Prochain concept à voir le jour : le TF-X, une voiture
capable de décoller comme un hélicoptère.
Selon nos confrères de la DH, la société américaine n’en est pas à son coup
d’essai en matière de voiture volante. Non contente d’annoncer la
commercialisation de son modèle Transition pour 2015, Terrafugia dévoile
également sa prochaine conception : le TF-X. “Nous sommes persuadés que les
objectifs poursuivis peuvent déjà être atteints”, commente la société sur son
site web. Quels objectifs ? Un véhicule pour tous, capable de se mouvoir sur
route comme dans les airs en toute sécurité.
Un vœu pieux qui n’en souffre pas moins quelques inconvénients. Quoique le
TF-X résolve quelques inconvénients majeurs de la Transition – décollage
stationnaire, de meilleures performances –, elle n’en reste pas moins
l’équivalent d’une… limousine.
Autrement dit, son prix devrait suffire à rendre sceptique. Et malgré le
temps d’apprentissage annoncé, cinq heures, un brevet de pilote sera toujours
indispensable. Malgré un module de pilotage automatique pour les décolages et
atterrissages. En outre, Terrafugia prévoit une assistance automatique au
pilotage, de manière à prévenir les collisions, sélectionner les zones
d’atterrissage adaptées, etc.
Il n’empêche donc qu’avec ces deux projets, dont l’un devrait être concrétisé
à court terme, le constructeur espère bien relancer la conquête des airs au
détriment des problèmes de mobilité : le concept qui lie terre et air. Et avec
des 800 km d’autonomie pour 320 km/h de vitesse en vol, l’idée n’est plus
seulement un rêve.
Rendez-vous dans une dizaine d’années avec le TF-X. Terrafugia prévoit en
effet une décennie pour mener son projet à bien. Alors seulement, verra-t-on
peut-être fleurir dans les ciels citadins les successeurs des hélicoptères et
autres transports privés de luxe.
Un rêve déjà plus ou moins concret
L’innovation majeure de Terrafugia n’est pas tant le véhicule – aussi concret
soit-il – mais bien son homologation. Ainsi la Transition a-t-elle obtenu des
autorités de l’air américaines les sésames pour lui permettre d’emprunter
l’espace aérien.
Cela dit, et sans revenir aux milliers de visions d’artistes de ce que
pourrait être la voiture (volante) du futur, d’autres projets ont déjà vu le
jour. En Europe notamment, avec le fameux Pal-V par exemple, créé par la société
homonyme. L’engin ressemble à un gros buggy équipé, sur son toit, d’un rotor lui
conférant les capacités d’un petit hélicoptère. Capable d’emmener deux
personnes, la machine dispose de trois roues et n’a besoin que de 50 mètres pour
décoller. Elle se meut ensuite à 180 km/h, aussi bien dans les airs que sur
terre, d’ailleurs. Autonomie : 600 km. Son premier vol a eu lieu en 2012.
L’histoire regorge également d’exemples plus ou moins farfelus. L’autocoptère
de Dixon, sorte de mix entre une grosse tondeuse à gazon et un hélicoptère,
l’aérocar Taylor, qui n’était jamais qu’une voiture à laquelle son concepteur a
ajouté des ailes (pliantes tout de même), ou encore la ConvAirCar, autre
véhicule bien terrestre sur lequel étaient adaptés un moteur et une paire
d’ailes amovibles.
Deux points communs à ces quelques exemples : ils ont volé – la plupart dans
les années 40 à 60 – et ont fini leur carrière… dans un musée pour diverses
raisons, pas forcément dues à leurs performances, mais surtout à leurs
ambitions. Car il ne faut pas se leurrer, quand bien même la Transition et plus
tard le TF-X parviendraient à conquérir quelque marché, il n’en reste pas moins
délicat d’imaginer un trafic aérien à basse altitude au moins aussi engorgé que
les routes d’aujourd’hui.
La Libre Belgique