L'ancien cycliste américain avait perçu plus de 12 millions de dollars versés par la compagnie d'assurances SCA Promotions pour ses victoires au Tour de France.
Cette plainte a été déposée devant un tribunal du comté de Dallas, au Texas (sud) où est installé l'assureur, a déclaré Jeff Dorough, avocat de SCA, en joignant une copie du document de 35 pages.
«Aujourd'hui chacun sait que Lance Armstrong a perpétué ce qui pourrait bien être le mensonge de sang froid le plus élaboré et le plus scandaleux de l'histoire du sport», peut-on lire dans la plainte.
Long bras de fer judiciaire
«Il est temps maintenant pour Lance Armstrong de faire face aux conséquences de ses actions. Cela comprend le remboursement de tous les fonds qui lui ont été versés par SCA, qui totalisent plus de 12 millions de dollars», ajoute le document.
La somme réclamée à l'ancien cycliste correspond à 7,5 millions de dollars de primes (environ 5,78 millions d'euros) versées à la suite d'un long bras de fer judiciaire en 2006, ainsi qu'à 5 millions de dollars (environ 3,85 millions d'euros) versés à titre de dommages et intérêts et de frais de justice.
Interrogé par l'AFP, l'un des avocats de Lance Armstrong, Mark Fabiani, a indiqué que l'accord passé en 2006 entre SCA et le coureur, portant sur 7,5 millions de dollars, interdit à l'assureur de prétendre au remboursement de cette somme.
«Les termes de l'accord interdit clairement à SCA de sortir de l'accord», a déclaré Me Fabiani dans un courriel à l'AFP. «Nous allons laisser l'accord parler par lui-même. Il est très clair sur ce point», a-t-il ajouté.
«L.A. Confidentiel»
Daté du 8 février 2006, l'accord de sept pages, dont l'avocat a fourni une copie à l'AFP, stipule notamment qu'«aucune partie ne peut attaquer en justice, faire appel ou tenter de s'écarter de la prime d'arbitrage».
A l'époque, SCA avait refusé de respecter le contrat passé avec l'ancien leader du peloton mondial à cause des allégations de dopage contenues dans le livre «L.A. Confidentiel» des journalistes Pierre Ballester et David Walsh.
Armstrong avait alors assigné en justice l'assureur pour réclamer le versement de ses primes. Il était ressorti vainqueur de ce litige par voie d'arbitrage car le contrat contesté ne contenait pas de clauses sur le dopage.
Lance Armstrong a été officiellement déchu en octobre 2012 de ses sept victoires consécutives (1999-2005) après que l'Agence américaine antidopage (USADA) l'a accusé d'avoir activement participé au «programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport». (afp/Newsnet