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Incident nucléaire grave en France


La centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), le 6 avril 2012

La fuite d'eau sur le joint de la pompe du circuit primaire de refroidissement d'un réacteur de la centrale nucléaire d'EDF à Penly (Seine-Maritime) a bien été maîtrisée dans la nuit de jeudi à vendredi, mais le réacteur est maintenu à l'arrêt dans l'attente d'une expertise, annonce ce vendredi l'Agence de sûreté nucléaire (ASN), qui procède à une inspection du site.
L'incident, classé provisoirement au niveau 1 sur une échelle qui en compte sept, n'a pas perturbé le refroidissement du réacteur et n'a eu aucune conséquence sur l'environnement, précise l'ASN dans un communiqué, confirmant le diagnostic du groupe d'électricité. Il n'y a plus de fuite depuis 4h et le plan de mobilisation interne a été levé à 5h15, a indiqué EDF.

«Une fuite du circuit primaire représente une défaillance extrêmement grave»

Un feu a entraîné jeudi l'arrêt du réacteur nucléaire n°2 de la centrale. Les pompiers l'ont éteint mais les départs de feu avaient provoqué un défaut sur un joint de l'une des pompes du circuit de refroidissement et une fuite d'eau. «L'ASN a demandé à EDF de maintenir le réacteur à l'arrêt et de procéder à une expertise de la pompe», précise l'agence.
Dans un communiqué, le réseau «Sortir du nucléaire» conteste «les affirmations lénifiantes» d'EDF et de l'ASN qui «visent une fois de plus à dissimuler aux Français les défauts de sûreté préoccupants et récurrents du parc nucléaire hexagonal.» «Une fuite du circuit primaire représente une défaillance extrêmement grave», affirme l’association.
Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a parlé pour sa part d'un «incident très sérieux», en déplorant un «manque de transparence» sur ces questions. «Le nucléaire à la française et le nucléaire en général- c'est toujours ça, il faut tirer très fort sur la ficelle» pour obtenir des informations, a-t-elle déploré. «Je pense, au vu des informations dont on dispose, que c'est un incident très sérieux, mais que ce n'est pas une catastrophe», a déclaré l'élue francilienne. S'il devait se passer la même chose à Penly qu'à Fukushima, «ça veut dire qu'il n'y a plus de Dieppe, qu'il n'y a plus d'habitants au Tréport pendant des centaines d'années», a-t-elle averti.