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12.5.15

Texte - Cuba


Je n’ai, à priori,  pas de grands conflits avec la presse. J’avoue, cependant, être quelque peu excédé par tous les reportages, entrevues et interventions de spécialistes, dont on nous abreuve depuis que le président français se montre si fier d’avoir été le premier chef d’état des pays occidentaux à visiter Fidel Castro.


Comme si entre 1957 et 2015 l’Ile n’avait pas existé !

Et, en outre, nous avons été soumis au matraquage des "avis autorisés" de la part d’hommes politiques de la droite française considérant que se réunir avec Fidel était un déni de démocratie.

Bref, je ne veux pas dire à certains, tel Bruno Lemaire – qui se voit déjà à un poste de responsabilité – ni à d’autres, y compris à Hollande, que l’Etat français a serré bien d’autres mains, souvent sanguinolentes : Kadhafi et le nain Petit Sarko, Bokassa et les diamants reçus par le  donneur de leçons Giscard d’Estaing… Ni les crimes commis au nom de la France : ratonnades de maghrébins, massacre de kanaques par Bernard Pons, etc...

Par contre, je pourrai vous parler de Cuba sans concessions et avec l’objectivité relative que me confère le séjour dans ce Pays en 2010.

Contrairement à la civilisation "made in France", c’est un Pays ou, à trois heures du matin, dans les plus sombres ruelles, personne ne vous agresse.

Nous avons pu converser avec des ouvriers cubains. Distilleries, fabriques de tabac ; et il nous a été dit, qu’effectivement, les travailleurs ne gagnaient qu’environ l’équivalent de 13 euros par mois. C’était le cas, d’ailleurs de médecins, ingénieurs. La plainte venant d’une ouvrière, libre de dire ce qu’elle pensait, nous est restée en mémoire.

Nous avons vu les épiceries pour étrangers ou l’on pouvait acheter ce que l’on voulait avec des pesos convertibles et les autres, destinées aux autochtones rationnées à travers la "libreta".

Nous avons vu un peuple au seuil de la misère, mais propre, souriant, joyeux et en aucun cas misérable… Nous avons même vu des gens qui, le samedi soir, s’éclataient dans les "discothèques" cubaines (casas de la trova).

J’ai même vu des étrangers heureux prêts à vivre dans ce Pays béni.

Je ne parlerai que très brièvement de l’excellence du système cubain de santé d’éducation, de culture, ou tout est gratuit.

Je ne vous parlerai pas, surtout, de la peur du peuple cubain de devenir appât du capitalisme en faisant une référence, certaine à l’ex Union Soviétique…

Love you Cuba

12-05-2015
JoanMira