Trois ans après 2008, les manifestations d'opposition et de dissidence redoublent de vigueur. Face aux immolations, le gouvernement chinois emploie la force. Tir à vue, homicides, arrestations, et bouclage électronique de la région, le régime renoue avec la tradition maoïste dans une indifférence mondiale de plus en plus grande.
Image d'un moine s'immolant à Dawu dans le Sichuan
Il est de moins en moins dit que c'est avec le bouddhisme -tibétain- que la Chine trouvera la paix intérieure... Jamais depuis 2008, les troubles n’ont été aussi violents, sévères et jamais le Parti Communiste n’a exercé une répression aussi sévère dans la région. Fait nouveau, les incidents qui opposent Tibétains et forces de sécurité chinoises se propagent désormais dans les zones de peuplement tibétain de la province voisine du Sichuan.
C’est le monastère de Kirti, que décrit l’essayiste tibétaine Tsering Woering, qui incarne ces nouvelles poches de résistance. Des moines jusqu’au-boutistes lassés des vieilles lunes autonomistes régulièrement agitées par Pékin et qui réclament leur indépendance.
Le premier bonze du monastère, Phuntok Jarutsang, 20 ans, s'est immolé le 16 mars 2011, trois ans jour pour jour après les émeutes anti-chinoises de Lhassa. Sa mort le lendemain a provoqué des émeutes dans de nombreuses régions du Tibet.