JAPON - Les estimations du gouvernement japonais au moment de la catastrophe sont revues à la hausse...
Les fuites radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima juste après la catastrophe de mars 2011 ont été deux fois et demie supérieures aux estimations communiquées à l'époque par les autorités japonaises, dit l'opérateur de la centrale dans un rapport publié jeudi. Selon les analyses réalisées par Tokyo Electric Power (Tepco), les radiations émises pendant les trois premières semaines ont représenté un sixième des radiations de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986. «Si on avait eu cette information à ce moment-là, on aurait pu en tenir compte pour organiser les évacuations», a déclaré à la presse le porte-parole de Tepco, Junichi Matsumoto.
Deux fois et demie la quantité annoncée en avril 2011
Les capteurs les plus proches de la centrale ayant été détruits par le tremblement de terre et le tsunami qui en a résulté, ces nouveaux calculs ont été effectués à partir des mesures de capteurs plus éloignés et de données collectées par les agences gouvernementales, précise le rapport. Selon Tepco, la fusion probable de trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi a rejeté dans l'air quelque 900.000 terabecquerels de substances radioactives. C'est deux fois et demie la somme annoncée en avril 2011 par l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle japonaise, et 17% de plus que l'estimation la plus élevée de l'agence de sûreté gouvernementale.
Ces mesures reposaient sur la mesure du taux d'iode-131, un élément radioactif qui se décante rapidement mais est particulièrement redouté car il se concentre dans la thyroïde. Selon le rapport, 99% des fuites radioactives ont eu lieu dans les trois premières semaines après l'accident.
Ces mesures reposaient sur la mesure du taux d'iode-131, un élément radioactif qui se décante rapidement mais est particulièrement redouté car il se concentre dans la thyroïde. Selon le rapport, 99% des fuites radioactives ont eu lieu dans les trois premières semaines après l'accident.