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26.10.12

Ces étudiantes qui commercialisent leur corps


Cette problématique s'inscrit dans une banalisation de plus en plus fréquente du sexe.
Cette semaine, une Brésilienne de 20 ans a vendu sa virginité aux enchères. 600.000 euros, c'est le montant que Catarina Migliorini a récolté pour payer ses études de médecine. En Belgique, de telles situations sont-elles fréquentes?
Les membres du centre de planning familial "Aimer à l'ULB" expliquent qu'ils n'ont jamais été informés de pareil cas au sein de l'université bruxelloise, tout en précisant que les jeunes ne les consultent pas pour ce type de comportements.
Néanmoins, certains étudiants se servent de leur corps pour payer leur cursus universitaire. "Nous avons connaissance de cas de call girls", explique Cécile Laurent, psychologue à "Aimer à l'ULB". "Quand les parents ne veulent pas aider, les étudiants se retrouvent sans argent. En plus du minerval, ils doivent payer le kot, la nourriture, les livres. Chacun son truc pour récolter des sous."
Pour Florent Loos, sexologue au planning familial de Louvain-la-Neuve, "il est délicat de parler de 'prostitution' au sens où on l'entend généralement. Par contre, d'autres pratiques, moins explicites, sont plus fréquentes, comme ces étudiantes qui, si elles couchent, iront au restaurant et recevront un petit supplément à la fin du mois".
La prostitution destinée à payer les études s'avère donc plutôt rare. Néanmoins, la pratique est bien plus régulière dans certains pays, comme la Grande-Bretagne. Florent Loos souligne qu'"au Canada, et à Montréal plus précisément, où les études sont plus chères, la commercialisation du corps semble fréquente. Même des pratiques comme le strip-tease sont assez habituelles."
Quoi qu'il en soit, cette problématique s'inscrit dans une banalisation de plus en plus fréquente du sexe. Comme l'indique Cécile Laurent, "notre société baigne dans la pornographie, qui change les normes. On voit l'évolution dans notre centre de planning. Aujourd'hui, pour rentrer dans la norme, certaines personnes se sentent obligées d'exercer certaines pratiques".
LA LIBRE BELGIQUE