja sur la commune de Boueni", au sud-ouest de cette île française de l'océan Indien. Victorin Lurel, nouveau ministre des Outre-Mer, "s'est assuré du déclenchement immédiat du plan Secmar (sécurité en mer)", a ajouté le ministère. "Les moyens aériens et nautiques nécessaires sont en place et seront maintenus le temps qu'il faudra", selon le communiqué officiel.
Chavirage sur les récifs coralliens
Selon le ministère, ont été déployés sur place, pour tenter de retrouver des disparus, un hélicoptère, une embarcation de type Zodiac, une barge. Les naufrages de pirogues "kwassa-kwassa" (du nom d'une danse anjouanaise, évoquant leur balancement dans la houle) sont fréquents près de Mayotte. Poussés par la misère, les immigrants, pour la plupart venus de l'île d'Anjouan, à quelque 100 kilomètres de Mayotte, tentent régulièrement de débarquer illégalement sur l'île française, pour travailler ou s'y faire soigner.
Sur les 200 000 habitants de Mayotte, 40 % seraient des clandestins. Surchargés, les "kwassa-kwassa" naviguent au ras des flots. Beaucoup chavirent en passant les barrières de récifs coralliens. En janvier 2012, deux de ces naufrages meurtriers avaient été enregistrés, l'un faisant trois morts et dix disparus, l'autre provoquant cinq décès.