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18.1.13

Dopage: Ce qu'Armstrong nie ou tait

Armstrong a refusé d'évoquer les autres personnes impliquées dans ses pratiques dopantes (AFP)

S'il a reconnu s'être dopé pour gagner le Tour de France, Lance Armstrong a minimisé son rôle dans l'organisation du dopage au sein de l'US Postal, a défendu le sulfureux Michele Ferrari et a nié toute tentative de couvrir un contrôle positif avec l'aide de l'UCI.
 

SON RÔLE AU SEIN DE L'US POSTAL : «Jamais de directive»

Non, Lance Armstrong n’était pas le grand organisateur du dopage au sein de l’US Postal. L’ancien septuple vainqueur du Tour de France n’a même jamais forcé ses coéquipiers à se doper. « J’étais le leader, pas le directeur sportif ou le manager. Est-ce que je pouvais (licencier quelqu'un dans mon équipe qui ne se dopait pas) ? Je suppose que je le pouvais, mais je ne l'ai jamais fait (...). Il n'y a jamais eu un ordre ou une directive pour dire ''Tu dois le faire si tu veux participer au Tour, si tu veux faire partie de l'équipe''. Cela n'est jamais arrivé».

Plusieurs anciens coéquipiers, comme Christian Vande Velde, ont pourtant témoigné sur la façon dont Lance Armstrong les poussait à se doper : « En tant que leader, je montrais l’exemple, a-t-il reconnu du bout des lèvres. Nous étions dans un environnement compétitif. Nous étions des adultes, nous faisons des choix et certains dans l’équipe ont refusé de le faire. (…) D’ailleurs, ces gars ont continué à le faire quand ils ont changé d’équipe. »

SES RELATIONS AVEC MICHELE FERRARI « Un homme bien »

Qui était le véritable responsable du système de dopage à l’US Postal ? Lance Armstrong ? Le directeur Johan Bruyneel ? Ou l’ancien médecin Michele Ferrari, banni à vie depuis l’enquête de l’USADA ? Contre un million de dollars, l’Italien aurait fourni pendant des années produits dopants et techniques pour tricher. «Pour moi, c'était un homme bien, un homme intelligent. Je continue à le penser aujourd’hui», s’est contenté de répondre Armstrong. « Je ne suis pas à l’aise pour parler d’autres personnes. »

DES CONTRÔLES POSITIFS COUVERTS : « Jamais »

C’est une des accusations qui ébranlaient l’Union cycliste internationale. Selon Tyler Hamilton, ancien coéquipier du Boss, Lance Armstrong avait été contrôlé positif à l’EPO lors du Tour de Suisse 2001 mais avait couvert l’affaire en donnant notamment 125.000 dollars à l’UCI. «Ce n'est pas vrai. Il n'y a pas eu de contrôle positif, pas de paiement ou de rencontre secrète avec le laboratoire. Cela n'est pas arrivé. Je ne suis pas un fan de l'UCI mais il n'y a pas eu de contrôle positif à couvrir avec lui, a-t-il répondu. Il y a eu une donation à l'UCI mais ce n'était pas pour couvrir un contrôle positif. (…) Ils m’ont demandé de l’argent. J’étais retraité (à l’époque du don, il était encore coureur, ndlr) et riche. Je me suis dit : ''Pourquoi pas ?'' » Le coureur explique qu’éviter les contrôles positifs était seulement «une question de timing » : « A l’époque, il n’y avait des contrôles que pendant les courses. Depuis, tout a changé avec le passeport biologique et les contrôles hors compétition. » Ce qui l’aurait poussé à rester propre pour son retour en 2009.
A. T.-C.