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23.6.12

Euro 2012 - Face à l'Espagne, les Bleus peuvent-ils rebondir ?


Alou Diarra

Face à la Suède mardi, les Bleus ont montré un visage affligeant. Celui d'une équipe qui n'avait pas envie, comme déjà satisfaite de n'avoir pas à gagner pour atteindre l'objectif qu'elle s'était fixée. Une apathie troublante qui, en plus, a souffert de la comparaison avec la volonté d'une équipe scandinave certes éliminée mais encore plus déterminée à jouer pour l'honneur. Pour le jaune et le bleu, pour le maillot, pour les 5 000 supporters venus camper à Kiev le temps d'un Euro.

On se prend à rêver que les joueurs français, malgré l'absence reconnue de leaders, soient capables d'afficher face à l'Espagne une détermination de Vikings.

Quatre jours après cette médiocre prestation, après les "secousses" sur lesquelles Laurent Blanc a estimé vendredi avoir passé trop de temps, ces mêmes garçons que l'on a vu sans réaction d'orgueil alors qu'Ibrahimovic - à lui seul ou presque - leur marchait dessus, doivent remettre le bleu de chauffe pour affronter les cadors espagnols.

Espagne – France, plus qu'un match
Dithyrambiques quand ils parlent de leurs adversaires du soir, les Bleus défient samedi "la référence mondiale", selon Clichy, onze artistes dont le fameux toqué procure tant de plaisir à Laurent Blanc "en tant que spectateur". Cette équipe, victorieuse de 36 de ses 38 matches depuis le huitième de finale perdue lors de la Coupe du monde 2006, tous la révèrent.

Mais samedi, les Tricolores devront avoir envie de s'y frotter, de s'étalonner et de montrer de quel bois ils sont faits : "Sur ce match-là, à la limite, j'ai rien à dire pour les motiver. Ils vont jouer contre la meilleure équipe du monde. Il y a à chaque poste, les deux ou trois meilleurs joueurs d'Europe. Si, dans leurs zones, ils ne sont pas motivés pour jouer, c'est à ni rien comprendre. Mais au niveau de la motivation, je n'ai pas de souci", promet Laurent Blanc.

Mais une crainte – légitime – plane après la Suède. Le sélectionneur lui-même n'est pas assuré de retrouver l'âme de ses guerriers qui, dans la capitale ukrainienne, n'ont même pas voulu défendre une série d'invincibilité longue de vingt-trois matches : "Tu espères que le match contre la Suède ne va pas se renouveler, parce que la sanction serait bien plus grave." L'Euro serait terminé. Ce motif se suffit à lui-même.
METRO