Un mince croissant lunaire photographié près de 36 heures avant la nouvelle lune dans le ciel bleuissant de l’aube. Le reflet de l’éclat solaire sur notre planète – la lumière cendrée – révèle délicatement les régions nocturnes de notre satellite naturel.
© Guillaume Cannat
Lavé par les eaux du printemps, le ciel est d’un bleu céruléen. La transparence de l’air sort de l’ordinaire et le croissant lunaire, réduit à un arc virginal, expose délicatement ses régions nocturnes. La scène est apaisante. Elle ne doit rien aux hommes et se déroulerait d’ailleurs tout aussi bien sans eux, mais elle n’acquiert sa puissance émotionnelle que parce que nous sommes là pour la contempler. Elle nous entraîne hors du temps commun, dans ces fragments d’éternité que nous partageons avec le reste de l’humanité, présente, passée et à venir. Si nous disparaissons, les astres, eux, demeurent, et leurs ébats raviront nos descendants comme ils ont enchanté nos ancêtres. Durant la brève période où notre conscience s’ouvre au monde, nous apprenons à vivre, à admirer l’univers. Nous devons aussi tenter de le comprendre pour mieux l’apprécier et pour gagner la sérénité que sa contemplation intelligente nous octroie. Me voilà parti bien loin de la vision de ce simple croissant matinal, mais c’est justement là que réside la puissance souveraine de l’observation astronomique, elle nous pousse à dépasser nos pensées immédiates.
Les phases de la Lune
La Lune est nouvelle le 7 dans les Poissons, elle atteint son premier quartier le 14 dans les Gémeaux, elle est pleine le 22 dans la Vierge et au dernier quartier le 30 dans le Verseau. Consultez également la page des phases lunaires pour l’année 2016.