Même en pleine chaleur de juillet, la maintenant traditionnelle manifestation nationale du 22 de chaque mois ne fera pas relâche dimanche, alors que des milliers de personnes prévoient déambuler dans les rues de la métropole pour protester contre la hausse des droits de scolarité et la loi spéciale du gouvernement Charest.
Organisée par la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), la manifestation se déroulera sous le thème « Le 22 juillet, les néolibéraux... DEHORS! ». « Ensemble, profitons du 22 juillet pour dire non aux mesures néolibérales telles que la hausse des frais de scolarité », peut-on lire sur la page Facebook de l’événement.
Le rassemblement devrait débuter à 14 h, à la place Émilie-Gamelin. Des représentants de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont confirmé qu’ils se joindront au groupe.
Fidèle à ses habitudes, la CLASSE n’a pas l’intention de remettre le trajet de la marche au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
En ce qui concerne le nombre de manifestants, l’organisation a préféré ne pas s’avancer sur l’ampleur que prendra la marche. « C’est toujours un peu difficile de savoir, surtout que c’est l’été », a expliqué Jeanne Reynolds en entrevue. Elle croit que le retour en classe qui approche risque d’inciter bon nombre d’étudiants à prendre d’assaut la rue à nouveau.
La CLASSE mise également sur le fait que la marche soit un dimanche pour attirer plus de participants. « On peut s’attendre à une bonne participation », a fait remarquer Jeanne Reynolds, faisant référence au 22 juin dernier, une marche qui avait attiré plusieurs milliers d’étudiants (150 000, selon les estimations de la CLASSE), et ce, malgré la période estivale.
Samedi après-midi, plus de 6 500 personnes avaient répondu positivement à l’invitation Facebook.
Alors que les rumeurs d’élections tendent vers le déclenchement d’une campagne électorale le 1er août prochain, la CLASSE profitera de la manifestation de dimanche pour afficher clairement son opposition aux idées néolibérales. « On s’attaque plus particulièrement au néolibéralisme, une doctrine économique enracinée profondément dans la société, qui crée des inégalités sociales », a confirmé la coporte-parole de la CLASSE.
Si une campagne électorale a lieu le mois prochain, la CLASSE affirme qu’elle se battra contre des idées plutôt que contre des partis politiques. « Nous, c’est contre ça qu’on se bat », a soutenu Jeanne Reynolds.
Deux autres manifestations étudiantes sont prévues dimanche à l’échelle de la province. Celle de Québec quittera l’Assemblée nationale à 13 h, tandis que la marche de Trois-Rivières s’amorcera à midi au parc Laviolette.
LE JOURNAL DE MONTREAL