La crise grecque déchaîne les passions jusqu'en France. Jean-Christophe Cambadélis s'en est ainsi pris très sèchement à Nicolas Sarkozy, qu'il a qualifié d'"excité du bocal", ce lundi matin sur France Info. Le patron du PS a également avancé que c'est son homologue du parti Les Républicains (LR) qui "nous a conduits à la situation telle qu'elle est aujourd'hui" en Grèce.
Ce qui a déclenché la colère du premier secrétaire du Parti socialiste? Les propos de Nicolas Sarkozy, tenus samedi 4, devant ses supporters les plus fidèles à la fête de la Violette: "M. Hollande explique qu'il faut obtenir un compromis, mais pas avec n'importe qui et pas n'importe quel compromis", avait ainsi estimé le président LR, prédisant qu'une victoire du "non" au référendum grec entraînerait une "impasse". Surtout, il avait jugé que François Hollande n'avait pas de "plan A, ni de plan B" sur ce sujet.
C'est ce dernier point qui semble avoir le plus agacé Jean-Christophe Cambadélis, qui répugne toutefois à l'avouer. "Attention à ces déclarations à l’emporte-pièce. J’ai en tête celles de Nicolas Sarkozy qui sont à l’égard de la Grèce d’une violence insupportable", a-t-il ainsi dénoncé ce lundi matin sur France Info. Puis d'ajouter: "il (Nicolas Sarkozy, NDLR) s’est planté sur toute la ligne, l’excité du bocal qui nous a conduit à la situation telle qu’elle est aujourd’hui car c’est lui qui a refusé le référendum sur l’Europe proposé par Papandréou (alors Premier ministre grec, NDLR) en son temps".
Geórgios Papandréou, qui dirigeait la Grèce avant l'élection d'Alexis Tsipras, avait effectivement tenté d'organiser un référendum, fin octobre 2011, pour que les électeurs grecs se prononcent sur le plan de sauvetage proposé à l'époque par l'Union européenne. Il avait toutefois été contraint d'y renoncer, sous la pression d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy notamment.
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