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21.9.11

Cap-Vert



268 millions de dollars, c'est le cumul de la dette contractée jusqu'en 2010 par le Cap-Vert auprès du Portugal.

Dans son rapport "Evolution des Economies des PALOP et du Timor-Est", la Banque du Portugal publie une analyse des économies des pays africains de langue officielle portugaise (Palop) : comme bien souvent concernant l'archipel, les économistes apprécient le développement de l'économie tout en en soulignant la vulnérabilité.

Le contexte général ne joue pas en faveur d'un petit pays fragile dont l'économie dépend grandement des aides directes extérieures (USA, UE, Portugal), de l'envoi d'argent des cap-verdiens installés à l'étranger et des investissements externes (principalement dans les activités du tourisme, de la construction et de l'immobilier).

En 2010, la dette vis-à-vis du Portugal a augmenté de 59% après l'utilisation de deux lignes de crédit concédées en 2007 et 2009 par l'ancienne puissance coloniale. Ces financements servent un ambitieux programme de modernisation permettant entre autres de renforcer les infrastructures portuaires ainsi que les barrages et d'investir dans les énergies renouvelables (via la construction en cours de quatre parcs éoliens susceptibles de renforcer l'autonomie énergétique du pays).

Loin derrière l'Angola et ses 60%, la dette cap-verdienne ne représente que 11% de la dette globale contractée par les Palop, soit 2,4 milliards à la fin 2010.