
«Elles devront être capables de parler avec le client de ses fantasmes», a souligné Mme Vieira. «Une vingtaine de professionnelles du sexe se sont déjà inscrites» et 300 inscriptions sont attendues d'ici à la fin de l'année. Mais la présidente d'Aspromig redoute que la demande explose. Les candidates intéressées pourront également apprendre l'espagnol ou le français.
Des cours de six mois
«Il y a 80.000 prostituées à Belo Horizonte, dans les rues, les boîtes de nuit, les instituts de massage et la demande ne cesse de croître», a-t-elle dit, soulignant que cette initiative s'inscrit dans le cadre de la lutte des prostituées pour réglementer la profession. Sans aucune aide gouvernementale ou du secteur privé, les cours débuteront début mars et devraient durer six mois. Ils seront donnés par des bénévoles et auront lieu dans une salle cédée par l'Association des Gays, Lesbiennes et transsexuels.
L'Aspromig compte déjà des psychologues et des médecins volontaires et compte plus de 4.000 prostituées inscrites. Pollyana Temponi, 27 ans, qui se prostitue depuis trois ans, a déclaré au quotidien Folha de Sao Paulo que «l'anglais lui servira à négocier le prix et à définir ce que veut le client». Et d'ajouter: «Aujourd'hui, n'importe quelle profession exige l'anglais».
© 2013 AFP