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29.10.12

Renault doit annoncer prochainement la renaissance d'Alpine

Hummm...j'en rêve!
Copyright Reuters
Renault devrait annoncer prochainement la renaissance de sa célèbre marque sportive Alpine, selon nos informations. L'annonce pourrait même intervenir début novembre. Une résurrection voulue par Carlos Tavares, le Directeur général délégué de Renault passionné de sport automobile. Enfin une bonne nouvelle dans le paysage automobile français passablement sinistré ces temps-ci. La voiture ferait l'objet d'un partenariat avec l'anglais Caterham, d'après nos sources. Ce fabricant de petites sportives fondé à la fin des années 50 ne produit que 400 véhicules environ pas an, mais il est réputé, avec un vrai savoir-faire en matière de sportives ultra-légères. En dépit de ce partenariat, l'assemblage final de la nouvelle Alpine Renault - puisque tel devrait être le nom officiel de ce nouveau label - serait a priori assuré par l'usine normande de Dieppe... berceau historique de la marque.
Un prix de 35 à 40.000 euros
Pour cette nouvelle voiture emblématique, qui reprend le label champion du monde des rallyes au début des années 70, "la cible est un prix autour de 35-40.000 euros", selon les informations que nous avions recueillies en interne en juillet dernier. Le véhicule pourrait développer "200-250 chevaux", rester assez léger en pesant "1,2-1,3 tonne" seulement, avec des dimensions très contenues de "moins de 4,30 mètres de long". Cette Alpine "ressemblerait à la berlinette A 110 (la mythique voiture des années 60 et début 70)", indiquait par ailleurs récemment à latribune.fr le patron du design de Renault, Laurens van den Acker, qui précisait : "la Mini et la Fiat 500 sont deux bons exemples". A bon entendeur... Pour la première fois, un constructeur français ferait donc du "rétro" en s'inspirant d'un de ses modèles historiques. La voiture peut arriver sur le marché dans trois ans, c'est-à-dire au milieu de la décennie. Renault avait déjà essayé de recréer la marque précédemment. Trois projets ont vu le jour depuis les années 90, sans jamais franchir jusqu'ici l'étape du feu vert, faute de rentabilité assurée.
Une histoire qui remonte à 1955
Créée par un concessionnaire Renault, Jean Rédélé, à Dieppe (Seine maritime), Alpine a vécu quarante ans d'histoire passionnelle et... mouvementée. Tout a démarre en 1955 avec un petit coupé, présenté au salon de Paris sous le nom de " Alpine Mille Miles", qui reposait sur une modeste base de 4CV. La Berlinette A108 est dévoilée pour sa part en 1960. Un véhicule-clé, qui servira de base à la A 110. Elle devient la voiture sportive française par excellence, relativement chère, délicate à piloter, exiguë, mais d'une légèreté et d'une agilité phénoménales. Ce sont ces atouts qui lui permettront de contrer efficacement les Porsche, bien plus puissantes. Alpine gagne enfin le titre mondial des rallyes en 1973. L'heure de gloire.
L'échec du Porsche à la française

Pour devenir le Porsche à la française dont on parle déjà, Jean Rédélé veut une voiture plus vaste, plus cossue, moins difficile à conduire. Ce sera l'A310, présentée au salon de Genève en 1971. Mal finie, dotée d'une motorisation moins noble que la concurrence, elle n'aura pas le génie de la berlinette, malgré ses qualités indéniables. A trop grossir, l'Alpine perd ses qualités de base (compacité, légèreté, simplicité). Le déclin s'amorce. L'A310 sera remplacée en 1985 par la GTA. Entre-temps, Renault aura repris Alpine et ajouté à la gamme une petite R5 Alpine, au milieu des années 70. Cette simple R5, juste plus puissante et légèrement modifiée, concurrencera (mal) la nouvelle Golf GTI. En 1991, Renault sort l 'A610 avec un V6 turbocompressé de 250 chevaux. Las. Les ventes resteront confidentielles. En France, ce marché des GT n'est pas porteur à cause d'une fiscalité dissuasive (déjà!) et des limitations de vitesses. Et, à l'étranger, le nom d'Alpine n'évoque plus rien, car la marque s'est retirée à la fin des années 70 de la compétition. Pour ne rien arranger, la qualité et la fiabilité sont franchement mauvaises. Du coup, en 1995, Renault annonce la fin d'Alpine, dans l'indifférence générale.
 

Portugal: Père à plein temps

Dessin d'Ares.Lorsqu’on observe la tendresse avec laquelle João Miguel Tavares berce sa fille âgée de vingt jours, on peine à croire qu’il s’agit du même homme qui a confessé à de nombreuses reprises par le passé, dans ses livres et ses chroniques, qu’il n’avait aucune empathie pour les bébés.

Rita se niche dans les bras de son père. Celui-ci écrit sur les péripéties de la paternité dans sa chronique dominicale pour le quotidien Correio da Manhã. Elle s’endort pendant que son père explique qu’il fait tout pour être à la hauteur pour son quatrième enfant : “La première année de paternité a été angoissante pour mes trois premiers enfants. Je n’ai pas vécu cette période d’une façon satisfaisante.” Du coup, il a décidé de profiter du congé paternité en faisant de la place dans son agenda chaotique afin d’être plus “attentionné”.

Tavares appartient à une génération de pères plus participatifs et affectueux, qui veulent être présents au quotidien auprès de leurs enfants. Cette année, il fera partie des près de 65 000 hommes en congé paternité – soit 60 % de plus qu’il y a dix ans. L’augmentation est encore plus significative en ce qui concerne le partage du congé maternité entre hommes et femmes. En 2009, date de l’entrée en vigueur d’une nouvelle législation en la matière, seuls 0,6 % des couples se répartissaient ces congés, contre 21 % en 2011.

Le nombre de pères qui assument seuls les soins de leur enfant pendant au moins trente jours a donc progressé de 3 500 %. Ces hommes ont également des relations conjugales plus égalitaires. “Mon grand-père ne faisait rien à la maison. Mon père lavait au moins la vaisselle. Quel père, aujourd’hui, ne sait pas changer une couche ?” ironise Tavares.

La sociologue Karen Wall confirme cette évolution : “Des politiques ont été mises en place et des changements se sont produits au sein des familles et dans les rapports conjugaux, qui se construisent plus autour du dialogue et du partage équitable des tâches.” Ce changement est stimulé par “la participation accrue de la femme au marché du travail ces dernières décennies”, poursuit Karen Wall. Selon elle, le fait que les pères d’aujourd’hui veuillent s’éloigner “de la vieille figure du père distant, autoritaire et peu affectueux” a fait le reste.

A l’aise pour le bain et les couches

Sancha, la compagne de Tito de Almeida, est assistante sociale à l’Instituto de Emprego [l’équivalent de Pôle emploi] de Coimbra, mais elle travaille sous le régime des recibos verdes [“reçus verts” ; conçus à l’origine pour rémunérer les travailleurs indépendants, sans couverture sociale, ils se sont généralisés, notamment dans la fonction publique], ce qui ne lui octroie que six semaines de congé maternité [contre 4 à 5 mois pour les salariés]. Tito n’a donc pas hésité quand sa femme lui a proposé de prendre le congé pour s’occuper de leur nouveau-né. “J’ai toujours été à l’aise pour ces choses-là, précise-t-il. En plus, j’avais l’expérience de mon premier enfant, je m’y connaissais déjà en bains et tout le reste…” Cinq mois ont passé, l’aventure se termine. Le dernier jour du congé, il résume son expérience en un mot : “Fantastique !”

Les pères qui assument la majeure partie du congé maternité sont encore peu nombreux, mais la possibilité qui leur en est donnée est, en soi, une conquête singulière au niveau mondial. La reconnaissance de la capacité des pères à s’occuper seul de leurs enfants est entrée en vigueur il y a treize ans au Portugal, lorsque fut créé le congé paternité. A l’époque, cela consistait en trois jours non obligatoires. Ensuite, la durée a été portée à cinq puis à dix jours obligatoires.

En 2009, le Portugal est passé du statut de dernier de la classe en Europe à celui d’exemple. Hormis la Suède, la Finlande, l’Allemagne et l’Autriche, c’est le seul pays à permettre au père de bénéficier d’un congé paternité exclusif et entièrement rémunéré. La loi mise en place par le gouvernement socialiste visait à promouvoir le partage du temps accordé aux nouveau-nés. Mission accomplie selon les statistiques, puisque en 2011 près de 55 000 hommes ont bénéficié de la loi en restant vingt jours avec leur bébé (dix jours obligatoires plus dix jours facultatifs) et 17 000 ont souhaité profiter du cinquième mois du congé maternité, qui peut leur être accordé si la mère reprend le travail à l’issue des quatre mois.

Si les pères n’allaitent pas, ils peuvent donner le biberon. C’est ainsi que Ricardo Lopes a pris un congé d’allaitement à la place de sa femme pour chacun de ses deux enfants. La loi permet la transmission de ce droit et la mairie de Loures [ville au nord de Lisbonne] où il travaille ne s’est pas opposée à ce qu’il bénéficie des deux heures par jour de dispense. “Ma femme avait une activité plus exigeante que la mienne. Quand j’ai compris que je pouvais avoir droit à ces heures, je n’ai pas hésité”, raconte-t-il. S’il reconnaît qu’il a eu “de la chance d’avoir un chef très ouvert”, Ricardo a noté des réactions différentes de la part de ses collègues. “J’ai été vu par les femmes comme un exemple. Mais du côté des hommes… J’entendais : ‘Alors, t’as beaucoup de lait aujourd’hui ou t’as presque rien ?’”

Dans le cas de João Miguel Tavares, cette pratique n’a rien de nouveau : sa femme, médecin, lui donne de bon gré le lait maternel pour le biberon afin qu’il puisse s’occuper de sa fille.
COURRIER INTERNATIONAL

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Des touristes sur la place Saint-Marc inondée à Venise.

Un tsunami est-il possible à Genève? Oui...

Le lac de Genève le 26 avril 2012



Le lac de Genève le 26 avril 2012 Fabrice Coffrini afp.com

Privée de façade maritime mais possédant de nombreux lacs, la Suisse n'est pas à l'abri d'un tsunami, comme le prouve la vague catastrophique qui a balayé le lac Léman en l'an 563, documentée dans un article publié dimanche par la revue scientifique Nature Geoscience.

Une équipe de l'Université de Genève montre que des régions enclavées dans les terres, sans risque de séisme majeur, ne sont pas à l'abri des effets destructeurs des tsunamis.

Enquête scientifique au plus profond du lac

Ainsi en l'an 563, une vague géante a ravagé les rives du lac Léman, le plus grand lac naturel d'Europe de l'Ouest, situé entre la Suisse et la France. Un événement connu sous le nom de catastrophe du Tauredunum.
Deux récits historiques décrivent ce tsunami meurtrier, généré par un éboulement dans la montagne en Valais, à plus de 70 kilomètres de Genève, là où le Rhône entre dans le lac Léman. Il a inondé la rive, emportant villages, troupeaux et habitants, détruisant le pont de Genève et pénétrant dans la ville où plusieurs personnes furent tuées. Une équipe de l'Université de Genève spécialisée en limnogéologie (étude des sédiments lacustres), conduite par Katrina Kremer, a mené l'enquête au plus profond du lac.
Des sondages ont mis en évidence un dépôt de sédiments géant sous le lit du lac, qui pour les chercheurs s'est déposé d'un seul coup. Il s'étend sur plus de 10 kilomètres de long et 5 kilomètres de large, avec une épaisseur moyenne de 5 mètres et un volume minimal estimé à 250 millions de mètres cube, soit le contenu de quelque 100.000 piscines olympiques. Le dépôt est plus épais au sud-est, indiquant qu'ils ont pour origine la région du débouché du Rhône dans le lac. Les chercheurs ont par ailleurs analysé des échantillons biologiques, validant une datation du dépôt entre l'an 381 et l'an 612.

Une vague de 13 mètres à Lausanne

La séquence exacte des événements qui relient l'éboulement du mont Tauredunum et le tsunami du lac Léman reste incertaine, mais les chercheurs émettent l'hypothèse que l'impact de l'éboulement sur des sédiments meubles a destabilisé les terrains de la zone d'entrée du Rhône dans le lac, qui s'est effondrée, provoquant le tsunami à la surface du Léman.
Des simulations informatiques ont montré qu'à la suite d'un tel effondrement, une vague de 13 mètres est observée seulement 15 minutes après à Lausanne et une vague de 8 mètres à Genève 70 minutes après. Une reconstitution de la ville de Genève d'après sa configuration au VIe siècle révèle qu'une vague de 8 mètres serait bien passée au-dessus des murs de la cité, frappant le pont et les moulins, comme l'ont décrit les historiens contemporains de la catastrophe, Grégoire de Tours et Marius d'Avenches.

Vers un nouveau tsunami?

Selon les chercheurs, cet événement pourrait très bien se reproduire. Aujourd'hui, les rives du lac Léman sont peuplées par plus d'un million de personnes, dont 200.000 à Genève. Les chercheurs soulignent que la ville est particulièrement vulnérable, à la fois par sa faible altitude par rapport au niveau du lac et sa localisation à l'extrêmité du lac en forme d'entonnoir, une configuration qui amplifie fortement l'amplitude des ondes.
«Dans notre étude, nous n'avons pas quantifié le risque associé à un tsunami sur le lac Léman. Mais nous voulons montrer que les vagues d'un tsunami peuvent potentiellement toucher les villes autour de ce lac, aussi bien que d'autres grands lacs dans le monde», a expliqué Katrina Kremer à l'AFP. Bien que connu par les géologues, le risque est «sous-estimé», a-t-elle ajouté, «la plupart des gens ignorant tout simplement que des tsunamis peuvent se produire dans des lacs».
Avec AFP