Un éclair à Manhattan au moment d’un coucher du soleil : un spectacle vibrant offert aux passants.
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6.7.14
L'image du jour 06-07-2014
5.7.14
65 % des Français ne souhaitent pas que Sarkozy se présente à la présidentielle
Près de deux Français sur trois (65%) ne souhaitent pas que l'ancien président Nicolas Sarkozy se présente à l'élection présidentielle de 2017, selon un sondage BVA pour Itélé et Le Parisien-Aujourd'hui en France.
"J'aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d'août ou au début septembre, de ce que je vais faire", avait déclaré l'ex-chef d'État lors de son intervention télévisée, après l'annonce de sa mise en examen pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel".
À la question de savoir s'ils souhaitent que Nicolas Sarkozy se présente à l'élection présidentielle de 2017, 65% des personnes interrogées ont répondu "non", 33% "oui", tandis que 2% ne se sont pas prononcées. Si 94% des sympathisants de gauche ne souhaitent pas que l'ancien président soit candidat pour un nouveau quinquennat, 62% des sympathisants de droite y sont favorables, une proportion qui atteint 78% parmi les sympathisants de l'UMP (opposition), le parti de Nicolas Sarkozy, selon les résultats de cette enquête.
70% des Français pensent qu'il reviendra
Priés de dire s'ils pensent que Nicolas Sarkozy se présentera à la présidentielle de 2017, 70% des sondés ont répondu "oui", un point de moins qu'en mars, contre 28% "non". 2% ne se sont pas prononcés. Quant à savoir s'ils pensent qu'"avec les affaires en cours, l'UMP peut tout de même présenter Nicolas Sarkozy" comme candidat à la présidentielle, 57% des Français ont répondu négativement, contre 41% positivement. 2% ne se sont pas prononcés.
Le sondage a été réalisé après la mise en examen de l'ancien chef de l'État mais avant son intervention télévisée. L'enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 1057 personnes recrutées par téléphone et interrogées par internet les 3 et 4 juillet, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
"J'aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d'août ou au début septembre, de ce que je vais faire", avait déclaré l'ex-chef d'État lors de son intervention télévisée, après l'annonce de sa mise en examen pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel".
À la question de savoir s'ils souhaitent que Nicolas Sarkozy se présente à l'élection présidentielle de 2017, 65% des personnes interrogées ont répondu "non", 33% "oui", tandis que 2% ne se sont pas prononcées. Si 94% des sympathisants de gauche ne souhaitent pas que l'ancien président soit candidat pour un nouveau quinquennat, 62% des sympathisants de droite y sont favorables, une proportion qui atteint 78% parmi les sympathisants de l'UMP (opposition), le parti de Nicolas Sarkozy, selon les résultats de cette enquête.
70% des Français pensent qu'il reviendra
Priés de dire s'ils pensent que Nicolas Sarkozy se présentera à la présidentielle de 2017, 70% des sondés ont répondu "oui", un point de moins qu'en mars, contre 28% "non". 2% ne se sont pas prononcés. Quant à savoir s'ils pensent qu'"avec les affaires en cours, l'UMP peut tout de même présenter Nicolas Sarkozy" comme candidat à la présidentielle, 57% des Français ont répondu négativement, contre 41% positivement. 2% ne se sont pas prononcés.
Le sondage a été réalisé après la mise en examen de l'ancien chef de l'État mais avant son intervention télévisée. L'enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 1057 personnes recrutées par téléphone et interrogées par internet les 3 et 4 juillet, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Le Figaro
4.7.14
Coupe du Monde de Football - Les bleus: Fin de l'histoire - l'Allemagne élimine la France
Les Bleus ont craqué une fois, la fois de trop... l’équipe de France a abandonné sous le cagnard du Maracana ses rêves d’une Coupe du monde plus aboutie... Menés dès la 13e minute de jeu et une tête de Hummels à un moment du match où l’Allemagne leur avait confisqué le ballon, les joueurs de Didier Deschamps ont cru jusqu’au bout, mais ni le passage en 4-2-3-1 après la rentrée de Rémy (73e), ni le remplacement de Valbuena par Giroud en fin de match leur auront finalement permis de poursuivre leur route.
Dans l’avion qui les reconduira en France, ils repenseront certainement à ces situations chaudes qu’ils auraient pu mieux négocier, mais ils ne devront pas non plus oublier qu’il a fallu un grand Hugo Lloris en fin de match pour continuer à croire. A en juger par les larmes de Griezmann ou par le regard dans le vide de Valbuena au coup de sifflet final, la déception des Bleus a été à la hauteur des espoirs qu’ils nourrissaient secrètement.
22.6.14
La grotte Chauvet entre au patrimoine mondial
C'est l'un des joyaux du patrimoine français. La grotte Chauvet, située en Ardèche, est entrée ce dimanche au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle était opposée à la chaîne des Puys d'Auvergne et à la faille de Limagne, dans la région Centre. «Les vestiges archéologiques, paléontologiques et artistiques de la grotte illustrent comme dans aucune autre grotte du début du Paléolithique supérieur la fréquentation des grottes pour des pratiques culturelles et rituelles», fait valoir le Comité de l'agence de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture. «J'ai eu la chance, pour ne pas dire le privilège, de visiter la grotte (...) et je dois dire que j'en suis sorti littéralement sidéré par ce que j'y avais vu, qui révolutionne le regard que nous portons sur nos origines», a réagi pour sa part l'ambassadeur de France auprès de l'Unesco, Philippe Lalliot.
La grotte a été coupée du monde pendant 23.000 ans après un éboulement. Elle a finalement été redécouverte le 18 décembre 1994 par trois spéléologues, Jean-Marie Chauvet, Christian Hillaire et Eliette Brunel. Cette immense grotte est située 25 mètres sous terre sur un plateau calcaire dans le sud de la France, à proximité d'un célèbre pont naturel, considéré comme la porte des gorges de l'Ardèche: le pont d'Arc. À l'intérieur, la cavité est ornée des plus anciennes peintures connues à ce jour et contient plus de mille dessins. Le réalisateur allemand, Werner Herzog, lui a consacré un documentaire en 2010, La Grotte des rêves perdus.
Les occupants du lieu ont dessiné, il y a 36.000 ans, un bestiaire riche de 435 représentations montrant 14 espèces: ours, rhinocéros, lions, panthères, bisons… Les murs révèlent aussi une dizaine de mains en négatif et en positif, des représentations de sexes féminins et, tout au fond de la grotte, le dessin, exceptionnel, du bas du corps d'une femme à côté d'un bison. «Notre ancêtre, l'Aurignacien, cet artiste, vient enfin d'être reconnu», s'est félicité le député de l'Ardèche, Pascal Terrasse. «Qu'il nous pardonne d'avoir attendu 36.000 ans pour consacrer son œuvre.» Au sol demeurent également de vraies traces de pattes d'ours, de deux fois la taille d'une main humaine, et d'innombrables ossements de ces animaux féroces qui y hibernaient.
Le Figaro - France
Coup dur pour Airbus : les portes de l'A380 ont un problème
C'est une nouvelle tuile pour Airbus. Après les microfissures sur les ailes de l'A380 fin 2011 début 2012, les portes du géant des airs poseraient également un certain nombre de problèmes, selon plusieurs sources industrielles concordantes. Un problème sérieux au point que plusieurs compagnies aériennes disposant d'A380 dans leur flotte, dont Emirates, ont demandé à Airbus de changer certaines des portes du gros porteur fabriquées par Airbus...
...Problème de fuite
Un appareil A380 de la compagnie aérienne Singapore Airlines (SIA), assurant la liaison entre Singapour et Hong-Kong a dû rebrousser chemin le 9 mai dernier après que les pilotes ont été alertés sur un problème de fermeture de porte de la soute à bagages. En janvier, un des appareils A380 de la compagnie a été forcé de faire un atterrissage d'urgence à Bako, en Azerbaidjan, à la suite d'une dépressurisation en cabine. La compagnie aérienne avait alors indiqué que son enquête se concentrait sur la porte principale qui a semble-t-il souffert d'une fuite...
L'image du jour 22-06-2014
Comme tous les ans des dizaines de milliers de personnes se sont rendus à Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, pour fêter le solstice d‘été. Pour voir le soleil se lever sur le jour le plus long, les fêtards ont opté pour une pause yoga. Traditionnels “néo-druides” et adorateurs du soleil, touristes mais aussi familles et écoliers se sont réunis dans une ambiance bon enfant. REUTERS / Kieran Doherty
15.6.14
Irak: chaos en vue
Plongé dans l’insécurité au quotidien depuis la chute du régime de Saddam Hussein renversé par la coalition occidentale menée par les États-Unis en 2003, l’Irak n’est pas au bout de ses peines. Depuis quelques jours, c’est l’État qui vacille sous les coups de boutoir des djihadistes qui ne sont plus qu’à une centaine de kilomètres de la capitale Bagdad.
En deux temps trois mouvements, les combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont occupé de nombreuses localités du nord du pays, dont la seconde ville d’Irak, Mossoul, face à une armée en déliquescence. Qu’en est-il des promesses américaines de former une forte armée irakienne pour assurer la sécurité du pays après le départ des Marines et autres GI’s ?
C’est le chaos général en Irak, où le Premier ministre Nouri al-Maliki, beaucoup plus occupé jusque-là à composer avec les partis politiques de l’opposition pour former un nouveau gouvernement pour se maintenir au pouvoir, s’est attribué les prérogatives d’un chef militaire dans l’espoir de stopper l’avancée de la horde djihadiste sur Bagdad. Ce ne sera guère une partie de plaisir au vu des pertes en vies humaines et d’espace au profit des assaillants de l’EIIL, qui foncent comme dans du beurre en direction de la capitale irakienne. C’est dire l’anarchie régnant en Irak, un pays très riche en ressources énergétiques, mais incapable de se réorganiser au grand dam de son peuple, dont le seul souci est de sauver sa vie au jour le jour dans un climat d’insécurité totale, où attaques et attentats suicide sont ses lots quotidiens.
Plus de dix années plus tard, l’Irak continue à subir les conséquences de l’invasion de George W. Bush. Malheureusement, ce qui arrive à l’Irak ne lui est pas propre, car un autre pays, à savoir la Libye, est menacé de partition par la faute d’une autre intervention militaire occidentale pour faire tomber le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
En deux temps trois mouvements, les combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont occupé de nombreuses localités du nord du pays, dont la seconde ville d’Irak, Mossoul, face à une armée en déliquescence. Qu’en est-il des promesses américaines de former une forte armée irakienne pour assurer la sécurité du pays après le départ des Marines et autres GI’s ?
C’est le chaos général en Irak, où le Premier ministre Nouri al-Maliki, beaucoup plus occupé jusque-là à composer avec les partis politiques de l’opposition pour former un nouveau gouvernement pour se maintenir au pouvoir, s’est attribué les prérogatives d’un chef militaire dans l’espoir de stopper l’avancée de la horde djihadiste sur Bagdad. Ce ne sera guère une partie de plaisir au vu des pertes en vies humaines et d’espace au profit des assaillants de l’EIIL, qui foncent comme dans du beurre en direction de la capitale irakienne. C’est dire l’anarchie régnant en Irak, un pays très riche en ressources énergétiques, mais incapable de se réorganiser au grand dam de son peuple, dont le seul souci est de sauver sa vie au jour le jour dans un climat d’insécurité totale, où attaques et attentats suicide sont ses lots quotidiens.
Plus de dix années plus tard, l’Irak continue à subir les conséquences de l’invasion de George W. Bush. Malheureusement, ce qui arrive à l’Irak ne lui est pas propre, car un autre pays, à savoir la Libye, est menacé de partition par la faute d’une autre intervention militaire occidentale pour faire tomber le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Liberté - Algérie
Dessin - Humour - L'UMP abandonne son roquet Copé
Charlie Hebdo - France
Images du Monde - Rio de Janeiro, "O Corcovado" et le "footchibol"
Le Dieu du football serait-il Brésilien?
Les Malouines s'invitent à la Coupe du monde
C'était le 7 juin dernier, avant le match amical entre l'Argentine et la Slovénie dans la ville de La Plata, à une cinquantaine de kilomètres de Buenos Aires. Alors que les équipes posaient pour la photo d'avant-match, les joueurs argentins ont déployé une banderole où l'on pouvait lire : "Les Malouines sont argentines". L'épisode a été suffisant pour relancer le conflit diplomatique toujours ouvert entre les deux pays.
"Nous ne sommes plus surpris et plutôt résignés à supporter des démarches qui cherchent à produire des effets même dans des secteurs où la politique ne devrait pas être présente. L'épisode du drapeau ne fait que renforcer le sentiment d'unité et d'identité entre les insulaires", a déclaré le ministre britannique pour l'Amérique latine, Hugo Swire, dans un discours à Londres, rapporte le journal argentin El Cronista. D'après ce titre, la Fédération Anglaise de Football a demandé à ses joueurs d'éviter de répondre à des questions sur les îles.
Le journal britannique The independent souligne qu'il n'est "pas rare que l'équipe d'Argentine déploie ce genre de banderoles avant les matchs internationaux (...). Mais, si peu de temps avant le plus gros événement footbalistique de l'année, l'action des joueurs a davantage attiré l'attention qu'à l'accoutumée."
Le quotidien en profite pour glisser que "les îles sont dirigées par la Grande-Bretagne depuis 1833", et "qu'en 2007, les insulaires avaient décidé par référundum de rester anglais".
Beau joueur, le journal rappelle que la victoire 2 à 0 de l'équipe d'Argentine "l'une des favorites de la compétition". "L'Angleterre et l'Argentine pourraient s'affronter en demi-finale ou en finale", conclut The Independent, sans trop croire au scénario "hautement improbable" de voir son équipe arriver jusqu'à ce stade de la compétition.
"Nous ne sommes plus surpris et plutôt résignés à supporter des démarches qui cherchent à produire des effets même dans des secteurs où la politique ne devrait pas être présente. L'épisode du drapeau ne fait que renforcer le sentiment d'unité et d'identité entre les insulaires", a déclaré le ministre britannique pour l'Amérique latine, Hugo Swire, dans un discours à Londres, rapporte le journal argentin El Cronista. D'après ce titre, la Fédération Anglaise de Football a demandé à ses joueurs d'éviter de répondre à des questions sur les îles.
Le journal britannique The independent souligne qu'il n'est "pas rare que l'équipe d'Argentine déploie ce genre de banderoles avant les matchs internationaux (...). Mais, si peu de temps avant le plus gros événement footbalistique de l'année, l'action des joueurs a davantage attiré l'attention qu'à l'accoutumée."
Le quotidien en profite pour glisser que "les îles sont dirigées par la Grande-Bretagne depuis 1833", et "qu'en 2007, les insulaires avaient décidé par référundum de rester anglais".
Beau joueur, le journal rappelle que la victoire 2 à 0 de l'équipe d'Argentine "l'une des favorites de la compétition". "L'Angleterre et l'Argentine pourraient s'affronter en demi-finale ou en finale", conclut The Independent, sans trop croire au scénario "hautement improbable" de voir son équipe arriver jusqu'à ce stade de la compétition.
COURRIER INTERNATIONAL - FRANCE
7.6.14
L'image du jour - 07-06-2014
A l’heure des célébrations en Normandie du Débarquement du 6 juin 1944, un vétéran britannique de la Seconde Guerre mondiale, Paul Butler, 88 ans, passe devant un mur portant l’inscription : “S’il vous plaît, plus jamais de guerre mais de l’amour”.
REUTERS/Toby Melville
3.6.14
Y a-t-il un peuple pour sauver le roi?
La royauté est morte, vive la République? Des milliers d’Espagnols sont descendus hier soir dans les rues d’une centaine de villes, non pour clamer leur amour du prince Felipe, successeur désigné de Juan Carlos Ier, mais munis de cet avertissement: «Tu ne règneras pas!» Un slogan sans doute trop optimiste mais qui en dit long sur le mouvement de fond qui ébranle l’Espagne.
L’abdication hier de Juan Carlos est la principale réplique d’un autre tremblement de terre: depuis le 25 mai, le binôme Parti populaire – Parti socialiste (PSOE), qui se partage le pouvoir pratiquement depuis la fin de la dictature, est devenu minoritaire dans les urnes. Plus: la gauche radicale, républicaine et fédéraliste, a égalé un PSOE à bout de souffle.
Secoués par une violente crise économique, les Espagnols se cherchent un avenir de plus en plus éloigné des fondamentaux de la fameuse Transition de la fin des années 1970 vers la démocratie. Aux revendications séparatistes en Catalogne et en Euskadi s’ajoute la campagne pour un référendum en faveur de la République. La lutte contre l’impunité des crimes du fascisme et la relecture de l’histoire participent de ce mouvement.
Lui-même vestige de la dictature franquiste, Juan Carlos paraît avoir compris que sa statue vacillait à son tour. Pendant trois décennies, le roi a vécu à l’abri d’un mythe, celui du père de l’Espagne moderne, démocratique, intégrée à l’Europe, voire même progressiste. Symbole, en somme, d’une Transition pacifique, de la réconciliation nationale.
Une réalité largement fantasmée, ni réconciliation ni paix n’ayant marqué les trente-cinq dernières années. Mais surtout, un costume de démocrate bien trop grand pour ce roi formé dès l’enfance sous l’aile du Caudillo et qui n’a pu s’installer au pouvoir, après moult intrigues, que par son allégeance à des pouvoirs bien peu légitimes, technocrates et oligarques de l’ancien régime en première ligne, mais aussi au gouvernement des Etats-Unis avec lesquels il a multiplié les accords qui conduiront l’Espagne vers l’OTAN en 1982.
Face à la poussée du mouvement populaire et au pourrissement du régime, la mission du roi était alors au contraire d’empêcher une démocratisation trop marquée. Maintien des privilèges de l’Eglise, refus du fédéralisme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, droits sociaux limités, système électoral excluant, la Constitution imposée au peuple en 1978 constitue un moindre mal pour une oligarchie fortifiée par quarante ans de franquisme.
Il faudra la tentative de coup d’Etat de février 1981 pour assoir réellement la carrure d’homme d’Etat de Juan Carlos qui, dans une célèbre intervention télévisée, intime l’ordre aux militaires de rentrer dans leurs casernes. Aujourd’hui pourtant, cette image d’un roi rempart de la démocratie apparaît moins limpide. Certains lui attribuent même un rôle moteur dans ce qui devait n’être qu’un faux putsch pour désamorcer la tentation d’un vrai soulèvement et faire chuter le trop indépendant premier ministre Adolfo Suarez. Ce dernier, adepte d’une politique étrangère non alignée et jugé trop conciliant avec les mouvements sociaux, était dans le viseur des USA, du patronat et du roi depuis des mois. Sa chute fera le lit de l’atlantiste et très modéré socialiste Felipe Gonzalez, père des escadrons de la mort du GAL...
En sommeil depuis, entre parties de chasse et régates à la voile, le roi a soudainement pris conscience que la couronne espagnole ne tient plus qu’à un fil. Reste à voir si une intronisation de «Felipe VI» au pas de charge et en plein été suffira à sauver la Maison Bourbon.
L’abdication hier de Juan Carlos est la principale réplique d’un autre tremblement de terre: depuis le 25 mai, le binôme Parti populaire – Parti socialiste (PSOE), qui se partage le pouvoir pratiquement depuis la fin de la dictature, est devenu minoritaire dans les urnes. Plus: la gauche radicale, républicaine et fédéraliste, a égalé un PSOE à bout de souffle.
Secoués par une violente crise économique, les Espagnols se cherchent un avenir de plus en plus éloigné des fondamentaux de la fameuse Transition de la fin des années 1970 vers la démocratie. Aux revendications séparatistes en Catalogne et en Euskadi s’ajoute la campagne pour un référendum en faveur de la République. La lutte contre l’impunité des crimes du fascisme et la relecture de l’histoire participent de ce mouvement.
Lui-même vestige de la dictature franquiste, Juan Carlos paraît avoir compris que sa statue vacillait à son tour. Pendant trois décennies, le roi a vécu à l’abri d’un mythe, celui du père de l’Espagne moderne, démocratique, intégrée à l’Europe, voire même progressiste. Symbole, en somme, d’une Transition pacifique, de la réconciliation nationale.
Une réalité largement fantasmée, ni réconciliation ni paix n’ayant marqué les trente-cinq dernières années. Mais surtout, un costume de démocrate bien trop grand pour ce roi formé dès l’enfance sous l’aile du Caudillo et qui n’a pu s’installer au pouvoir, après moult intrigues, que par son allégeance à des pouvoirs bien peu légitimes, technocrates et oligarques de l’ancien régime en première ligne, mais aussi au gouvernement des Etats-Unis avec lesquels il a multiplié les accords qui conduiront l’Espagne vers l’OTAN en 1982.
Face à la poussée du mouvement populaire et au pourrissement du régime, la mission du roi était alors au contraire d’empêcher une démocratisation trop marquée. Maintien des privilèges de l’Eglise, refus du fédéralisme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, droits sociaux limités, système électoral excluant, la Constitution imposée au peuple en 1978 constitue un moindre mal pour une oligarchie fortifiée par quarante ans de franquisme.
Il faudra la tentative de coup d’Etat de février 1981 pour assoir réellement la carrure d’homme d’Etat de Juan Carlos qui, dans une célèbre intervention télévisée, intime l’ordre aux militaires de rentrer dans leurs casernes. Aujourd’hui pourtant, cette image d’un roi rempart de la démocratie apparaît moins limpide. Certains lui attribuent même un rôle moteur dans ce qui devait n’être qu’un faux putsch pour désamorcer la tentation d’un vrai soulèvement et faire chuter le trop indépendant premier ministre Adolfo Suarez. Ce dernier, adepte d’une politique étrangère non alignée et jugé trop conciliant avec les mouvements sociaux, était dans le viseur des USA, du patronat et du roi depuis des mois. Sa chute fera le lit de l’atlantiste et très modéré socialiste Felipe Gonzalez, père des escadrons de la mort du GAL...
En sommeil depuis, entre parties de chasse et régates à la voile, le roi a soudainement pris conscience que la couronne espagnole ne tient plus qu’à un fil. Reste à voir si une intronisation de «Felipe VI» au pas de charge et en plein été suffira à sauver la Maison Bourbon.
Le Courrier - Suisse
Deux Françaises tuées en Argentine: un coupable, deux acquittements
Gustavo Lasi a été reconnu coupable du double crime
des deux Françaises en Argentine.
Il est condamné à 30 ans de réclusion criminelle.
afp.com/Nestor Troncoso |
Le procès des meurtriers de Houria Moumni et Cassandre Bouvier, tuées en Argentine en 2011, a rendu son verdict: Gustavo Lasi est condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Ses deux co-accusés ont été acquittés.
Le procès des meurtriers de Houria Moumni et Cassandre Bouvier, deux Françaises tuées en Argentine en 2011 a offert un dénouement inattendu: Gustavo Lasi a été reconnu coupable du double crime alors que ses co-accusés ont été acquittés.
Les juges ont estimé que Gustavo Lasi, 27 ans, sur qui pesaient le plus de preuves, a violé et tué les deux jeunes femmes, et l'ont condamné à 30 ans de réclusion criminelle. En revanche, ils ont estimé qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes pour maintenir en prison Santos Vera, un jardinier de 34 ans, et Daniel Vilte, un maçon de 28 ans, qui sont sortis libres du palais de justice après 3 ans de prison préventive.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/deux-francaises-tuees-en-argentine-un-coupable-deux-acquittements_1548245.html#2h0g72zU5GCQwsxY.99
L'image du jour 03-06-2014
Des milliers de personnes participent à la 9ème cité de l’enfant lors du carnaval de Krasnoïarsk, en Sibérie. Un défilé haut en couleurs pour les parents, les enseignants et les enfants sur le thème du folklore des indigènes peuplant les différentes régions du monde lors de la Journée internationale de l’enfance.
(REUTERS / Ilya Naymushin)
(REUTERS / Ilya Naymushin)
Coupe du monde 2022 : le complot du Qatar mis à nu
Extrait d'une vidéo du Sunday Times montrant l'ancien vice-président de la Fifa, le qatari Mohamed Bin Hammam, soupçonné d'avoir acheté des votes en faveur du petit émirat au moment de l'attribution du Mondial 2022 - DR |
"Un complot pour acheter la Coupe du monde", titre le Sunday Times. Les documents que possède le journal britannique semblent confirmer les soupçons de corruption concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. L’ancien vice-président de la Fifa, le Qatari Mohamed bin Hammam, aurait versé plus de 5 millions de dollars (3,6 millions d'euros) à des personnes haut placées dans le monde du football mondial, afin de "sécuriser les votes dont le Qatar avait besoin" pour remporter l’organisation du tournoi.
Bin Hammam aurait entre autres versé 1,6 million de dollars (1,1 million d'euros) à Jack Warner, membre du comité exécutif de la Fifa, et effectué de multiples paiements à des responsables du football africain. "Des e-mails, des fax et des dizaines de justificatifs de virements bancaires montrent comment il a acheté le soutien du continent [africain] en versant des centaines de milliers de livres en espèces à des responsables du football africain, et en faisant des virements directement sur leurs comptes bancaires." Le journal explique que "l’achat de leur soutien était crucial dans la stratégie de Bin Hammam, car les membres de la Confédération africaine de football exerçaient une influence collective sur l’orientation des votes des quatre membres de l’Exco [le comité exécutif de la Fifa]".
Le Sunday Times note qu'à la suite de ces nouvelles révélations, "ce week-end, des responsables du football, des hommes politiques et des experts anticorruption ont fait appel à un nouveau vote pour l’attribution de la Coupe du monde 2022".
Côté qatari, la presse semble être dans un complet déni : "Le dossier du Qatar pour le Mondial : le meilleur et le plus conforme aux règles de la probité", titre le quotidien Al-Sharq.
Bin Hammam aurait entre autres versé 1,6 million de dollars (1,1 million d'euros) à Jack Warner, membre du comité exécutif de la Fifa, et effectué de multiples paiements à des responsables du football africain. "Des e-mails, des fax et des dizaines de justificatifs de virements bancaires montrent comment il a acheté le soutien du continent [africain] en versant des centaines de milliers de livres en espèces à des responsables du football africain, et en faisant des virements directement sur leurs comptes bancaires." Le journal explique que "l’achat de leur soutien était crucial dans la stratégie de Bin Hammam, car les membres de la Confédération africaine de football exerçaient une influence collective sur l’orientation des votes des quatre membres de l’Exco [le comité exécutif de la Fifa]".
Le Sunday Times note qu'à la suite de ces nouvelles révélations, "ce week-end, des responsables du football, des hommes politiques et des experts anticorruption ont fait appel à un nouveau vote pour l’attribution de la Coupe du monde 2022".
Côté qatari, la presse semble être dans un complet déni : "Le dossier du Qatar pour le Mondial : le meilleur et le plus conforme aux règles de la probité", titre le quotidien Al-Sharq.
Courrier International - France
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