Il n'était pas possible de déterminer avec certitude l'origine des explosions ou ses responsables, rébellion et pouvoir s'en rejetant la responsabilité.
"Le bilan de l'attentat terroriste qui a visé nos étudiants s'élève à 82 martyrs et plus de 160 blessés", a dit le gouverneur Mohammad Wahid Akkad, reprenant la terminologie des autorités qui n'ont jamais reconnu l'ampleur de la contestation et accusent les rebelles de "terroristes".
Le bilan a été confirmé par un médecin à l'hôpital universitaire d'Alep.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a en soirée fait état d'au moins 83 morts en précisant que les "martyrs sont des étudiants et des déplacés" qui ont trouvé refuge à l'université après avoir fui les combats.
Deux roquettes
Des vidéos postées par des étudiants montrent la panique dans un bâtiment universitaire. Certains pleurent, tandis que des vitres brisées et des parties du plafond effondrées jonchent le sol. Des étudiants s'approchent de la porte d'entrée, mais quelqu'un leur crie de rester à l'intérieur.
Selon des militants anti-régime, l'attaque est due à un raid aérien mené par les troupes du régime, mais une source militaire syrienne a assuré qu'elle avait été provoquée par deux missiles sol-air tirés par les rebelles et qui ont raté leur cible en tombant sur le campus.
L'agence officielle Sana a fait état de "deux roquettes tirées par des terroristes" contre l'université située dans un secteur contrôlé par l'armée dans l'ouest d'Alep, la deuxième ville du pays où les rebelles contrôlent plusieurs quartiers.
"C'était le premier jour des examens trimestriels et des étudiants et des réfugiés font partie des victimes", a confirmé Sana.
TRIBUNE DE GENEVE