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18.4.12

Texte - "Rêver, cela fait du bien"


REVER, CELA FAIT DU BIEN !

J’errais guilleret comme tous les jours
Dans cet univers apaisé et enfin atteint
Je saluais, ca et là de vieux et doux amis
Du ciel ; mort enfin, j’étais épanoui.

Copines les planètes, comètes et étoiles
Le printemps était radieux au-dessus des nuages
Dans un coin d’azur electrique et magnétisé,
La terre, calme et belle ronronnait au soleil.

Et là, au détour d’une comète, j’ai eu une
Sensation très forte, de celles qui surprennent,
Effraient et apaisent à la fois ; sorte d’étrange
Sentiment de connaître un lieu singulièrement

Familier sans jamais s’y être rendu ;
Et, tout-à-coup, sans savoir pourquoi, ais-je
Eté rendu au passé et transporté, ou téléporté,
Dans la très belle et regrettée année 1968.

Rentrant d’une fête, à pied comme il se doit dans ces
Temps-là, engagé que j’étais dans les derniers hectomètres
De « Bel-Air »,dans un sentier en terre battue, bordé
D’acacias en voûte, dans la vraie obscurité d’une nuit

Sans lune, j’ai eu la prémonition de ne pas être seul,
Même si mes pas sur quelques gravillons improbables
Ne me permettaient, tout-à-fait, d’entendre le chant des
Grillons et quelques cris de chouettes lointaines. Mais,

Soudain, je m’arrête, comme tout bruit familier ;
L’Espace devient profond, insondable et l’arrêt du
Bruit de mes pas me fait frissonner ; ce chemin, tant de fois
Parcouru… Sensation inquiétante jamais auparavant éprouvée .

Perception palpable, le cœur s’accélère, la respiration devient
Haletante, vous étrangle, petit à petit, l’inquiétude gagne terrain,
Plus rien n’est maitrisable. et le sentiment de frayeur vous
Envahit sans avertissement préalable…

Retenant ma respiration, tendant mes muscles, dans un dernier
Sursaut, regardant en arrière…effectivement la « Chose » est là ;
A  quelques pas d’homme, d’une couleur rougeoyante
Mais non pas éclatante, une sphère immobile en silence…



Tout d’un coup, elle tressaillit et disparait  à une vitesse vertigineuse, 
Dans le ciel noir. Je n’ai pu établir ni sa taille ni sa vitesse mais je sais
Qu’elle filait drôlement vite et en silence et que les derniers mètres
Franchis jusqu’à « Bel-Air » resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Aujourd’hui encore, la question reste sans réponse ; était-ce un
Phénomène météorologique sensitif, mystique, philosophique…
D’aucuns apporteront des réponses selon leur croyance. Moi,
Je préfère ma thèse onirique : rêver cela fait du bien !

Rio de Janeiro, 17 de abril de 2012.
JMIRA