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28.4.12

François Hollande dénonce l'attitude «déplorable» de Petit Sarko




PRESIDENTIELLE - «Jamais un tel niveau n'avait été atteint», juge le candidat socialiste...

A huit jours du second tour de l'élection présidentielle, le ton monte encore d'un cran entre les deux candidats. François Hollande juge «déplorable» l'attitude du président-candidat Nicolas Sarkozy dans un entretien publié samedi dans Le Parisien.
Affolement

«Avant le premier tour, déjà, il y avait eu des polémiques, des attaques, du dénigrement», déclare le candidat socialiste. «Mais le résultat de dimanche dernier ajoute encore à l'affolement. Quel festival, quel bouquet ! Je serais ainsi le candidat des mosquées: Tariq Ramadan appellerait à voter pour moi; Takieddine serait un ami; j'aurais tout connu des comportements de Dominique Strauss-Kahn; je voudrais régulariser tous les sans-papiers», énumère-t-il.

«Heureusement que Ben Laden est mort ! Peut-être aurait-il aussi donné des consignes ?», ironise François Hollande.
«Jamais un tel niveau n'avait été atteint»
Interrogé sur le point de savoir si Nicolas Sarkozy «a franchi la ligne rouge», son adversaire répond: «Jamais un tel niveau n'avait été atteint. Quand j'entends ce député (UMP ndrl), Lionel Luca, comparer ma compagne a un chien...Moi-même, j'ai été comparé à une anguille. Décidément la zoologie fait partie du camp d'en face. C'est déplorable.»
Au passage celui qui est donné largement favori pour le second tour, estime que le score élevé du FN (près de 18%) au premier tour, est «largement la responsabilité du président sortant». Il rappelle qu'en 2007, à l'élection de Nicolas Sarkozy, le parti d'extrême droite était à 10%.
François Hollande précise qu'il envisage une part de proportionnelle de 15%. Interrogé sur la présence de députés Front national que permettrait ce mode de scrutin, il juge: «mieux vaut avoir des députés FN que des niveaux élevés de ce parti à la présidentielle».
Crainte d'une multiplication des licenciements
Le candidat socialiste exprime par ailleurs sa crainte de voir les licenciements se multiplier après le 6 mai. «Les syndicats le savent», dit-il. «Des décisions qui se préparaient ont été différées. Ce ne sera pas notre arrivée qui provoquera ces plans sociaux. Nous devons dire à ces entreprises que nous ne les accepterons pas sans réagir.»
«Toutes les conditions sont réunies pour l'emporter... mais rien n'est vraiment joué», conclut François Hollande. «Je me battrai jusqu'à dimanche soir pour que le résultat soit le meilleur possible».
Le Parisien publiera dimanche une interview de Nicolas Sarkozy à une semaine du second tour.
M.B. avec agence