Le gouvernement allemand multiplie les mesures pour durcir sa politique migratoire, après le dépôt de 670 plaintes, dont 330 pour agressions sexuelles le soir du Nouvel An. La dernière en date: le placement de migrants déboutés originaires d'Algérie et du Maroc dans des centres de rapatriement.
"Tout va dans le sens d'un placement des migrants originaires d'Afrique du Nord et sans perspective d'installation dans les centres de Bamberg et Manching", a expliqué au journal Die Welt am Sonntag Thomas Kreuzer, président du groupe parlementaire CSU (conservateur) en Bavière.
En somme, l'Allemagne demande à l'Algérie et au Maroc de reprendre leurs ressortissants dont les demandes d'asile ont été rejetées. "On ne peut pas obtenir simplement une aide (financière, NDLR) et ne pas accepter le retour de ses propres ressortissants qui n’ont pas pu obtenir l'asile du moment qu'ils n'ont pas de raisons pour fuir leurs pays", a déclaré Sigmar Gabriel, le ministre allemand de l'Economie dans une interview accordée à la chaîne de télévision ARD .
Mis en place avec l'accord d'Angela Merkel et du chef de l'Etat régional de Bavière, Horst Seehofer, ce dispositif vise à rassurer l'opinion publique, de moins en moins favorable à l'accueil de migrants après la vague d'agressions de Cologne.
Selon le ministère de l'Intérieur, le nombre de demandeurs d'asile algériens présents en Allemagne s'élevait à 2.296 en décembre, contre 847 en juin. Les demandeurs marocains eux, étaient 2.896 contre 368 sur les mêmes périodes.
France Soir - France
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