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17.4.12

Présidentielle: petit-sarko en chute libre!


Nicolas Sarkozy le 14 avril 2012, à Perpignan (Pyrénées orientales).

COURSE 2012 - Le président-candidat a récemment décidé de changer de stratégie en lorgnant vers le centre et laissant de côté l’extrême droite...
L’élection est-elle encore gagnable pour Nicolas Sarkozy? A lire la dernière étude CSA pour 20 Minutes, BFMTV et RMC, la réponse est non. En moins d’une semaine, le président de la République a perdu deux points, à 24% (estimation la plus basse depuis son entrée en campagne, le 15 février), pendant que François Hollande en gagne deux. Le différentiel au premier tour devient un gouffre au second où le socialiste battrait le candidat UMP avec un écart de 16 points (58%-42 %).

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Comment expliquer cette chute libre à quelques jours seulement du premier tour, moment où tout devait redevenir possible, selon les stratèges de la majorité? Depuis une semaine, le président semble avoir changé de stratégie en faisant des appels du pied à François Bayrou, candidat du MoDem, évoquant, notamment dans 20 Minutes, la «proximité» de certaines de leurs propositions et son attachement à l’«ouverture». Des déclarations qui ont semé le trouble dans le camp de Sarkozy où certains considèrent qu’il fallait continuer à séduire l’électorat de Marine Le Pen, la plus forte réserve de voix, selon eux. Et effectivement, dans la même période, la candidate du FN a repris du poil de la bête (+ 2 points). Les prochains jours risquent d’être tendus dans la cellule stratégique de l’UMP.
Le scénario rêvé du PS
Au contraire, côté PS, tous les clignotants sont au vert: Hollande est en hausse, Mélenchon en baisse et les reports de voix au second tour semblent toujours aussi bons. «Le cauchemar pour nous serait d’avoir un Hollande affaibli par Mélenchon, un Sarkozy en hausse en grignotant sur toutes les droites car au soir du premier tour, l’effet psychologique serait catastrophique», imaginait, mardi, un dirigeant socialiste. Pour le moment, il peut dormir tranquille, ce scénario catastrophe pour le PS ne semble pas d’actualité. De moins en moins discrètement, de nombreux socialistes commencent d’ailleurs à considérer cette élection comme «imperdable».