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Texte - Marianne – “dit Titi Clown”
J’étais
tranquille et peinard, je ne marchais pas au hasard puisque je baignais dans un
insouciant farniente de bonheur confortable dans le ventre de ma maman. Ô, bien
des sons intrigants appelaient mon attention ; naturels, ils faisaient
partie de la vie heureuse, celle que l’on croit, va durer l’éternité… C’était,
je crois, en juin de 1950, puisque en mars de l’année suivante je débarquais
dans le monde que je ne savais pas encore cruel…
Et,
quelque temps après, je commençais le parcours de la vie ; rampant, me
redressant et marchant, finalement, comme il est prévu dans les gênes des
êtres.
Là,
je suis obligé de faire un grand bond dans le temps ; non pas que ma vie
ait été inintéressante mais, simplement, parce qu’elle pourrait ressembler à
toute vie commune des êtres qui naissent, vivent et meurent…
La
mort nous guette avant même notre naissance et, comme tous, j’y ai été
confronté ; mort du père et, en suivant, celle de la femme qui m’a mis au
monde avec, dans l’espace, d’autres êtres très chers aussi. Et puis la mienne,
en 1991… Non, non, aussi extraordinaire que cela paraisse, j’ai survécu…
La
vie est faite, aussi, de grands bonheurs, heureusement ; je dédierai
d’autres textes à la naissance de ma Nini, mon premier amour-né ; et
Daniel, ma fierté de garçon… S’ensuivit Sophie que j’ai
« chouchouté » à l’infini…
Mais
il me restait une avant dernière mission : celle de contribuer à mettre au
monde un petit être extraordinaire : le "P’tit Clown", pour mettre un peu de baume dans mon cœur après la disparition
d’autres êtres aimés.
Et
mon rayon de soleil est arrivé le 15 décembre 1992 !
Comprenez-vous
pourquoi j’écris en ce jour ?
C’est
son anniversaire ! Et mon P’tit Clown a 20 ans. C’est le plus beau des anniversaires !
Titi,
je l’ai voulue, je l’ai choyée, je l’ai aimée et aujourd’hui je l’adore et fier d'elle.
Rio de Janeiro, le 15 décembre 2012.
JoanMira
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18.4.16
Texte - "Aveu"
C’est vrai, j’avoue.
J’ai trop déconné dans la
vie ; je n’ai pas été le mec parfait voulu par mes parents…
J’ai déconné
adonf ; les sorties, l’alcool, les virées, les copains, le sport,
les restos, les bagarres : j’ai vécu.
Je ne regrette
rien ; si, peut-être, de n’avoir pas été plus prudent ; je n’aurais,
alors, pas été jeune.
Aujourd’hui, pensant aux temps passés, je réalise que tout est lisse ; les gens ne s’invitent plus chez
les amis passé 20 heures.
On prend rendez-vous, le calendrier des
vacances scolaires dans l’œil, « faut
Pas
déranger » !
Quand à la fin du XXème
siècle le « téléphone portable » n’existait pas encore, les gens
allaient les uns chez les autres et, même tard, ils s’attardaient en
connivence ; les problèmes se réglaient même à deux heures du matin, face
à face, les yeux dans les yeux .
C’était le joli temps de
l’amitié de la solidarité et de l’aventure.
Bordeaux, le 18 avril
2016
JoanMira
17.4.16
Texte - J'adore les animaux
C’est vrai; j’adore les bêtes,
les vertébrés et les autres;
Ils sont magnifiques dans leur domaine sauvage; vrais...
Mais je ne déteste pas, non plus
d’autres êtres vivants ; même pas l’homme idéal !
L’Homme idéal est cet animal doté
d’intelligence, dit-on, qui met celle-ci à profit afin de rendre le plus infernal
possible le parcours de ses semblables !
Il vit pour cela. C’est son
but ; il ne voit pas au-delà de son horizon merdique : se lever aux
aurores pour ne pas irriter son patron, " casser la croûte" avec, si
possible un "litron", redoubler d’effort pour récupérer le temps
perdu et, à l’heure du déjeuner, manger un bout en vitesse et,
les mains toujours dégueulasses, s’affairer à la tache ; patron déjà là
oblige.
"Ben, bon", le patron
il n’est pas si mauvais ; même qu'ils diraient qu’il est sympa, tellement il
consent à leur adresser la parole :
-
Salut Bernard, ca va ? Le Portos, où il est ?
-
Toujours au boulot ?! Oh le Fils de pute, mais y
s’arrête donc jamais ?!
-
Putain, mangez bien et vite car c’est aprem’ il va falloir
mettre les bouchées doubles ; faut finir la fondation !
Et ils se lèvent tous, rôtant le
pinard même pas digéré… Manuel, le Portos, arrive :
-
Eh, les "coupeins", vous partez d’jà ?
-
Et oui mon pote, la fondation n’attend pas !
Et Manuel, sans avoir avalé une
seule goûte du rouge acide qu’il adore se remet au travail...
Il est fatigué Manu ; la
journée a été longue et le soleil n’est pas encore couché ; les collègues
sont déjà en train de se changer dans la baraque de chantier…
Lui s’empresse de laver le
matériel ; il va enfin pouvoir boire un coup avec son patron et collègues…
…Salut Manu ; ferme tout et
à demain !
Ils sont partis… Manuel n’a plus
ni faim ni soif, il est anéanti.
Il voyage en solitaire ; sa
vie est d’un néant absolu ; à la porte de son "chez-lui",
seul, il regarde la pleine lune, l’infini peuplé d’étoiles, se retourne, rentre
et allume sa radio à ondes courtes…
…AQUI PORTuga…
Morreu…sem ouvir a emissão preferida que lhe poderia ter aconchegado o coração…
Il a râté, malheureusement aussi toutes ces conversations que nous
écoutons quotidiennement dans les transports, en métro, tramway ou bus :
- “Salut cocotte, là chuis dans
le bus, j’arrive à Martyrs de la Résistance
(le quartier des Resi-Martiriens)
et j’sors chez les Ali-Rogerois (station de Roger Alô)…
- Tu me rejoins?
- Ah mais non, chuis chez les
Médardois (Barrière de Saint-Médard), on est au moins à cinq minutes et je viens
de retrouver mon copain Lesparre chez les Parcois. (Parc Bordelais) On se voit
demain?
Reprenant son portable elle a eu
ces mots mémorables:
- Ok?
Imitée par son copain:
-
Ciao!
Et voilà, que le monde est beau!
Pour en venir au début: j’adore
les animaux; et c’est parce que je les aime que je ne veux pas en avoir dans ma
case; aimer un animal ne signifie pas simplement le cajoler quelques
instants par jour; le caresser quand l’envie nous prend;
Par expérience je sais leur
fidélité et leur sentiment humain .
Bravo les bêtes et tant pis pour
le “genre humain”.
(Dédié à "Pirolito", "Dick", "Snoopy" et...autres...leur âme me pardonnera sans doute les oublis).
Bordeaux, le 17 avril 2016.
JoanMira
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