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7.2.13

Une compagnie d'assurances réclame 12 millions à Armstrong

Lance Armstrong en juillet 2004.

L'ancien cycliste américain avait perçu plus de 12 millions de dollars versés par la compagnie d'assurances SCA Promotions pour ses victoires au Tour de France.
Cette plainte a été déposée devant un tribunal du comté de Dallas, au Texas (sud) où est installé l'assureur, a déclaré Jeff Dorough, avocat de SCA, en joignant une copie du document de 35 pages.
«Aujourd'hui chacun sait que Lance Armstrong a perpétué ce qui pourrait bien être le mensonge de sang froid le plus élaboré et le plus scandaleux de l'histoire du sport», peut-on lire dans la plainte.
Long bras de fer judiciaire
«Il est temps maintenant pour Lance Armstrong de faire face aux conséquences de ses actions. Cela comprend le remboursement de tous les fonds qui lui ont été versés par SCA, qui totalisent plus de 12 millions de dollars», ajoute le document.
La somme réclamée à l'ancien cycliste correspond à 7,5 millions de dollars de primes (environ 5,78 millions d'euros) versées à la suite d'un long bras de fer judiciaire en 2006, ainsi qu'à 5 millions de dollars (environ 3,85 millions d'euros) versés à titre de dommages et intérêts et de frais de justice.
Interrogé par l'AFP, l'un des avocats de Lance Armstrong, Mark Fabiani, a indiqué que l'accord passé en 2006 entre SCA et le coureur, portant sur 7,5 millions de dollars, interdit à l'assureur de prétendre au remboursement de cette somme.
«Les termes de l'accord interdit clairement à SCA de sortir de l'accord», a déclaré Me Fabiani dans un courriel à l'AFP. «Nous allons laisser l'accord parler par lui-même. Il est très clair sur ce point», a-t-il ajouté.
«L.A. Confidentiel»
Daté du 8 février 2006, l'accord de sept pages, dont l'avocat a fourni une copie à l'AFP, stipule notamment qu'«aucune partie ne peut attaquer en justice, faire appel ou tenter de s'écarter de la prime d'arbitrage».
A l'époque, SCA avait refusé de respecter le contrat passé avec l'ancien leader du peloton mondial à cause des allégations de dopage contenues dans le livre «L.A. Confidentiel» des journalistes Pierre Ballester et David Walsh.
Armstrong avait alors assigné en justice l'assureur pour réclamer le versement de ses primes. Il était ressorti vainqueur de ce litige par voie d'arbitrage car le contrat contesté ne contenait pas de clauses sur le dopage.
Lance Armstrong a été officiellement déchu en octobre 2012 de ses sept victoires consécutives (1999-2005) après que l'Agence américaine antidopage (USADA) l'a accusé d'avoir activement participé au «programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport». (afp/Newsnet

18.1.13

Dopage: Ce qu'Armstrong nie ou tait

Armstrong a refusé d'évoquer les autres personnes impliquées dans ses pratiques dopantes (AFP)

S'il a reconnu s'être dopé pour gagner le Tour de France, Lance Armstrong a minimisé son rôle dans l'organisation du dopage au sein de l'US Postal, a défendu le sulfureux Michele Ferrari et a nié toute tentative de couvrir un contrôle positif avec l'aide de l'UCI.
 

SON RÔLE AU SEIN DE L'US POSTAL : «Jamais de directive»

Non, Lance Armstrong n’était pas le grand organisateur du dopage au sein de l’US Postal. L’ancien septuple vainqueur du Tour de France n’a même jamais forcé ses coéquipiers à se doper. « J’étais le leader, pas le directeur sportif ou le manager. Est-ce que je pouvais (licencier quelqu'un dans mon équipe qui ne se dopait pas) ? Je suppose que je le pouvais, mais je ne l'ai jamais fait (...). Il n'y a jamais eu un ordre ou une directive pour dire ''Tu dois le faire si tu veux participer au Tour, si tu veux faire partie de l'équipe''. Cela n'est jamais arrivé».

Plusieurs anciens coéquipiers, comme Christian Vande Velde, ont pourtant témoigné sur la façon dont Lance Armstrong les poussait à se doper : « En tant que leader, je montrais l’exemple, a-t-il reconnu du bout des lèvres. Nous étions dans un environnement compétitif. Nous étions des adultes, nous faisons des choix et certains dans l’équipe ont refusé de le faire. (…) D’ailleurs, ces gars ont continué à le faire quand ils ont changé d’équipe. »

SES RELATIONS AVEC MICHELE FERRARI « Un homme bien »

Qui était le véritable responsable du système de dopage à l’US Postal ? Lance Armstrong ? Le directeur Johan Bruyneel ? Ou l’ancien médecin Michele Ferrari, banni à vie depuis l’enquête de l’USADA ? Contre un million de dollars, l’Italien aurait fourni pendant des années produits dopants et techniques pour tricher. «Pour moi, c'était un homme bien, un homme intelligent. Je continue à le penser aujourd’hui», s’est contenté de répondre Armstrong. « Je ne suis pas à l’aise pour parler d’autres personnes. »

DES CONTRÔLES POSITIFS COUVERTS : « Jamais »

C’est une des accusations qui ébranlaient l’Union cycliste internationale. Selon Tyler Hamilton, ancien coéquipier du Boss, Lance Armstrong avait été contrôlé positif à l’EPO lors du Tour de Suisse 2001 mais avait couvert l’affaire en donnant notamment 125.000 dollars à l’UCI. «Ce n'est pas vrai. Il n'y a pas eu de contrôle positif, pas de paiement ou de rencontre secrète avec le laboratoire. Cela n'est pas arrivé. Je ne suis pas un fan de l'UCI mais il n'y a pas eu de contrôle positif à couvrir avec lui, a-t-il répondu. Il y a eu une donation à l'UCI mais ce n'était pas pour couvrir un contrôle positif. (…) Ils m’ont demandé de l’argent. J’étais retraité (à l’époque du don, il était encore coureur, ndlr) et riche. Je me suis dit : ''Pourquoi pas ?'' » Le coureur explique qu’éviter les contrôles positifs était seulement «une question de timing » : « A l’époque, il n’y avait des contrôles que pendant les courses. Depuis, tout a changé avec le passeport biologique et les contrôles hors compétition. » Ce qui l’aurait poussé à rester propre pour son retour en 2009.
A. T.-C.

10.10.12

Dopage: Armstrong au coeur du programme «le plus sophistiqué» de l'histoire du sport

Lance Armstrong avant le départ de l'Argus Cycle Tour au Cap, le 14 mars 2010.

L'Usada fait du teasing. Alors que le dossier de 1.000 pages contre Lance Armstrong doit être dévoilé en détails dans la journée, l'agence antidopage a publié de nouveaux éléments dans la matinée. Elle accuse le cycliste texan, déchu de ses sept titres dans le Tour de France en août, d'avoir joué un rôle central dans le «programme de dopage le plus sophistiqué » de l'histoire du sport.
«Les preuves montrent, sans le moindre doute, que l'US Postal a mis en place le programme de dopage le plus perfectionné, le plus professionnel et le plus efficace jamais vu dans le sport», dit l'Usada dans un communiqué signé par son patron, Travis Tygart.
Tests de laboratoire et le témoignage de 11 coéquipiers
«Parmi les preuves dont nous disposons figurent des documents tels que des relevés de paiements, des courriers électroniques, des données scientifiques et des résultats de tests de laboratoire, qui démontrent l'usage, la possession et la redistribution de produits dopants par Lance Armstrong. Les preuves confirment la désolante vérité au sujet des activités trompeuses de l'US Postal, une équipe qui a reçu des dizaines de millions de dollars de la part des contribuables américains», ajoute l'Usada.
Selon l'Usada, le dossier a été alimenté par le témoignage de onze anciens coéquipiers de Lance Armstrong. Certains avaient publiquement dénoncé les pratiques de leur équipe mais l'Usada dévoile pour la première fois leur identité. Sont nommément cités Frankie Andreu, Michael Barry, Tom Danielson, Tyler Hamilton, Floyd Landis, Levi Leipheimer, Stephen Swart, Christian Vande Velde, Jonathan Vaughters et David Zabriskie.

George Hincapie reconnaît s'être dopé

Mais le principal nouveau nom est celui de George Hincapie. L'ancien bras droit d'Armstrong a témoigné et reconnu s'être dopé. «En raison de mon amour pour ce sport (...), il est aujourd'hui extrêmement difficile pour moi d'admettre que j'ai utilisé pendant une partie de ma carrière des substances interdites», écrit-il dans un communiqué. «Très tôt dans ma carrière, il est devenu évident pour moi que, compte tenu de l'usage répandu de produits dopants par les cyclistes au sommet, il était impossible d'être compétitif au plus haut niveau sans y recourir.»
Armstrong, lui, nie toujours et dénonce une «chasse aux sorcières». L'Usada a indiqué qu'elle transmettrait les résultats de son enquête à l'Union cycliste internationale. Cette dernière s'était montrée très critique vis-à-vis de l'agence pour la lenteur de l'envoi du dossier. L'organe dirigeant du cyclisme mondial peut encore faire appel des sanctions infligées à Lance Armstrong.
20 MINUTES