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1.10.12

Bayonne chavire de bonheur !

Bayonne chavire de bonheur - Rugby - Top 14

Une fois n’est pas coutume, ce 103e derby basque fut de toute beauté. Joué dans des conditions idéales, il n’a pas été émaillé par le moindre incident, et a mis en scène deux équipes clairement venues en découdre à la régulière. En revanche, il s’inscrivit dans la tradition en se soldant par un chassé-croisé haletant. Dos au mur, car en position de relégable avant la rencontre, les Bayonnais avaient le choix: vaincre ou mourir. Fort heureusement pour eux, ils ont opté pour la première solution. Animés d’une incroyable rage de vaincre symbolisée par une défense percutante qui mis sur le reculoir les Biarrots à de nombreuses reprises, les protégés de Lanta et Deylaud l’ont emporté sur le fil, dans les arrêts de jeu, sur une pénalité obtenue par un maul pénétrant initié à hauteur des 40 mètres. Enfin libéré, le buteur bayonnais, Benjamin Boyet, pouvait enfin lever un poing rageur au public d’Aguilera, après de longues, très longues, semaines de doute et de souffrance. Dire que quelques minutes plus tôt, les Biarrots étaient encore devant au score (15-13), grâce à une pénalité tapée en coin par Julien Peyrelongue...
Les Bayonnais au bout du courage
Comment s’est dessinée cette victoire ? Tout d’abord, elle s’est construite sur une agressivité défensive bayonnaise de tous les instants. Haare, Bernad, Iguiniz, Marmouyet, Senekal, Boutaty et le capitaine Chisholm ont constamment agressé l’attaque biarrote pour annihiler ses mouvements. Résultat, les Biarrots furent considérablement gênés, et commencèrent à douter à force de buter contre ce mur. L’exemple le plus frappant fut à la demi-heure de jeu, quand Biarritz, en supériorité numérique, pilonna sans succès des Bayonnais acculés sur leur ligne. Trop pressé de marquer, le deuxième ligne Erik Lund rampa pour aplatir, et fut sanctionné. Assurément le tournant du match. Ensuite, ce succès fut également facilité par la maladresse du jeune ouvreur biarrot Jean-Pascal Barraque, qui manqua deux pénalités à sa portée dans le premier acte.
Enfin, à défaut de se montrer dominatrice en conquête, la formation bayonnaise a su se montrer opportuniste, et marquer quand il le fallait: soit au pied, soit à la main, par l’intermédiaire du centre Thibault Lacroix, enfin de retour dans le groupe pour ce derby basque. Marqué dès la douzième minute, l’essai trouva son origine dans un renversement bien senti de Cédric Garcia (remplaçant de Mike Phillips, suspendu) qui trouva Scott Spedding. L’arrière transmit à Guillaume Bernad, qui retrouvait Manu Ahotaeiloa à l’intérieur. Le centre résista à deux plaquages, avant de transmettre à Lacroix. Bayonne lançait idéalement son match, pour le résultat que l’on connait. A l’issue du match, le capitaine biarrot Damien Traille parlait du bon début de saison de son équipe au passé. Benjamin Boyet, lui, y voyait une lueur d’espoir pour l’avenir. Comme si un seul match pouvait faire basculer toute la saison de deux équipes. Mais là est bien la magie du derby basque...