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16.5.14

La Coupe du monde au Qatar, "une erreur" pour Blatter

 
Le président de la Fifa a affirmé jeudi soir que l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar a été une "erreur". "Nous ne pouvons pas intervenir dans les considérations politiques", a également regretté Sepp Blatter, avant de répéter qu'il était "plus que probable" que la compétition se joue en hiver.
 
"Il est grand temps que l’Europe comprenne qu’elle ne dirige plus le monde […] et qu’elle ne peut plus imposer sa volonté", avait-il sèchement lancé en direction du football européen. Sepp Blatter se moque bien du dérangement sans précédent que va entraîner la programmation de la Coupe du monde 2022 en hiver. Mais le président ne le cache plus, malgré son rôle suprême au sein de la Fifa, il a de nouveau affirmé que le choix du Qatar était une erreur. "Bien sûr! Une erreur… Vous savez, on commet beaucoup d'erreurs dans la vie", a lancé le Suisse jeudi soir sur la chaîne locale RTS.
Avant d’expliquer : "Le rapport technique du Qatar indiquait bien qu’il fait trop chaud en été, mais le comité exécutif, avec une majorité assez large, a quand même décidé de jouer au Qatar". Alors, l’émirat du Moyen-Orient a-t-il "acheté" son Mondial, comme le demande le journaliste suisse? "Je ne dirai jamais ça, car cela a été une poussée politique, aussi bien qu’en France qu’en Allemagne. Des grandes maisons françaises et allemandes travaillent au Qatar, pas seulement pour la Coupe du monde. Nous ne pouvons pas intervenir dans les considérations politiques", regrette Blatter.

"On dit que Blatter prend l’argent des riches..."

Ce dernier évoque par exemple un rendez-vous entre Michel Platini et Nicolas Sarkozy à l’Elysée, durant lequel l’émir du Qatar était discrètement présent… "Il m’en avait informé immédiatement, de manière à être transparent. C’est vrai, je vois mal le chef d’état suisse convoquer le président de la Fifa pour lui dire de voter ceci ou cela…", sourit le natif du canton du Valais.
Enfin, le patron mondial depuis 1998 évoque justement la possible candidature de Michel Platini à l’élection présidentielle de la Fifa en 2015. "Il faut lui demander. Michel a fait une très belle carrière, elle est liée à la mienne, car il était mon poulain", affirme Blatter. Avant de préciser sa "volonté de continuer": "La marche vers le trône n’est pas encore ouverte, il y a beaucoup de personnes qui aimeraient prendre cette position, mais ils se rendent compte que ce n’est pas une sinécure. On dit que Blatter prend l’argent des riches et le donne aux pauvres, qui votent après pour lui… Mais allez faire des reportages dans des petits pays du monde pour savoir ce qu’ils pensent de la Fifa". Et au Qatar, que pense-t-on désormais de lui?
 
JDD - France