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Crash du Rio-Paris : Le manque d'entraînement de l'équipage pointé du doigt


Le crash du vol Rio-Paris a fait 228 morts le 1er juin 2009

Voici les principales conclusions des experts judiciaires sur l'accident du Rio-Paris en 2009, révélées mercredi à l'AFP par une source proche du dossier qui l'a consulté. Leur rapport de 356 pages vise à établir les causes de l'accident et à savoir s'il aurait pu être évité.

 

Une trajectoire non maîtrisée.

"Le décrochage" de l'appareil "a été initié par une trajectoire non maîtrisée alors que survenait la perte de données de pression totale du fait du givrage des sondes Pitot, accompagnée des alarmes et de la dégradation des systèmes associés"

Un déficit d'informations de l'équipage

"Le déficit d'information aux équipages concernant le givrage des sondes ou de l'altitude est contributif de l'effet de surprise".
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Des procédures d'urgence inadaptées

Les conclusions mentionnent que la "procédure +IAS douteuses+ (requise lors du givrage des sondes, ndlr) bien qu'adaptée à la situation était inadéquate au vu des symptômes perceptibles".
Les conditions d'application de la procédure en cas d'alarme de décrochage définies dans la documentation "n'étaient pas adaptées à l'urgence de la situation", est-il aussi souligné.

Des conditions de vol défavorables

Sont pointées des conditions de vol défavorables: "de nuit, en turbulences et sans références visuelles", ainsi que des "phénomènes de cristaux de glace". Est également relevée la fatigue de l'équipage lors de ce vol de nuit.

Les défaillances humaines

Les experts notent que le commandant de bord "n'a pas assumé ses responsabilités managériales", "a inhibé la volonté de bien faire du copilote". Il n'y a pas eu de "réaction appropriée à l'alarme" décrochage.

Une formation inadaptée

La formation des pilotes est mise en cause par les experts pour qui il n'y a "pas d'exigences particulières complémentaires à la compétence du copilote, définies par l'exploitant, pour assumer la fonction de suppléant du commandant de bord".

Un manque de suivi des incidents depuis 2004

Des modifications techniques sont aussi épinglées car elles n'ont pas été suivies d'analyse de sécurité, tandis que sont notées des "spécifications de certification (CS25) qui n'ont pas évolué à la suite des incidents de perte d'indications de vitesse depuis 2004.
FRANCE SOIR