Dans la nuit de dimanche à lundi, le pan de montagne qui menace de s’effondrer en Isère depuis avril dernier s’est déplacé de plusieurs mètres. Selon les spécialistes, les 800.000 m3 de roche devraient s’effondrer dans quelques jours.
Depuis le mois d’avril, un pan de montagne à proximité du lac Chambon dans l’Isère menace de s’effondrer. Il y a trois semaines, les autorités ont craint à un effondrement massif et soudain qui n’a finalement pas eu lieu. Seuls quelques rochers s’étaient détachés.
Mais il semblerait que le déplacement géologique de la roche se soit accéléré ces dernières heures. Selon les capteurs mis en place, les 800 000 m3 évalués par les spécialistes risquent de chuter dans les prochains jours.
11 mètres en 12 heures
Samedi, l’alarme installée a retenti une première fois à 16h23. Dimanche matin, la préfecture de l’Isère publiait donc un plan de phase d’alerte géologique: «Les masses en mouvement connaissent une nouvelle accélération dont les vitesses moyennes de déplacement augmentent de jour en jour. Le pied de la falaise s’est déplacé de 4 mètres vers l’aval depuis le début du mois de juillet. Tout en continuant de résister, le phénomène de déformation, de boursouflement et de frustration dont il fait l’objet est observable à l’œil nu.»
Dans la nuit de dimanche à lundi, un déplacement de 11 mètres en 12 heures a finalement été constaté. Et un volume équivalent à 100 000 m3 s’est détaché de la montagne. Cela a entraîné une fracture verticale dans la roche, c’est-à-dire que deux pans de la montagne ont été séparés.
Une sécurité renforcée
L’arrêté rendu dimanche par la préfecture prévoit des mesures de sécurité renforcée. Les accès à proximité du lac Chambon étaient déjà interdits ainsi que la pratique de la pêche sur les berges et le trafic sur la GR50. Désormais, les navettes fluviales mises en place depuis trois mois sont suspendues et le survol de la zone est temporairement interdit, sauf pour les aéronefs de secours et de l’État.
Plusieurs militaires ont été dépêchés sur place afin de veiller au respect des règles de sécurité. Car depuis samedi, de nombreux touristes et les médias sont attirés par ce phénomène naturel exceptionnel.
L'Avenir - Belgique