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17.6.12

Allemagne et Portugal en quarts




Van der Vaart et les Pays-Bas sont sortis de l'Euro bien piteusement. (Reuters)
Les Pays-Bas tête basse
Vice-championne du monde en titre, l'équipe des Pays-Bas ne participera même pas aux quarts de finale de l'Euro. C'est la première fois de l'histoire que le finaliste d'un Mondial ne prend pas un seul point dans le Championnat d'Europe suivant... La faute à un "groupe de la mort" terriblement relevé dans lequel elle n'a jamais fait illusion. La faute à un Bert Van Marwijk borné sur un système et sur des hommes inadaptés. La faute surtout à un collectif totalement divisé où la défense s'est montrée encore plus catastrophique (cinq buts encaissés) que l'attaque, pléthorique (Van Persie, Huntelaar, Robben, Sneijder, Van der Vaart, Afellay...) mais inefficace (2 buts en 3 matches).
Fébrile contre le Danemark (0-1) puis face à l'Allemagne (1-2), l'arrière-garde l'a été encore plus ce dimanche devant le Portugal (1-2). Combinée à la lourdeur de Vlaar et Mathijsen, l'inexpérience de Willems et Van der Wiel a pesé lourd dans la balance surtout lorsque Cristiano Ronaldo est entré dans son match. Heureusement pour eux, les Pays-Bas ont pu compter sur un bon Stekelenburg, décisif face à Postiga (17e), Cristiano Ronaldo (23e et 33e), Coentrao (66e) et Nani (72e). Le portier de la Roma n'a cependant rien pu faire sur la frappe du droit de l'attaquant du Real, bien trouvé dans le dos de la défense par Joao Pereira (28e). Très critiqué pour ses récentes prestations, Cristiano Ronaldo a ensuite inscrit un autre but, à la 74e, sur un service de Nani. Par deux fois (16e, 90e), il avait trouvé le poteau adverse... Ayant gagné un seul de leurs onze duels face au Portugal, les Pays-Bas avaient pourtant entamé le match de la meilleure des manières. Sur le banc lors des deux premiers matches, c'est un Van der Vaart nommé capitaine (!) qui avait ouvert le score d'une frappe somptueuse du gauche (11e). Inutile, vue la suite des évènements...
Carton plein pour l'Allemagne
Les Allemands auront tremblé six petites minutes. Le 2e but portugais à Kharkiv à la 74e aurait pu leur faire très mal. A ce moment du match, un 2e but danois les aurait éliminés. Mais l'appelé de dernière minute, Lars Bender, a séché les sueurs froides à la 80e : la Mannschaft réussit un carton plein - treize victoires entre les qualifications et la phase de poules - et confirme qu'elle peut perdre en amical - deux fois contre le Danemark - et s'imposer sans frémir lorsque ça compte vraiment. Müller (5e) a allumé la première mèche et Podolski a fêté sa 100e sélection par une frappe victorieuse du point de penalty. Les Danois ont vite réagi par Krohn-Delhi, le 6e joueur danois à inscrire un doublé dans un Euro (24e), mais ni Andersen, qui a longtemps repoussé l'échéance (devant Gomez à la 47e notamment), ni Bendtner (une dernière occasion à la 71e) n'ont pu renverser la cours de l'histoire. - C.O. et J.LB.
L'EQUIPE

Portugal - Hollande (1-1) - Mi-temps - Le Portugal en ballotage favorable

Cristiano Ronaldo a marqué son premier but de l'Euro contre les Pays-Bas. (Reuters)

Dos au mur, les Oranje sont entrés très fort dans ce match et ont rapidement ouvert le score grâce à un magnifique but de Van der Vaart. Moment choisi par les Portugais pour se révolter et revenir à hauteur des Bataves par l'intermédiaire de C. Ronaldo.
L'EQUIPE

Législatives: Large majorité absolue pour le PS à l'Assemblée nationale



Les experts socialistes misaient en début de semaine sur une majorité de 310 sièges environ. Ils ne se sont pas trompés de beaucoup et «l’affaire» du tweet de Valérie Trierweiler n’a sans doute finalement pas coûté des sièges au PS. Avec un groupe d'environ 320 sièges (avec le PRG), selon CSA pour 20 Minutes à 20h, le PS obtient largement plus de 289 sièges et donc la majorité absolue à l’Assemblée. Avec un Sénat déjà à gauche, François Hollande et Jean-Marc Ayrault auront les mains totalement libres pour faire voter les lois, même s’il faudra surveiller de près les humeurs du groupe PS à l’Assemblée. Cette capacité à obtenir la majorité absolue à la Chambre basse était une des inconnues de ce scrutin. Les candidats socialistes ont pour la plupart bénéficié de la dynamique de l’élection de François Hollande, comme cela s’est vérifié avec les scores d’Aurélie Filippetti en Moselle et de Stéphane Le Foll dans la Sarthe, deux ministres en passe d’être largement élus dans des circonscriptions pourtant pas évidentes.
Des alliés faibles
Pas de groupe pour la Front de gauche (environ 10 députés) et une vingtaine de députés pour les écologistes, selon la projection CSA pour 20 Minutes à 20h. Même si les écologistes auront un groupe à l’Assemblée, les partis de gauche peineront sdans doute à exister dans l’ombre d’un PS puissant qui profite d’une bipolarisation accélérée de la Ve République où les législatives se transforment en une simple élection de confirmation du second tour de la présidentielle.
Une droite laminée
Avec environ 221 élus, l’UMP obtient un nombre de sièges historiquement faible, même si on est très loin du résultat catastrophique de 1981 (158 sièges). Mais même après la dissolution de 1997, le RPR et l’UDF avaient quand même réussi à conquérir 251 sièges. Le parti de Jean-François Copé, affaibli après une présidentielle ratée, a perdu son pari de ne pas laisser la totalité des pouvoirs au PS. L’UMP a sans doute subi une démobilisation plus forte de son électorat dont toutes les études d’opinion ont montré qu’il se désintéressait plus fortement de ces législatives que celui de la gauche. A ne pas négliger non plus la concurrence du FN.
Le FN de retour à l ’Assemblée
Marine Le Pen avait prévenu. «Un député, ce sera un succès. Si on en a deux un triomphe, et dix, une révolution»,expliquait-elle avant le premier tour. Finalement, le parti d’extrême droite a réussi à faire entrer des représentants à l'Assemblée (sans doute deux élus, selon les estimations CSA pour 20 Minutes à 20h). Après les 35 députés FN de 1986 lors d’un scrutin à la proportionnelle puis l’élection à Toulon de Jean-Marie Le Chevallier en 1997 (invalidée en 1998), le FN réussit donc un retour en force dans l’Assemblée. Il s’agit en effet de son meilleur résultat lors d’élections législatives au scrutin uninominal à deux tours.

Premiers résultats: Majorité absolue pour le PS... sans Royal!

Peut-on publier les résultats avant 20h?la candidate socialiste Ségolène Royal est battue à La Rochelle par le candidat socialiste dissident Olivier Falorni qui aurait 55% des suffrages, contre 45% pour l'ex-compagne de François Hollande. Ce n'est pas une surprise, puisque plusieurs instituts de sondages l'avait annoncé ces derniers jours. De plus, dans un entretien au quotidien El Pais, l'ancienne candidate à la présidence française aurait déjà abandonné l'idée de décrocher le perchoir de l'Assemblée. Cette place lui était pourtant réservée par François Hollande avant les législatives.
Dans le même temps, Nadine Morano, ancienne ministre UMP, serait, elle aussi, battue par son adversaire Dominique Potier (PS) à Toul selon nos confrères de la RTBF.
Selon Twizz Radio, les premières projections de ce second tour donnent ceci: PS et alliés (300-340), UMP et alliés (200-240), Verts (18-22), Modem (1-3), Front national (0-3) et régionalistes (2-4). Concrètement, le PS aurait seul la majorité absolue et les Verts pourraient former un groupe au sein de l'Assemblée nationale.

Premiers résultats: Ségolène Royal battue à La Rochelle



Le PS aura-t-il la majorité absolue à l'Assemblée nationale?
D'après les premières estimations à 18h relayées par nos confrères de la RTBF, la candidate socialiste Ségolène Royal serait battue à La Rochelle par le candidat socialiste dissident Olivier Falorni, comme annoncé par plusieurs instituts de sondages ces derniers jours. Dans un entretien au quotidien El Pais, l'ancienne candidate à la présidence française aurait déjà abandonné l'idée de décrocher le perchoir de l'Assemblée. cette place lui était pourtant réservée par François Hollande avant les législatives.
Avec LA LIBRE BELGIQUE

Rui Costa triomphe au Tour de Suisse


Jusque dans les derniers kilomètres, la victoire finale de Costa a été remise en cause.

Cette dernière étape alpestre a été remportée par l'Estonien Tanel Kangert (Astana) échappé dès le 44e des 215 km en compagnie du Français Jérémy Roy, du Belge Kris Boeckmans, de l'Américain Brent Bookwalter et de l'Italien Matteo Montaguti.
Les cinq hommes ont compté plus de 13 minutes d'avance. Pour finir, seuls Roy et Kangert se sont disputé la victoire au sprint. L'Estonien (25 ans) s'est largement imposé pour fêter son plus grand succès de sa carrière. En 2010, il avait quitté le monde professionnel pour recourir une année en amateur après deux premières saisons chez AG2R.
Jusque dans les derniers kilomètres, la victoire finale de Costa a été remise en cause. Le Néerlandais Steven Kruijswijk, 8e du général à 1'01'', s'était échappé en compagnie de Mathias Frank et comptait plus de 30'' d'avance sur le groupe du Portugais à 10 km de l'arrivée.
Mais l'incroyable travail d'Alejandro Valverde a permis au groupe de se rapprocher de Kruijswijk. A 5 km de la ligne, Valverde se relevait et Costa assumait la poursuite. Bien plus en jambes que la veille sur la route d'Arosa, le Lusitanien sauvait avec maestria son maillot jaune. Il est le premier Portugais à remporter le Tour de Suisse.

Elections grecques: droite et gauche radicale à quasi-égalité



Le parti conservateur Nouvelle-Démocratie, pro-européen, devance de seulement 0,5 point le score de la gauche radicale Syriza, anti-rigueur, selon un sondage sorti des urnes diffusé sur les télés grecques dimanche, à la fermeture des bureaux de vote, lors d'un scrutin crucial en Grèce.
Selon ce sondage, la droite qui se veut "garante" du maintien du pays dans l'euro tout en prônant la nécessité de "renégociation" du plan de rigueur, dicté par les créanciers, UE et FMI, est créditée d'entre 27,5 et 30,5% des voix contre une fourchette de 27 à 30% pour le Syriza, qui lui veut "une annulation de ce plan".

Législatives en France, dernier round - EN DIRECT



18H07 - L'abstention a frappé - Selon un sondage CSA pour BFM TV, RMC,20 Minutes et Itélé, le taux d'abstention au second tour atteindrait à 20H00 44%. Si les législatives intéressent généralement moins les électeurs que le scrutin présidentiel, il faut noter que le taux d'abstention pour les législatives de 2007 était tout de même nettement moins élevé, à 40,02%.
18H00 - Tendue - "C'est une journée un peu tendue", pour Ségolène Royal à La Rochelle. La candidate à la présidentielle de 2007, en tailleur sombre, a fait bonne figure toute la journée, faisant la tournée des bureaux de vote jusqu'au marché.
17H56 - Rumeur - Au QG de François Bayrou à Bizanos, l'ambiance est détendue même si le président du MoDem a de grandes chances d'être battu par la candidate socialiste, Nathalie Chabanne. La rumeur court qu'au moins un MoDem a été élu à l'Assemblée nationale.
Avec LA LIBRE BELGIQUE

Et si la Grèce sortait de l'UE?



En échange des prêts nécessaires pour éviter un défaut de paiement, Athènes a dû engager des mesures d'austérité extrêmement dures qui ont laminé l'économie du pays.
Près de dix millions d'électeurs grecs devaient se rendre dimanche aux urnes pour la seconde fois en six semaines à l'occasion d'un scrutin considéré comme le plus important depuis 40 ans. La bataille des législatives devrait déterminer l'avenir de ce pays en quasi-faillite au sein de l'Union européenne.
Les bureaux de vote ferment à 19h (16h GMT), avec les premières projections connues dans la foulée.
Le scrutin du 6 mai dernier avait été marqué par l'effondrement des grands partis, sanctionnés pour avoir accepté la douloureuse austérité imposée au pays pour éviter la faillite. Affaiblis par la percée des extrêmes, aucun n'a obtenu de majorité suffisante pour former un gouvernement, provoquant la tenue de nouvelles élections.
Depuis mai 2010, la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé deux plans de sauvetage successifs au pays, mais la poursuite des versements reste soumise à la mise en oeuvre rapide de réformes et coupes budgétaires.
Accablés par des mois de rigueur, les Grecs se sont davantage tournés l'extrême droite (Aube dorée) et l'extrême gauche (Syriza), délaissant les grands partis comme Nouvelle démocratie et le PASOK, qui sont tombés à leur plus bas niveau depuis 1974 à la fin de la dictature des colonels.
S'il défend la cure d'austérité, le dirigeant conservateur Antonis Samaras a prévenu que toute nouvelle coalition devrait renégocier les conditions du plan de sauvetage du pays, ce qui ne manque pas d'inquiéter ses créanciers internationaux. Il aimerait que le plan de rigueur soit étalé jusqu'en 2016, pas 2014. Son rival socialiste Evangelos Venizelos parle même de 2017.
Au coude à coude dans les sondages avec Nouvelle démocratie, la Coalition de la gauche radicale (Syriza) d'Alexis Tsipras -qui avait réalisé 16,8% en mai- est vent debout contre les plans de sauvetage, mais n'entend pas quitter la zone euro.
L'homme en a alarmé plus d'un en Europe avec son discours promettant notamment de nationaliser les banques, d'annuler un plan de réduction de 150.000 postes dans la Fonction publique et de revaloriser nettement pensions et salaires.
"La Grèce a vaincu la peur", a-t-il lancé après avoir voté à Athènes. "Nous ouvrons la voie à une Grèce de justice sociale, membre à égalité d'une Europe qui change".
En échange des prêts nécessaires pour éviter un défaut de paiement, Athènes a dû engager des mesures d'austérité extrêmement dures qui ont laminé l'économie du pays. La Grèce est entrée dans sa cinquième année de récession et vu flamber le chômage qui frappe aujourd'hui 21,8% de sa population active.

Législatives - Premiers résultats: la gauche victorieuse en outre-mer

La gauche en tête Outre-mer
En Guadeloupe, trois candidats de gauche sur trois ont remporté ce deuxième tour annonçait ce dimanche la RTBF. En Martinique, ce sont deux candidats de la gauche et deux indépendants qui ont été élus tandis qu'en Guyane, ce sont deux socialistes qui deviennent députés.
Une majorité absolue pour le PS ?
Le scrutin est l'occasion pour la gauche de donner au président Hollande une majorité confortable à l'Assemblée nationale. Pour la droite, celle de limiter les dégâts, un mois après son échec à la présidentielle.
Seuls 36 des 577 sièges ont été attribués dès le premier tour (25 à la gauche, 11 à la droite). 541 circonscriptions restaient donc à pourvoir dimanche. A La Rochelle, l'un des points-chauds du second tour, le socialiste dissident Olivier Falorni, et sa rivale, Ségolène Royal, ont tous les deux voté avant midi.
Et, comme à son habitude, François Bayrou, président du MoDem, a été l'un des premiers à voter dans les Pyrénées-Atlantiques, où il joue son avenir politique. Engagés dans un duel serré, Marine Le Pen, la présidente du Front national, et son adversaire PS, Philippe Kemel, ont voté dans le Pas-de-Calais.
Six semaines après l'élection de François Hollande à la présidence de la République, le principal enjeu du scrutin est de savoir si le PS obtiendra seul la majorité absolue à l'Assemblée nationale, qui est de 289 sièges. "Rien n'est joué, les législatives précédentes l'ont prouvé, de nombreux sièges peuvent se jouer à quelques dizaines de voix", a martelé entre les deux tours le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
L'ensemble de la gauche (PS, EELV et Front de gauche) a totalisé 46,7% des voix au premier tour, contre 34,1% pour la droite parlementaire (UMP et alliés).
Cette dernière est confrontée à la bonne tenue du FN, qui avec 13,6% a réalisé un de ses meilleurs scores à des législatives. L'UMP a choisi de répondre à la pression de l'extrême droite par le "ni-ni" : ni Front national, ni Front républicain avec la gauche. Elle a affiché sa fermeté à l'égard de ses candidats qui, localement, contestent cette ligne officielle.
Trente-quatre triangulaires sont disputées, dont 28 avec la présence de candidats FN. Par ailleurs, dans une quinzaine de circonscriptions, les électeurs ne peuvent voter que pour un seul candidat, en raison des accords de désistement.
L'entre-deux-tour et ses polémiques
L'entre-deux-tours a été marqué par plusieurs polémiques. La gauche a accusé l'UMP de préparer "une alliance stratégique" avec le Front national.
A gauche, un tweet d'encouragement envoyé par Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, au rival dissident de Ségolène Royal à La Rochelle a provoqué la consternation au PS. Les sondages donnent Mme Royal perdante.
Historique : retour du FN à l'Assemblée Nationale ?
En revanche, le FN espère faire son retour à l'Assemblée où il n'a plus d'élus depuis 1998. Sa présidente, Marine Le Pen, qui a défait au premier tour le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a des chances de l'emporter à Hénin-Beaumont.
EELV peut envisager entre 13 et 20 sièges et obtenir son propre groupe parlementaire. Cela semble plus difficile pour le FG, crédité de 8 à 10 sièges. Il faut 15 députés pour créer un groupe.
Vers un remaniement ?
Alors que Jean-Marc Ayrault et cinq des 24 ministres candidats ont été élus dès le premier tour, les autres sont en ballottage favorable. Le Premier ministre a annoncé que les membres du gouvernement qui seraient battus devraient quitter son équipe.
L'ex-Premier ministre François Fillon, ancien élu de la Sarthe, se présente à Paris, où il est arrivé en tête dans la 2e circonscription (48,6%). La situation est plus incertaine pour l'ancien ministre de la Santé, Xavier Bertrand (Aisne), et pour NKM.

Now, it's time to say goodbye



CIAO, CIAO, CIAO...


Sondages: nette victoire du PS - Premiers résultats à 18 heures


Même s’ils sont censés ne pas avoir de valeur prédictive, trois sondages sont venus, vendredi, amoindrir encore le suspense, déjà ténu, qui pesait sur le second tour des élections législatives, dimanche. Selon les instituts TNS, BVA et Opinion Way, le Parti socialiste devrait disposer d’une confortable majorité des 577 sièges de l’Assemblée.
Dans un tel cas de figure, ces législatives clôturant le long processus électoral de 2012 seraient, très classiquement, un scrutin de confirmation de la présidentielle. Ce fut toujours le cas des législatives qui furent tenues dans la foulée de présidentielles.
Ce succès annoncé du PS ne lui donnera très probablement pas la majorité des trois cinquièmes au Congrès (Assemblée et Sénat réunis). Or, elle est indispensable pour modifier la Constitution - pour, par exemple, octroyer le droit de vote municipal aux étrangers non européens. En outre, les rangs des députés socialistes en 2012 seront vraisemblablement moins fournis qu’ils ne l’avaient été en 1981, après l’élection à l’Elysée de François Mitterrand.
Malgré tout, le PS pourrait s’offrir le luxe d’avoir suffisamment de députés pour ne pas devoir dépendre chaque fois de l’appui de ses partenaires écologistes, chevènementistes et radicaux de gauche. Et encore moins dépendre du soutien, lui plus ardu à obtenir, des communistes et "mélenchonistes" du Front de gauche.
Au demeurant, en cas de victoire dimanche, la gauche serait majoritaire à tous les niveaux de pouvoir. Elle qui, depuis 2007, a gagné les élections sénatoriales, les cantonales, les régionales, les européennes et les municipales. Même François Mitterrand n’avait pas eu les coudées aussi franches, à l’époque : le Sénat était à droite.
Ces ultimes sondages en date n’ont donc pas crédité d’un impact électoral significatif les deux événements qui ont marqué l’entre-deux-tours.
D’une part, l’intrusion retentissante, dans la campagne, de la vie privée de François Hollande. Via les gazouillis si bruyants de Valérie Trierweiler, à propos du sort électoral de Ségolène Royal, à La Rochelle. Certains analystes n’excluent toutefois pas que ce premier faux pas de communication de l’ère Hollande ait des conséquences durables sur l’image du chef de l’Etat. Voire ils mettent cet incident sur le même pied que les débuts de mandat si tapageurs de Nicolas Sarkozy, en 2007, qui avaient irrémédiablement sapé sa popularité.
D’autre part, deuxième événement depuis le premier tour : la saisissante connivence entre le Front national et les nombreux hiérarques sarkozystes qui, cette semaine, ont célébré l’unité de "valeurs" qui les lierait au FN. Jamais depuis l’ère Pasqua, dans les années 80, la droite n’était allée aussi loin.
C’est donc assez naturellement que, dimanche soir, occupera la vedette de la soirée électorale le sort des protagonistes de ce rapprochement : les ex-ministres Nadine Morano, Claude Guéant, Jean-François Copé, ou Nathalie Kosciusko-Morizet.
Dimanche, c’est aussi le FN qui pourrait faire sensation, s’il réussit à faire élire plusieurs députés dans une législative au scrutin pourtant majoritaire - ce serait du jamais vu.
A gauche, tous les regards seront tournés vers quelques "éléphants" socialistes qui ne sont pas certains de réussir leur parachutage : Jack Lang, par exemple. Ou Ségolène Royal, toujours elle. A cet égard, si cette dernière est défaite à La Rochelle, ces législatives de 2012 pourraient consacrer, assez spectaculairement, la disgrâce des trois révélations des deux derniers scrutins présidentiels. En effet, Jean-Luc Mélenchon, vedette de 2012, a été éliminé dès le premier tour. Et la révélation de la présidentielle de 2007, le centriste François Bayrou, est tellement en difficulté dans son Béarn qu’il n’est pas du tout sûr d’être réélu.
Le groupe centriste à l’Assemblée pourrait même voir ses effectifs réduits à la portion congrue. L’hémicycle présenterait alors une physionomie très bipolarisée gauche-droite, au bénéfice des deux partis dominants.
Cette bipolarisation marquerait ces législatives de 2012. Qui resteront aussi dans les annales par leur taux d’abstention : historiquement élevé.
LA LIBRE BELGIQUE
dimanche 17 juin, dès 18 heures (France) nous vous donnerons les premiers résultats

16.6.12

Conflit étudiant à Quebec


Jean Charest soutient qu’il n’a jamais perdu le contrôle du conflit étudiant, mais admet qu’il n’avait pas anticipé l’ampleur de la crise qui en a découlé.
« On n’a pas échappé le conflit étudiant… il faut être deux pour s’entendre », a lancé le PM après avoir dressé le bilan des travaux parlementaires ajournés hier à Québec.
À nouveau, il a entièrement jeté le blâme sur les associations étudiantes pour le conflit qui perdure et qui a entraîné une série de manifestations quotidiennes, principalement à Montréal, dont certaines ont dégénéré. « Si on avait eu devant nous des gens avec qui on aurait pu régler rapidement, mais on n’a pas été dans ce scénario », a-t-il avancé, répétant qu’il avait tout fait pour arriver à la conclusion d’un accord.
« On ne s’attendait certainement pas à voir devant nous des gens avec qui il était impossible de venir à une entente… C’est pas mal l’essentiel de ce qu’on a vécu. Nous avons tendu la main à plusieurs reprises et elle a toujours été refusée », a dit Jean Charest.
Pour décrire le cul de sac dans lequel il dit s’être retrouvé, il a rappelé la menace qu’aurait formulée en pleines négociations un représentant de la CLASSE.
« Quand les représentants des associations étudiantes font des menaces directes sur l’organisation du Grand Prix de Montréal, dans une séance de négociation, ça en dit pas mal sur le contexte dans lequel nous avons du travailler. »
À qui la rue?
Questionné à savoir s’il avait sous-estimé l’ampleur de la contestation qui s’exprime dans la rue, le PM a admis qu’il n’avait pas anticipé pareille crise.
« Je vais vous retourner la question. Je n’en ai pas rencontré un parmi vous encore qui m’a dit qu’il avait vu tout ça venir. Ni chez vous ni ailleurs », a-t-il répondu.
Carré rouge, violence et intimidation
Puis, après que sa ministre de la Culture, Christine Saint-Pierre, eut dû s’excuser d’avoir associé le carré rouge à la violence et à l’intimidation, le PM a été appelé à se prononcer sur la même question.
« Nous respectons le fait que des citoyens ont le droit de porter le carré rouge, mais on s’attend à ce que chacun se lève et parle lorsqu’il y a des gestes d’intimidation et de violence », accusant à nouveau la chef péquiste, Pauline Marois, de ne pas avoir été « à la hauteur » à cet égard.
M. Charest a même accusé la chef de l’opposition officielle d’avoir des convictions à géométrie variable. « Le carré rouge, elle l’enlève dépendamment des personnes à qui elle parle », a affirmé le premier ministre.

L'image du jour 16-06-2012

Une éclipse solaire rare, un "anneau de feu"Une éclipse solaire rare, un
Le soleil avait rendez-vous avec la lune au dessus de la terre pour un évènement astronomique très rare, une éclipse solaire qui forme un anneau de feu. L’Asie et de l’Amérique du nord ont profité de cette belle et éphémère union. REUTERS/Issei

Le ton monte entre Berlin et Paris


La chancelière allemande, Angela Merkel s'est emportée ce vendredi contre "des solutions rapides, comme les euro-obligations" soutenues par la France. Elle a regretté le "manque de confiance entre les acteurs" européens, à quelques jours d'un scrutin crucial en Grèce et de la réunion du G20 au Mexique.
Un mois précisément après leur première rencontre officielle à Berlin, il semble que le coup de foudre soit bel et bien passé entre les dirigeants allemands et français. Dans un contexte d'incertitude croissante en Europe, avec le vote grec dimanche et la situation bancaire espagnole, le dialogue se tend entre les responsables politiques des deux premières puissances économiques de l'Union européenne. Ce vendredi, lors d'un discours devant la fédération des entreprises familiales allemandes, la chancelière Angela Merkel tempête. "Il y a un faux débat qui est apparu, opposant la croissance et la rigueur budgétaire. C'est n'importe quoi", a-t-elle lancé dans une allusion à la position française qui défend la relance de la croissance économique dans la zone euro. La chef du gouvernement allemand a en outre regretté le "manque de confiance entre les acteurs". Son pays "ne se laissera pas convaincre par des solutions rapides comme les euro-obligations", a-t-elle réaffirmé, lançant en guise d'avertissement: "La médiocrité ne doit pas devenir l'étalon".
La veille, devant le Bundestag, la chancelière a une fois de plus rejeté la création d'euro-obligations qui mutualiseraient les dettes. Une solution prônée par la France. Par ailleurs, son gouvernement préfère la mise en place, dans un premier temps, d'une union bancaire, avec la création d'un fonds commun de recapitalisation, qui serait alimenté par les banques elles-mêmes, en plus du Mécanisme européen de stabilité (MES). Mais, concernant ce mécanisme, des divergences subsistent avec la France, qui voudrait étendre ses compétences et lui accorder une licence bancaire afin de lui permettre de recapitaliser directement les établissements qui rencontrent des difficultés.
Angela Merkel prépare le G20
En France, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait conseillé jeudi à son homologue de ne pas "se laisser aller à des formules simplistes" après les propos de la Chancelière devant les députés allemands. Elle y abordait le G20 au Mexique des 18 et 20 juin en refusant que son pays porte seule le poids de la crise européenne. "Oui, l'Allemagne est forte, elle est le moteur de l'économie et le pôle de stabilité en Europe", avait-elle lancé. Mais "tous les paquets (d'aide) résonneront dans le vide si on surestime les forces de l'Allemagne.
Ce vendredi, lors d'un déplacement à Nantes, il a semblé vouloir calmer le jeu."Il faut se dire les choses, avec respect, mais avec sincérité, et avec un objectif, c'est de trouver ensemble la solution", a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement a en outre affirmé que la franchise "est nécessaire entre partenaires, je dirais aussi entre amis, c'est vrai en particulier avec l'Allemagne".
Jean-Marc Ayrault : "Il y a des choses qui avancent"
Le Premier ministre a ajouté qu'il fallait "trouver des initiatives fortes pour la croissance, pour mettre en place des mécanismes de stabilité financière plus efficaces pour que les marchés financiers ne fassent pas la loi". "Il y a des choses qui avancent déjà, par exemple la mise en place d'une taxe sur les transactions financières pour lutter davantage contre la spéculation, qui apporterait des recettes", a estimé Jean-Marc Ayrault.
"Il y avait des blocages, qui sont en train de se lever. C'est en tout cas l'impression que j'ai en tout cas des échanges que j'ai pu avoir avec les Allemands et notamment les Socio-démocrates, mais pas seulement eux". Mercredi, des membres du SPD - des représentants de l'opposition allemande - avaient été invités à l'Elysée. Et le lendemain, François Hollande s'est rendu à Rome pour rencontrer le président du Conseil italien Mario Monti, et afin de tenter de présenter avec lui un front commun pour résoudre la crise européenne.
Dans ce contexte, le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a décidé d'organiser ce vendredi à 16 heures une conférence vidéo avec les dirigeants allemand, français, britannique et italien, afin de préparer la réunion du G20 organisée lundi et mardi au Mexique.
LA TRIBUNE