S'il a reconnu s'être dopé pour gagner le Tour de France, Lance Armstrong a
minimisé son rôle dans l'organisation du dopage au sein de l'US Postal, a
défendu le sulfureux Michele Ferrari et a nié toute tentative de couvrir un
contrôle positif avec l'aide de l'UCI.
SON RÔLE AU SEIN DE L'US POSTAL : «Jamais de directive»
Non, Lance Armstrong n’était pas le grand organisateur
du dopage au sein de l’US Postal. L’ancien septuple vainqueur du Tour de France
n’a même jamais forcé ses coéquipiers à se doper. « J’étais le leader, pas
le directeur sportif ou le manager. Est-ce que je pouvais (licencier quelqu'un
dans mon équipe qui ne se dopait pas) ? Je suppose que je le pouvais, mais je ne
l'ai jamais fait (...). Il n'y a jamais eu un ordre ou une directive pour dire
''Tu dois le faire si tu veux participer au Tour, si tu veux faire partie
de l'équipe''. Cela n'est jamais arrivé».
Plusieurs anciens coéquipiers, comme Christian Vande Velde, ont pourtant témoigné sur la façon dont Lance Armstrong les poussait à se doper : « En tant que leader, je montrais l’exemple, a-t-il reconnu du bout des lèvres. Nous étions dans un environnement compétitif. Nous étions des adultes, nous faisons des choix et certains dans l’équipe ont refusé de le faire. (…) D’ailleurs, ces gars ont continué à le faire quand ils ont changé d’équipe. »
Plusieurs anciens coéquipiers, comme Christian Vande Velde, ont pourtant témoigné sur la façon dont Lance Armstrong les poussait à se doper : « En tant que leader, je montrais l’exemple, a-t-il reconnu du bout des lèvres. Nous étions dans un environnement compétitif. Nous étions des adultes, nous faisons des choix et certains dans l’équipe ont refusé de le faire. (…) D’ailleurs, ces gars ont continué à le faire quand ils ont changé d’équipe. »
SES RELATIONS AVEC MICHELE FERRARI « Un homme bien »
Qui était le
véritable responsable du système de dopage à l’US Postal ? Lance Armstrong ? Le
directeur Johan Bruyneel ? Ou l’ancien médecin Michele
Ferrari, banni à vie depuis l’enquête de l’USADA ? Contre un million de dollars, l’Italien
aurait fourni pendant des années produits dopants et techniques pour
tricher. «Pour moi, c'était un homme bien, un homme intelligent. Je continue
à le penser aujourd’hui», s’est contenté de répondre Armstrong. « Je ne
suis pas à l’aise pour parler d’autres personnes. »
DES CONTRÔLES POSITIFS COUVERTS : « Jamais »
C’est une des accusations qui ébranlaient l’Union
cycliste internationale. Selon Tyler Hamilton, ancien coéquipier du Boss, Lance
Armstrong avait été contrôlé positif à l’EPO lors du Tour de Suisse 2001 mais
avait couvert l’affaire en donnant notamment 125.000 dollars à l’UCI. «Ce
n'est pas vrai. Il n'y a pas eu de contrôle positif, pas de paiement ou de
rencontre secrète avec le laboratoire. Cela n'est pas arrivé. Je ne suis pas un
fan de l'UCI mais il n'y a pas eu de contrôle positif à couvrir avec lui,
a-t-il répondu. Il y a eu une donation à l'UCI mais ce n'était pas pour
couvrir un contrôle positif. (…) Ils m’ont demandé de l’argent. J’étais retraité
(à l’époque du don, il était encore coureur, ndlr) et riche. Je me suis dit :
''Pourquoi pas ?'' » Le coureur explique qu’éviter les contrôles
positifs était seulement «une question de timing » : « A l’époque,
il n’y avait des contrôles que pendant les courses. Depuis, tout a changé avec
le passeport biologique et les contrôles hors compétition. » Ce qui
l’aurait poussé à rester propre pour son retour en 2009.
A. T.-C.