La France a pour la première fois bénéficié de taux d'emprunt négatifs, lundi 9 juillet, à l'occasion d'émissions d'obligations à très court terme d'un montant de près de 6 milliards d'euros, confirmant sa place dans le club très fermé des pays vertueux de la zone euro. Mais si ces taux négatifs baissent la charge de la dette, ils augmentent aussi le risque de récession.
était la Une de toutes les radios mardi 10 juillet: la France emprunte à des taux réels négatifs. Des 6 milliards d'euros d'obligations à trois et six mois émis lundi par la France, les investisseurs n'en récupèreront pas la totalité, les taux d'intérêt étant de - 0,005 % et - 0,006 %. Autrement dit, la France gagne de l'argent en empruntant ! Qui l'eût cru, six mois après la perte du triple A et quelques semaines seulement après l'arrivée au pouvoir de François Hollande ? Force est de constater que les marchés n'ont pas attaqué l'Hexagone et qu'ils semblent même avoir une certaine confiance dans la dette française.
Immédiatement le gouvernement et l'opposition se sont renvoyés la balle sur le sujet. Côté gouvernement, cette marque de confiance montrerait que la politique économique de François Hollande s'est rendue crédible auprès des investisseurs. Côté opposition, Valérie Pécresse s'est empressée de percevoir dans cette performance le résultat de la politique de Sarkozy. Mais les uns comme les autres semblent se réjouir de la nouvelle. Ils n'ont pas forcément raison. Voyons pourquoi.
D'abord, nombreux sont les économistes à insister sur le caractère très relatif de cette confiance accordée à la France par les marchés. Il s'agit de très court terme (trois et six mois), même si les obligations à dix ans bénéficient également de taux favorables (2,4% environ). L'économiste et ancien expert du MEDEF Jean-Luc Gréau considère qu'il y a «une dimension de pari» dans ces taux négatifs proposés à la France. Il n'hésite pas à rappeller qu'en 2006, juste avant la crise économique, «la Grèce et l'Irlande avaient obtenu sur les marchés des taux d'emprunt plus avantageux que l'Allemagne, preuve que les investisseurs ne sont pas infaillibles.»
Lire plus sur http://www.marianne2.fr/Emprunts-a-taux-negatifs-les-premices-d-une-explosion-de-l-euro_a220622.htmlImmédiatement le gouvernement et l'opposition se sont renvoyés la balle sur le sujet. Côté gouvernement, cette marque de confiance montrerait que la politique économique de François Hollande s'est rendue crédible auprès des investisseurs. Côté opposition, Valérie Pécresse s'est empressée de percevoir dans cette performance le résultat de la politique de Sarkozy. Mais les uns comme les autres semblent se réjouir de la nouvelle. Ils n'ont pas forcément raison. Voyons pourquoi.
D'abord, nombreux sont les économistes à insister sur le caractère très relatif de cette confiance accordée à la France par les marchés. Il s'agit de très court terme (trois et six mois), même si les obligations à dix ans bénéficient également de taux favorables (2,4% environ). L'économiste et ancien expert du MEDEF Jean-Luc Gréau considère qu'il y a «une dimension de pari» dans ces taux négatifs proposés à la France. Il n'hésite pas à rappeller qu'en 2006, juste avant la crise économique, «la Grèce et l'Irlande avaient obtenu sur les marchés des taux d'emprunt plus avantageux que l'Allemagne, preuve que les investisseurs ne sont pas infaillibles.»