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Sarkozy accusé de pots-de-vin


Sarkozy accusé de pots-de-vin

Dans « Sarko m’a tuer » (Stock), un ouvrage des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme paru mercredi, la magistrate de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, qui a instruit un volet de l’affaire Bettencourt, aujourd’hui dessaisie, dit avoir été « frappée » par « la peur (des témoins) de parler sur PV (procès-verbal) à propos de Nicolas Sarkozy », selon des extraits cités par l’hebdomadaire L’Express. « L’un d’eux m’a dit qu’il avait vu des remises d’espèces à Sarko », poursuit la magistrate dans cet ouvrage, selon des passages également mentionnés par le quotidien Libération. Et elle précise : « L’infirmière de Liliane Bettencourt a confié à ma greffière, après son audition par moi : ’J’ai vu des remises d’espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal’ ».

La présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre a été un temps saisie d’une citation directe de Françoise Bettencourt-Meyers qui accusait le photographe et écrivain François-Marie Banier d’avoir commis un abus de faiblesse sur sa mère. Selon la magistrate, « ce procès représentait pour l’Elysée un risque majeur, il y avait 90 % de chances pour que ce soit déflagratoire. Il fallait me faire dessaisir, par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer ». Sollicitée par Libération, la juge s’est refusée à toute déclaration mais, écrit le quotidien en se référant à « son entourage », « elle assume absolument ses propos » et « ne retire rien » à ce qu’elle a dit aux auteurs du livre « Sarko m’a tuer ».

« Allégations mensongères », estime l’Elysée

« Ce sont des allégations scandaleuses, infondées et mensongères », a réagi le palais de l’Elysée. Le premier ministre français, François Fillon, a abondé dans le même sens et dit souhaiter que les procédures en cours « viennent rapidement » mettre un terme à ces « manipulations ».
Du côté de l’opposition socialiste, Martine Aubry affirme ne pas comprendre « que Mme la juge n’ait pas exprimé cela devant le procureur même si je sais les pressions dont elle a été l’objet et dont elle s’est d’ailleurs plainte ». « Je pense qu’aujourd’hui – je l’espère en tout cas – une nouvelle enquête va être ouverte. C’est ce qui se passe normalement dans un pays où la justice est indépendante et libre », a poursuivi la secrétaire du PS français.
Sur France 2, Fabrice Lhomme, un des auteurs de « Sarkozy m’a tuer », a indiqué que les extraits publiés par la presse « ne restituent que quelques phrases d’Isabelle Prévost-Desprez, qui parle surtout et principalement de la pression hallucinante qu’elle a eue sur les épaules ». « Elle dit clairement qu’elle a senti la main de l’Elysée derrière toutes les difficultés qu’elle rencontrait pour son enquête et derrière les peurs qu’elle devinait chez les témoins qu’elle convoquait », a-t-il ajouté.
(avec AFP)
LE SOIR - BELGIQUE 

Ouragan Irene - Encore plus de 5000 abonnés sans électricité

Hier soir, 5300 abonnés d'Hydro-Québec étaient toujours privés de courant. La Sécurité civile du Québec s'est réjouie de voir que la province avait mieux résisté que prévu au passage d'Irene. Quelque 600 maisons ont été affectées, surtout par des refoulements d'égout, mais les autorités s'attendaient à des dégâts plus importants. Trois cents personnes sont toujours déplacées hors de leur résidence.

Au Nouveau-Brunswick, plus de 2400 clients d'Énergie NB manquaient encore d'électricité hier matin. Les régions de Fredericton, Rothesay et Sussex sont les plus touchées. «On était préparé à répondre à des pannes d'électricité. Mais on n'a pas prévu un tel nombre de pannes ou un tel nombre de clients affectés», a admis Mélissa Morton, porte-parole de l'entreprise.

Aux États-Unis, les services de transport étaient rétablis hier sur la majeure partie de la côte est. Selon le dernier bilan, la tempête a causé la mort de 40 personnes aux États-Unis. À New York, métro et autobus ont repris leur service dès lundi. Au Vermont, la Garde nationale utilisera des hélicoptères et des véhicules spécialisés pour ravitailler les collectivités coupées du monde par la tempête. En Caroline du Nord, un millier de personnes restaient dans des centres d'accueil d'urgence en attendant de pouvoir regagner leur domicile. Près de trois millions de foyers et entreprises dans une dizaine d'États restaient privés d'électricité.

Une nouvelle tempête tropicale, Katia, est en formation dans l'Atlantique et devrait se transformer en ouragan dès aujourd'hui. Elle pourrait toucher les Caraïbes, mais il est trop tôt pour déterminer si elle menace les États-Unis.
LE DEVOIR - CANADA

L'image du jour (31-08-2011)

Les biens de la famille Kadhafi exposés en place publique
Aïcha Kadhafi, sa mère et ses frères Mohammed et Hannibal ont fui la Libye pour l’Algérie. L’occasion pour les libyens de jeter un œil aux biens personnels de la famille du guide suprême. REUTERS / Zohra Bensemra

Scandale Sarkozy - Affaire Bettencourt : une juge accuse Sarkozy d'avoir reçu des espèces



Publié le 31.08.2011, 07h43 | Mise à jour : 11h56  

Dans un livre publié par deux journalistes du Monde, Isabelle Prévost-Desprez raconte comment elle a recueilli, dans le secret de son cabinet, des témoignages saisissants mettant en cause Nicolas Sarkozy. | AFP/Fred Dufour


Ce n'est qu'une phrase dans un livre, mais elle fait l'effet d'une bombe. Parce que son auteure est une magistrate au sommet de l'institution judiciaire, la juge Isabelle Prévost-Deprez, dessaisie de l'affaire Bettencourt. Et parce qu'elle accuse directement Nicolas Sarkozy d'avoir reçu des espèces chez Lilane Bettencourt avant son élection en 2007, dans un livre publié ce mercredi par deux journalistes.
Dans un livre consacré aux personnes brisées par le chef de l'Etat, intitulé «Sarko m'a tuer», Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes au Monde, ont recueilli le témoignage saisissant de la juge Prévost-Deprez. Cette magistrate aguerrie instruisait un volet du dossier Bettencourt avant d'en être déssaisie à l'automne 2010. Et pour cause, révèle-t-elle : elle avait connaissance d'au moins deux témoignages incriminant expressément le chef de l'Etat.

«J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy»

Le premier témoignage vient d'un des témoins dans l'affaire, raconte-t-elle dans le livre : « Il m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Sarko». Un témoignage recueilli hors procès verbal. La magistrate raconte ensuite qu'un deuxième témoin s'est exprimé, non pas à elle, mais à une personne de son cabinet. «L'infirmière de a confié à ma greffière, après son audition par moi : J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur le procès-verbal ».

Deux témoins, révèle donc la magistrate, ont vu le chef de l'Etat recevoir des espèces de la part de la milliardaire avant sa campagne en 2007. Lorsque l'affaire battait son plein, la comptable de Liliane Bettencourt avait bien parlé de versement d'espèces mais n'avait nommé personne.

Qu'une juge respectable lâche donc dans un livre ces informations absolument déflagratoires est une première. Libération note d'ailleurs que la vice-présidente du TGI de Nanterre devra sans doute assumer ses propos devant un tribunal, si les nouveaux magistrats chargés de l'affaire décident d'entendre son témoignage ou celui de l'infirmière en question.

«Boules puantes»
L'Elysée a répliqué ce mercredi que ces accusations étaient «infondées, mensongères et scandaleuses». Contactée par Libération, la présidence de la République assurait dès mardi «tout ignorer, tout», et s'indignait d'une «situation affolante, d'un régime où l'on peut preofesser des accusations sans en assumer la responsabilité.» «La magistrate avait le devoir de ne pas garder une information comme celle-là», note par ailleurs l'Elysée, qui s'étonne de ces révélations, «un an et demi après les faits». Un proche du chef de l'Etat évoque même une attaque de campagne dans les colonnes du journal : «Martine Aubry dénonçait les boules puantes. Eh bien, nous y sommes.»

Pour Fabrice Lhomme, un des auteurs de «Sarkozy m'a tuer», «cela ne restitue que quelques phrases d'Isabelle Prevost-Desprez, qui parle surtout et principalement de la pression hallucinante qu'elle a eue sur les épaules (...), et elle dit clairement qu'elle a senti la main de l'Elysée derrière toutes les difficultés qu'elle rencontrait pour son enquête et derrière les peurs qu'elle devinait chez les témoins qu'elle convoquait».

Réagissant à ces révélations, la droite s'indigne ce mercredi dans le sillage de l'Elysée, tandis que la gauche espère l'ouverture d'une enquête.
LeParisien.fr

LE "BOOMERANG" DE SCANDALES EN TOUT GENRE DEMASQUE SARKOZY


Les propos d'Isabelle Prévost-Desprez sont démentis par l'Elysée. "Ce sont des allégations scandaleuses, infondées et mensongères", affirme-t-on à l'Elysée.

Dans un livre publié mercredi 31 août par deux collaborateurs du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme (Sarko m'a tuer, éd. Stock, 364 p., 19 euros), une trentaine de personnalités s'estimant victimes de Nicolas Sarkozy s'expriment. Policiers, magistrats, hauts fonctionnaires, responsables politiques ou simples anonymes racontent comment leur carrière, voire leur vie, a été brisée par le chef de l'Etat ou son entourage.
Parmi ces personnalités, la juge de Nanterre (Hauts-de-Seine) Isabelle Prévost-Desprez, qui a notamment instruit un supplément d'information dans l'affaire Bettencourt, avant d'être dessaisie à l'automne 2010. La magistrate, qui explique avoirfaire face aux pressions du pouvoir via le procureur Philippe Courroye, un proche du président de la République, révèle notamment les confidences que lui auraient faites des témoins situés dans l'entourage de Liliane Bettencourt. "L'un d'eux, hors procès-verbal, m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Sarko", assure-t-elle.
Isabelle Prévost-Desprez évoque également le témoignage de l'infirmière de l'héritière de L'Oréal, qui aurait confié à sa greffière : "J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal." Mercredi 31 août au matin, l'Elysée à déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) que les déclarations de Mme Prévost-Desprez étaient "infondées, mensongères et scandaleuses". La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a ajouté, sur France 2 : "Quand on a des accusations à porter, on doit les porter devant la justice." Martine Aubry a, de son côté, demandé "l'ouverture d'une enquête" : "Je ne comprends pas que Mme la juge n'ait pas exprimé cela devant le procureur même si je sais les pressions dont elle a été l'objet et dont elle s'est d'ailleurs plainte", a déclaré la candidate à la primaire sur BFM TV/RMC. "Quand une allégation se retrouve sur la place publique une nouvelle enquête doit avoir lieu."
Les déclarations de Mme Prévost-Desprez font écho à celles de Claire Thibout, l'ancienne comptable des Bettencourt, qui décrit dans l'ouvrage comment la police, à la demande du parquet de Nanterre, a tenté de la faire revenir sur ses déclarations en juillet 2010 au site Mediapart, dans lesquelles elle désignait Nicolas Sarkozy comme destinaire éventuel d'enveloppes d'argent liquide.
Le livre contient d'autres révélations sur les méthodes qui auraient été employées par le pouvoir pour déstabiliser des adversaires politiques ou nuire à des personnalités. Il contient notamment le témoignage de l'ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie à la chancellerie, David Sénat, mis à l'écart et placé sous surveillance par les services secrets, car suspecté d'être une source du Monde dans l'affaire Bettencourt.
Le magistrat explique comment un conseiller du chef de l'Etat aurait cherché à obtenir des informations sur une affaire privée susceptible de nuire à Me Olivier Metzner, l'avocat de la fille de Liliane Bettencourt. Il raconte aussi que le cabinet de Michèle Alliot-Marie aurait fait fuiter dans la presse, au moment de l'affaire Clearstream, des éléments de la procédure pouvant être embarrassants pour Dominique de Villepin.
LE MONDE

LE SCANDALE. SARKOZY MELE A AFFAIRE DE GROS SOUS ET PRESSIONS SUR LA JUSTICE

Nicolas Sarkozy le 24 août à l'Elysée

L’affaire Bettencourt s’invite à l’Elysée

La juge Prévost-Desprez, aujourd’hui dessaisie, explique qu’un témoin a vu Nicolas Sarkozy se faire remettre des espèces chez la milliardaire. Une révélation explosive publiée dans le livre de deux journalistes et démentie par la présidence de la République.

Bettencourt le retour ! La saga politico-judiciaire en sommeil depuis plusieurs mois vient de s’enrichir d’un épisode spectaculaire. Avec en vedettes Nicolas Sarkozy et la juge Isabelle Prévost-Desprez.
L’histoire se noue dans un livre à paraître demain (1), signé de deux journalistes du Monde. Un recueil de témoignages de personnalités ayant eu à subir les foudres du chef de l’Etat. Parmi elles, Isabelle Prévost-Desprez, ancienne juge financière au tribunal de Paris.

LIBERATION

30.8.11

L'image du jour 30-08-2011

Fin du ramadan et fête de l′Aïd el-Fitr à Moscou
A Moscou, des musulmans célèbrent l’Aïd el-Fitr, fête marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan. REUTERS/Mikhail Voskresensky

29.8.11

Irène déferle maintenant sur le Québec

Un résidant de Brooklyn tente de circuler à vélo dans des rues inondées. New York, qui craignait le pire, a été relativement épargnée par Irene.<br />

Au Québec, les autorités étaient sur un pied d'alerte en vue de l'arrivée d'Irene, dont le plus fort devait frapper la nuit dernière: 245 000 foyers étaient déjà privés d'électricité hier, et on craignait que les grandes marées n'entraînent une sérieuse montée des eaux dans le Bas-Saint-Laurent. Aux États-Unis, c'est avec un soupir de soulagement que la cote est constate qu'Irene n'a pas causé les destructions redoutées.
Le Devoir - Canada 

L'image du jour 29-08-2011

Un parking New-yorkais inondé après le passage d'Irène
A l’image de ce parking new-yorkais submergé par les flots, l’ouragan Irène a laissé derrière lui de nombreuses inondations. Il poursuit à présent sa route vers le Nord-Est américain. REUTERS/Lucas Jackson

28.8.11

Histoire: accident ferroviaire de la gare Montparnasse


L'accident ferroviaire de la gare Montparnasse est un accident qui se produisit le 22 octobre 1895 à la gare de Paris-Montparnasse.
Le train express no 56 desservant la ligne Granville - Paris, transportant 131 passagers, est à l'origine de cet accident ferroviaire qui est l'un des plus spectaculaires de l'histoire des chemins de fer français.

« Un train est tombé par la fenêtre dans la rue ! »[note 1] Ce train s'approchait de la gare Montparnasse[note 2] ; il était tracté par la locomotive n° 721 du type 120 et était conduit par un cheminot d’expérience, Guillaume Marie Pellerin, qui travaillait depuis 19 ans au service des chemins de fer. Le convoi était constitué de deux wagons de bagages et d'un wagon postal qui se trouvaient directement derrière la locomotive, suivis par huit voitures de voyageurs, tandis qu'un dernier wagon de bagages fermait le cortège[1].
Le convoi étant parti avec neuf à dix minutes de retard, Pellerin souhaitait arriver à l’heure à Montparnasse et de ce fait n’a pas ralenti suffisamment tôt. Le chef de train Albert Mariette a bien essayé d’actionner le frein d’urgence Westinghouse mais celui-ci n'a pas fonctionné.
Il ne restait que les freins de la locomotive qui furent insuffisants. À quatre heures précises[note 3], le convoi a fracassé les heurtoirs, traversé la gare ainsi que la terrasse, défoncé le mur de façade puis est tombé sur la station de tramways située 10 m en contrebas. Toutes les voitures de voyageurs sont restées dans la gare[2].

Conséquences de l'accident[modifier]
Il y eut seulement cinq blessés graves : deux voyageurs, un pompier et les deux employés des chemins de fer.
Malheureusement, la locomotive tomba près d’un kiosque à journaux installé devant la gare, rue de Rennes : une passante fut blessée et la responsable de ce kiosque du nom de Marie-Augustine Aguilard, qui, ce jour-là, remplaçait son mari, fut tuée, non par la locomotive, qui passa au-dessus d'elle sans la toucher, mais par un morceau de maçonnerie tombé de la gare[3]. Son mari témoigna :
Elle est morte, tuée sur le coup. Elle tricotait, assise sur les marches de la buvette. Et me voilà seul avec mes deux petits garçons[4].
Les Chemins de Fer de l'Ouest ont payé son enterrement et versé une rente à ses deux enfants. Le conducteur Guillaume-Marie Pellerin a été condamné à deux mois d’emprisonnement et 50 francs d’amende, et le chef de train Albert Mariette à 25 francs d’amende.
La locomotive était quasi intacte. Elle resta quatre jours suspendue avant qu'on réussisse à la dégager. L'événement provoqua une énorme affluence de curieux :
Depuis le matin jusqu'au soir une procession s'est organisée : les gens prenaient leurs billets, passaient auprès des wagons des postes du train de Granville, stationnaient le plus longtemps qu'ils pouvaient et redescendaient dans la cour de la gare, sans avoir pris le train[5].