Nombre total de pages vues

11.9.13

Assad : prenez les gaz mais laissez-moi les bombes !

Les autorités syriennes ont accepté, ce 10 septembre, de placer leur arsenal chimique sous contrôle international, conformément à la proposition faite la veille par la Russie, et qui pourrait permettre d'éviter des frappes occidentales.



Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a donné cette information en précisant



que l'objectif était de "couper l'herbe sous le pied à une agression américaine".A Washington, la proposition russe a été accueillie plutôt favorablement. Elle permet à Barack Obama d'éviter, pour le moment, de risquer de se voir refuser par le Congrès d'engager le pays dans une action militaire contre la Syrie. Reste à savoir dans quel délai et comment l'arsenal chimique syrien peut être totalement neutralisé. Quelques spécialistes ont d'ores et déjà mis en avant la difficulté qu'il y a à se saisir de plusieurs centaines de tonnes de gaz neurotoxiques dans un pays en guerre. Sans parler de la gageure consistant à vérifier que l'ensemble des stocks ont été récupérés. En Irak, il a fallu dix ans.


Assad et Poutine.
- "Mais si le quelqu'un en question s'empare de nos stocks d'armes chimiques, on pourra encore tuer des gens avec nos canons et nos bombes ?
- Bien sûr que tu pourras, Bachar, bien sûr…"
Assad : prenez les gaz mais laissez-moi les bombes !

8.9.13

L'Europe de demain ... c'est la Suisse !

Dessin de Mayk
L'Histoire offre peu d'exemples de fédérations politiques réussies. Lorsqu'ils ont décidé de se fédérer, dans les années 1780, les Etats-Unis n'étaient qu'une poignée de jeunes Etats peu peuplés, dotés d'une culture et d'une langue communes. Autant dire qu'ils ne fournissent guère d'enseignements importants pour l'Europe d'aujourd'hui. En revanche, l'expérience suisse en fournit davantage, notamment en ce qui concerne la lenteur de la gestation.
"Une fédération, cela prend du temps", assure Jakob Kellenberger, ancien diplomate suisse. "Il a fallu des siècles pour que les habitants des cantons suisses fassent connaissance, puis une longue période de confédération avant de passer à la fédération pleine et entière en 1848". […]Si la Confédération suisse a fonctionné, note-t-il, c'est parce que le pouvoir central a respecté l'autonomie des cantons (qui n'ont jamais craint de céder des compétences) et veillé à ne pas abuser de ses prérogatives. En outre, tous les pouvoirs qui ne sont pas spécifiquement délégués au gouvernement fédéral par la constitution suisse continuent à relever des cantons. Ayant déjà derrière elle des décennies d'intégration progressive, dans un monde en mutation accélérée, l'Europe doit évoluer vers l'union politique proprement dite sur des années ou des décennies, et non sur des siècles, mais pour cella elle aura tout intérêt à s'inspirer du modèle suisse. […] En d'autres termes, comme la Suisse, l'Europe a besoin d'un pouvoir central fort mais limité, qui laisse toute latitude à la plus grande diversité locale possible. […]
Lire la suite sur presseurop.eu

Bonnes affaires: Le lucratif commerce du gaz lacrymogène par temps de crise

Un policier tire une grenade lacrymogène lors des manifestations à Bogota, le 29 août.- AFP/Guillermo Legaria.
C'est devenu un lieu commun : on a tous à perdre avec les grèves. L'idée est aussi fausse que rebattue. Car, à chaque manifestation, il y en a qui s'en mettent plein les poches. Le secteur des "armes non létales" tire d'énormes profits de la répression des manifestations, en Colombie comme dans le reste du monde.
Par les temps qui courent, le gaz lacrymogène a le vent en poupe. Même si les Nations unies le qualifient d'arme chimique, de puissants intérêts ont permis à ce gaz d'être commercialisé sur l'ensemble de la planète en tant qu'"arme non létale".
Le plus grand producteur de gaz lacrymogène est Combined Systems. Cette société est établie à Jamestown, un pacifique village de moins de 700 habitants en Pennsylvanie.
Selon son site web, son métier consiste à "fabriquer des munitions tactiques et des dispositifs de contrôle des masses, destinés aux forces armées, à la police, aux autorités carcérales et aux agences de sécurité nationale du monde entier".
Cette société est une machine à produire de l'argent. Plus le monde va mal, mieux elle se porte. Une récente étude menée par Anna Feigenbaum, professeure à l'université de Bournemouth (Grande-Bretagne), prouve que pendant les périodes de crise économique les dépenses antiémeutes grimpent en flèche.
 

Robots: Arnaques sur les réseaux sociaux

Dessin de Walenta, Pologne
Depuis qu’Internet existe, des programmes robots, ou bots, tentent de se faire passer pour des êtres humains. Sur les chats, des robots [appelés chatbots] accueillent les utilisateurs qui entrent dans une salle de discussion en ligne et les expulsent lorsqu’ils se comportent mal. Plus fourbes, les robots de spam envoient à l’aveugle des courriels proposant des aubaines incroyables aux boursicoteurs ou d’obscurs comptes en banque au Nigeria. Les “robots bimbos”, ou bimbots, abreuvent les internautes de photos de femmes sculpturales pour les attirer dans des arnaques de travail à domicile ou vers des produits pharmaceutiques illégaux.Aujourd’hui vient le tour des robots sociaux. Ces imposteurs sont programmés pour tweeter et retweeter. Ils ont leurs petites excentricités, du bagout, et quantité d’anecdotes personnelles à vous raconter. Beaucoup sont connectés à des bases de données liées à l’actualité, ce qui leur permet de répéter des phrases capables de faire illusion auprès du public visé.
Desseins sournois. Ils fonctionnent selon des cycles de veille-sommeil, ce qui rend la supercherie encore plus difficile à repérer, leur activité ne suivant pas un schéma répétitif qui trahirait leur véritable nature. Certains robots sont même complétés par des profils Facebook, Reddit ou Foursquare générés par un logiciel de gestion d’identité. L’illusion est alors presque parfaite : ils laissent des traces dans le cyberespace à mesure qu’ils accumulent amis et abonnés partageant leurs opinions.
 

Russie - Inondations historiques en Extrême-Orient, à qui la faute ?

A Khabarovsk, le 19 août. Depuis le mois de juillet, le fleuve Amour est monté d'au moins 7 mètres.  (Photo
AFP/IGOR CHURAKO)
Voilà plus d'un mois que les grandes crues du fleuve Amour maintiennent les régions de l'extrémité orientale de la Russie en état d'urgence,et les choses ne s'arrangent pas. Quand le niveau du fleuve, qui marque la frontière de la Sibérie orientale avec la Chine, baisse en amont – après avoir noyé des villages et inondé des villes entières –, son débit augmente encore en aval. A la suite de la ville de Blagovechtchensk, ce fut le tour de Khabarovsk puis de Komsomolsk-sur-l'Amour , où le niveau du fleuve a atteint respectivement 8 m et 9,80 m le 6 septembre.

Comme le
souligne le quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda, on n'a déploré pour l'instant aucune victime. Néanmoins, le bilan de cette crue historique – la plus importante jamais observée depuis cent vingt ans – est très lourd : des centaines de villages noyés, des milliers de personnes évacuées, des milliards de roubles de dommages. Alors la question fatidique ne peut être éludée : cette catastrophe aurait-elle pu être évitée ? A qui la faute ? Selon le titre, Vladimir Poutine a demandé au Bureau fédéral d'investigation de mener une enquête auprès des autorités régionales concernées.
 
COURRIER INTERNATIONAL

Dessin - Vive le Québec… laïque !

La charte des valeurs québécoises, dite aussi charte de la laïcité, suscite un débat passionné dans le Belle Province. Cette charte – qui est l'une des promesses électorales du Parti québécois (PQ), désormais au pouvoir, entend bannir les signes religieux (voile, kippa, niqab, burqa, turban sikh, croix apparente) dans la fonction publique et parapublique.



"Des milliers de personnes viennent vivre au Québec pour ce que nous sommes :
 une terre de liberté dont le cœur bat en français, où les droits des 
gens sont protégés, où les femmes et les hommes sont égaux et où la 
religion n'intervient pas dans les affaires publiques", avait affirmé Pauline Marois, chef du PQ et désormais Première ministre du Québec, lors de sa campagne électorale.La charte devrait être officiellement présentée dans les jours qui viennent, et le projet de loi discuté cet automne. 



La charte des valeurs québécoises, dite aussi charte de la laïcité, suscite un débat passionné dans le Belle Province. Cette charte – qui est l'une des promesses électorales du Parti québécois (PQ), désormais au pouvoir, entend bannir les signes religieux (voile, kippa, niqab, burqa, turban sikh, croix apparente) dans la fonction publique et parapublique.
"Des milliers de personnes viennent vivre au Québec pour ce que nous sommes : une terre de liberté dont le cœur bat en français, où les droits des gens sont protégés, où les femmes et les hommes sont égaux et où la religion n'intervient pas dans les affaires publiques", avait affirmé Pauline Marois, chef du PQ et désormais Première ministre du Québec, lors de sa campagne électorale.
La charte devrait être officiellement présentée dans les jours qui viennent, et le projet de loi discuté cet automne.

Dessin de Bado paru dans Le Droit

Dessin - Syrie : y aller, mais de loin !

Présentée il y a quelques jours comme imminente, l'intervention internationale en Syrie n'a plus l'air si urgente. Le 29 août, le Parlement britannique a rejeté le principe d'un engagement au côté des Etats-Unis en l'absence d'une résolution de l'ONU – qui n'arrivera jamais, eu égard au soutien que la Russie et la Chine apportent au régime de Damas.Barack Obama, qui avait affirmé que le recours à des armes chimiques constituerait une ligne rouge à ne pas franchir sous peine de représailles, semble donc tout à la fois bien seul et bien embarrassé. Vu l'hostilité affichée par ses concitoyens à toute idée d'intervention, on peut présumer que s'il lance son pays dans la bataille, ce sera de loin, et pas massivement.


Présentée il y a quelques jours comme imminente, l'intervention internationale en Syrie n'a plus l'air si urgente. Le 29 août, le Parlement britannique a rejeté le principe d'un engagement au côté des Etats-Unis en l'absence d'une résolution de l'ONU – qui n'arrivera jamais, eu égard au soutien que la Russie et la Chine apportent au régime de Damas.

Barack Obama, qui avait affirmé que le recours à des armes chimiques constituerait une ligne rouge à ne pas franchir sous peine de représailles, semble donc tout à la fois bien seul et bien embarrassé. Vu l'hostilité affichée par ses concitoyens à toute idée d'intervention, on peut présumer que s'il lance son pays dans la bataille, ce sera de loin, et pas massivement.
Dessin de Kal paru dans The Economist

7.9.13

L'injure faite à Georges Braque

Il est avec Picasso, l'inventeur du cubisme, mais c'est à l'artiste espagnol que la postérité a attribué la paternité du mouvement. Récit de l'une des grandes injustices de l'histoire de l'art. En présentant Braque à Picasso fin 1907, Apollinaire ne se doutait pas du dialogue créatif qui allait naître entre les deux peintres. Au moment de leur rencontre, Picasso et Braque occupaient des places très différentes dans le paysage artistique parisien. Picasso était déjà considéré comme une personnalité forte et indépendante. Des collectionneurs avaient acquis des toiles de ses périodes bleue et rose et l'intérêt qu'Ambroise Vollard, le marchand le plus clairvoyant du temps, portait à son œuvre, ne faisait qu'ajouter à son prestige. La carrière de Braque avait été moins précoce, et plus lente. Jusqu'à ses magnifiques toiles fauves exposées au Salon des indépendants de 1907 (La Baie de La Ciotat), il n'avait rien fait de particulièrement remarquable.
C'est en 1908 que Picasso et Braque commencèrent à se voir quotidiennement, à visiter ensemble musées et expositions, à avoir de longues discussions et à se montrer leurs œuvres. Ils furent surpris de constater que leurs recherches allaient dans la même direction (Braque, Maisons à l'Estaque ; Picasso, La-Rue-des-Bois).
Mais de quelles recherches s'agissait-il? On comprend l'ahurissement des contemporains devant ces toiles «cubistes» où Braque et Picasso semblent voir le monde à travers un miroir brisé. Les cubes eux-mêmes tendent à disparaître pour faire place à des angles aigus, à des plans stridents et brefs, à des triangles imbriqués les uns dans les autres (Braque, Joueur de mandoline). Les objets n'ont plus de contour et paraissent s'être cassés. La vision cubiste n'est plus celle de l'apparence, mais celle de l'esprit et de l'intelligence. Entre les deux artistes, les variations sont infimes: primauté de la figure humaine chez Picasso, qui cristallise la zone des visages ; obsession de la nature morte chez Braque, désireux de maintenir un contact avec la réalité. Ces grands duos permettent d'entrer dans le jeu d'échanges au jour le jour, de déceler la spécificité des démarches au sein de recherches communes, d'approcher deux tempéraments de natures contraires, qui sont allés prendre chacun chez l'autre ce dont il avait besoin pour avancer: Picasso, une aptitude à sérier les problèmes picturaux et de la rigueur ; Braque, de l'énergie et de l'imagination.
A la déclaration de guerre, Braque dut rejoindre son régiment à Paris. Picasso l'accompagna à la gare d'Avignon. C'est là que prit fin leur dialogue de plusieurs années. Tout de suite, la plupart des écrivains et des critiques firent de Picasso le fondateur du cubisme. Pire: quand Braque était mentionné, on le citait comme simple disciple. Il aurait pourtant suffi de mettre en parallèle des toiles des deux artistes pour reconnaître leur parfaite connivence, mais les raisons de la primauté de Picasso aux yeux du public étaient évidentes: sa personnalité était plus flamboyante que celle de Braque. Tous voyaient en lui le chef de file de la peinture d'avant-garde. Ce n'est qu'après la guerre que l'on commença à comprendre le véritable rôle de Braque dans l'invention du cubisme. Daniel Henry Kahnweiler, qui fut leur marchand à tous deux, écrivit en 1920: «Dans l'élaboration du nouveau style, leurs apports à l'un et à l'autre furent étroitement entremêlés. Leur quête mentale mutuelle et parallèle a scellé l'union de deux tempéraments tout à fait différents.»
Désormais séparés, les deux artistes continuèrent à s'informer l'un de l'autre, mais quelle différence entre Picasso, statufié de son vivant, qui transforme en or tout ce qu'il touche et Braque dont la vie, sans hardiesse, n'éclaire nullement sa peinture! Alors que Picasso a droit tous les ans à un cortège d'expositions des deux côtés de l'Atlantique, où la seule mention de son nom assure une cohorte de visiteurs, la rétrospective que le Grand Palais consacre à Braque cet automne est la première depuis près de quarante ans. Par bonheur, tout y est, ou presque, tout ce qu'on pouvait espérer, les chefs-d'œuvre et les œuvres clés. On y retrouvera la prédilection de Braque pour les intérieurs et les natures mortes, la lente et profonde réflexion qui n'a cessé de soutenir ses inventions plastiques et la sobre gravité de sa palette qui font de lui l'héritier des grands maîtres du classicisme français, de Nicolas Poussin à Paul Cézanne.
Véronique Prat
 
 
LE FIGARO

Karim Achoui contre Charlie Hebdo 05 septembre 2013

La une du n°1099 de Charlie, par RissOn est prévenus: la centaine d’avocats et de juristes qui composent la toute récente Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM) s’apprête à porter plainte contre Charlie Hebdo, qui a osé publier en une un dessin illustrant les violences de l’armée égyptienne contre les Frères musulmans. Un dessin «islamophobe» donc, puisqu’il est titré «Le Coran c’est de la merde». Ils se sont mis à cent pour déchiffrer le titre d’un dessin satirique. Que le titre. Deux cents yeux pour ne lire qu’un quart d’un dessin. Belle performance.
La petite troupe est menée par l’avocat Karim Achoui. Un avocat radié du barreau en 2012 et très régulièrement désigné comme «l’avocat du milieu» par une presse bourgeoise qui oublie que même la pègre a le droit d’être défendue. Passons sur le curriculum vitæ d’ex-maître Achoui, on aura l’occasion d’y revenir plus tard.
Karim Achoui a fondé la LDJM pour lutter contre l’islamophobie. Mais il poursuivra Charlie Hebdo pour incitaion à la haine raciale. Son but est le même que celui des associations musulmanes qui avaient attaqué notre journal suite aux publications des caricatures danoises de Mahomet en 2006: assimiler la critique des religions à du racisme et pénaliser le blasphème. Utiliser l’image du Coran pour à la fois se foutre de la gueule des Frères musulmans qui voulaient faire de la religion une arme politique et dénoncer les violences de l’armée égyptienne, c’est donc insulter le milliard et quelques de musulmans en raison de leur «race»... Parce que nous nous étions moqués de la Vierge, l’extrême droite catholique nous a bien attaqués pour «racisme anti-français»! Karim Achoui prend modèle sur ces glorieux défenseurs des droits de l’homme.
Quitte à lutter contre la haine raciale, pourquoi Karim Achoui ne met-il pas ses talents de radié du barreau au service du MRAP, de SOS Racisme, de la Licra ou de toute autre association qui lutte contre les discriminations? Parce que la lutte contre le racisme n’est plus à la mode. Non pas que le racisme a été éradiqué de France, loin de là, mais parce que l’islamophobie est plus porteuse médiatiquement. À tel point qu’on a l’impression que les étrangers ou les citoyens d’origine étrangère ne sont plus agressés en France que parce qu’ils sont musulmans... Les victimes de racisme qui sont d’origine indienne, asiatique, rom, noire africaine, antillaise, etc., auront bientôt intérêt à se trouver une religion si elles veulent être défendues. L’extrême droite musulmane (trop souvent appelée salafiste), qui essaie d’imposer aux autorités judiciaires et politiques la notion d’islamophobie, n’a pas d’autre but que de pousser les victimes de racisme à s’affirmer musulmanes. D’ailleurs, Karim Achoui décrit son action dans Marianne comme étant «un combat communautaire pour des libertés individuelles». Et puis sur iTélé, où il faisait de la retape pour son association, le radié du barreau estimait la population musulmane en France à 8 ou à 10 millions de personnes, soit «la population de la Tunisie». Ce chiffre délirant fait de chaque immigré ou enfant d’immigrés d’origine musulmane un musulman de fait. Un peu comme si chaque enfant de catholiques ou de juifs était obligatoirement un catholique ou un juif. Karim Achoui reprend à son compte le discours de l’extrême droite française, qui aimerait voir en chaque immigré basané un musulman. Les musulmans, il semble lui aussi les identifier au faciès. Si c’est le cas et fort de ce talent, Achoui peut peut-être entamer une carrière de flic.
Pour ceux que les chiffres obsèdent, rappelons qu’en 2010, selon une enquête de l’Ined (Institut national d’études démographiques) et de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), 2,1 millions de personnes se déclaraient musulmanes en France, tandis que 11,5 millions se disaient catholiques et 125 000, juives... Oui, ce sont des chiffres qui font mal aux communautaristes de tout poil.
Nous attendons donc la plainte de la LDJM, une plainte infamante si elle n’était pas surtout ridicule puisqu’elle nous range, nous, qui sommes pour la régularisation des sans-papiers et le vote des immigrés, dans le camp de ceux que nous combattons le plus radicalement: les racistes et les fascistes.
Karim Achoui et tous ceux pour qui l’islamophobie représente le bon filon pour exister médiatiquement ne peuvent pas sortir totalement perdants d’un procès comme ils nous en promettent un. Si la justice leur donne raison, c’est effectivement une victoire pour le communautarisme religieux et l’extrême droite musulmane, catholique, juive et autre, puisqu’un délit de blasphème empêchera tout commentaire critique ou humoristique de textes et de rituels qui ne seront plus sacrés uniquement pour ceux qui y croient et qui les pratiquent, mais également pour ceux qui ne croient pas. Si la justice leur donne tort, ils pourront fédérer autour d’eux l’extrême droite musulmane et les paranoïaques qu’elle manipule, qui crieront d’une seule voix au complot anti-islam. À bientôt, donc, Karim Achoui.

La laïcité, c'est par où?

 


À quoi bon défendre la laïcité? Ça fait belle lurette que la République a gagné le combat contre ces curetons qui rêvaient d’imposer leurs vues au pays! 1905! Depuis 1905, le match est fini! Que peuvent faire quelques fous de Dieu contre l’invincible et éternelle laïcité? Laissons-les revendiquer ce qu’ils veulent, ils se fatigueront tout seuls...
Un bâtiment qu’on n’entretient pas tombe en ruine, un muscle dont on ne se sert plus s’atrophie, une idée dont on ne se rappelle pas le sens sera oubliée.
La laïcité, c’était hier encore le boulevard neutre sur lequel un croyant pouvait croiser un athée sans lui taper dessus. Et inversement. C’est devenu un chemin envahi de ronces sur lequel on ne rencontre plus grand monde, à part les taupes du Front national. Elles minent le terrain.
Comment expliquer que la laïcité, qui nous paraît si vieille, est en réalité une idée nouvelle en France et dans le reste du monde ? En demandant simplement à ses défenseurs : la laïcité, c’est par où ?

 
CHARLIE HEBDO 

1.9.13

21.8.13

Texte - Et si je n’étais pas éternel ?



J’avais un copain d’école, je ne sais plus à quelle époque, quel Pays ou école, qu’on appelait « la fillette »… Je ne me souviens pas non plus de son nom ;  seul j’ai présent son souvenir de garcon délicat qui n’aimait pas trop se joindre aux jeux de brutes auxquels nous nous livrions quand nous en avions le temps, c’est-à-dire, constamment ! 
Je transportait ma petite sœur, Christine, à l’école des filles (eh oui, en ce temps-là c’était comme ca) et, entre son domaine et le parvis de Saint-Vincent, j’entrais dans le royaume… 
Toute frustration d’une vie familiale moins réussie se réglait là ! Entre deux cours à Saint-Vincent c’était « yo pour le roi » une espèce de jeu de pelote stupidement adapté aux règles des « costauds »… Valait mieux être viril car il ne s’agissait pas simplement, au milieu de la confusion, de « chopper » la balle face au fronton, encore fallait-il ne pas se la faire prendre par l'andouille le plus costaud et la « tabassée » qui pouvait s’en suivre... 
Ce jeu, au demeurant intéressant, finissait invariablement par une bagarre générale interrompue par la sonnerie indiquant la fin de la « récréation »… 
Comme je comprends, aujourd’hui, que la « fillette » ne voulût point se joindre à ce jeu « à la con » ; si j’avais pu saisir à l’époque son but, peut-être que je n’y aurais jamais participé… 
La « fillette » (j’en ai marre je l’appellerai Jean désormais) subissait tous les sévices de cette virilité campagnarde sans dire mot… je le comprenais mais ne m’empêchais pas de me placer du côté des « hommes »… J’ai un grand regret rétrospectif : ne pas m’être opposé à la bande de brutes.
Parfois, et le mercredi surtout, nous nous aérions allant jouer au « ruby » du côté du Gond… Avec mes frêles 65 kilos, je ne faisais pas trop le poids ni le fier ; mais je jouais, quand-même, profitant de la vitesse pour éviter les affrontements ; et cela marchait... jusqu’au jour où, sur un terrain improbable et boueux, après quelques feintes de passe, regardant à gauche et à droite, je suis venu m’empaler sur un mamouth qui, (d’après Jean qui assistait au "spectacle"), traînait à cet endroit, immobile  depuis des temps imomériaux, dans l’espoir d’attraper toute et quelque "brêle" qui se présenterait par-devant son bide impressionnant! Et ce fut moi… le coup de corne fut si rude que j’ai dû reculer de beaucoup de mètres… 
Mais, dans l’enthousiasme de la narration, j’ai complètement le pourquoi de cette publication : « Et si je n’étais pas éternel ? »… 
Mes excuses;  je pense vivre assez longtemps pour pouvoir continuer à vous narrer d'autres épiques, exclusifs et extraordinaires moments. 
 
Bordeaux, le 21 août 2013. 
JoanMira

19.8.13

Réflexions sur quelques interrogations de la cosmologie contemporaine

Le Big Bang est-il le début de l'Univers ?
La découverte du mouvement des galaxies, leur éloignement progressif au cours du temps nous permet d'affirmer que l'univers a une histoire. Un univers où rien n'aurait jamais changé depuis l'éternité, et qui durerait toujours comme l'affirmait Aristote, serait un univers sans histoire.
Nous allons comparer la tâche des astrophysiciens à celle des préhistoriens qui essaient de reconstituer le passé de l'humanité. Comment vivaient nos ancêtres ? Où habitaient-ils et comment arrivaient-ils à se nourrir, à se réchauffer ?
Ces chercheurs vont sur les lieux où il y a des traces d'habitations anciennes. Ils recueillent des cendres de brasiers, des outils primitifs en silex taillé, des bois de renne sculptés, tout ce qui permet de reconstituer, avec un peu d'imagination, le mode de vie de nos lointains aïeuls. Ainsi arrivent-ils à reconstruire d'une façon assez convaincante bien des chapitres de l'aventure humaine. Mais plus on recule dans le temps, plus les informations sont fragmentaires et imprécises. On découvre sans cesse de nouveaux sites habités, quelques crânes plus ou moins bien conservés. Mais il y a encore beaucoup de questions sans réponses …
L'important quand on veut décrire un chapitre du passé, c'est d'avoir des fossiles provenant de la période correspondante, sinon on ne peut rien dire de crédible. Cela est vrai aussi bien pour la préhistoire humaine que pour l'astronomie.
Dans ce dernier cas, ce sera par exemple des rayonnements émis à certaines périodes de la vie de l'univers ou encore des variétés d'atomes engendrés dans certains événements cosmiques. Ils ont laissé des traces qu'on peut encore identifier aujourd'hui.
Comme les fossiles des préhistoriens, ces vestiges du passé vont jouer un rôle de « preuves à l'appui » pour la crédibilité de l'histoire cosmique que nous essayons de décrypter.
On pourrait dire que l'univers se comporte comme un immense gaz dont les galaxies seraient les particules. Les observations d'Edwin Hubble nous montrent que ce gaz est en expansion. Albert Einstein, par ses travaux théoriques, en conclut qu'il se refroidit.
Cela veut dire que dans le passé, l'univers était plus brillant. Plus on recule dans le temps, plus la matière du cosmos était chaude et lumineuse. Si on remonte suffisamment loin, dit Georges Gamow, on doit arriver à un moment où la quantité de lumière est prodigieuse, un « flash » éblouissant. Au plus loin que l'on pourrait être, tout l'univers serait lumière.
Cette lumière a-t-elle complètement disparu du cosmos pendant le refroidissement ? Ou en reste-t-il une trace que nous pourrions observer aujourd'hui ? Une sorte de fossile de ces moments glorieux. Si on arrive à détecter ce vestige, on aurait une preuve du Big Bang. Ce rayonnement, on l'a découvert en 1965, près de 20 ans après la prédiction de Gamow, et exactement comme il l'avait décrit.
Il y a d'autres fossiles. Exemple : les cendres du Big Bang sont encore parmi nous. Ce sont les atomes d'hydrogène et d'hélium. Ils nous ramènent à une période où l'univers est âgé d'une minute. Sa température est alors d'un milliard de degrés. Comme dans le Soleil aujourd'hui, des réactions nucléaires ont lieu dans tout l'espace cosmique. Elles transforment l'hydrogène en hélium. On retrouve aujourd'hui ces atomes dans les étoiles et les nébuleuses. Leur population respective est bien celles que prévoit la théorie.
L'âge de l'univers, c'est simplement le moment avant lequel nous n'avons, pour le moment, aucun fossile.
Cela ne veut pas dire qu'il ne se passait rien avant ces 13,7 milliards d'années, mais seulement que nous n'en savons rien. La distinction est importante. On peut dire que le Big Bang marque non pas un début mais un horizon au-delà duquel tout est encore inconnu, inexploré. Cet horizon est celui qu'imposent les limites de nos observations et de nos théories de la physique.
Plusieurs chercheurs ont proposé des scénarios de l'avant Big Bang. Mais ils n'ont apporté aucune justification, aucune preuve. Cela reste de la pure spéculation. Peut-être que, plus tard, de nouvelles observations viendront nous permettre de remonter plus avant dans le passé.
Quelle crédibilité pouvons-nous accorder à l'affirmation : « L'Univers est né en un point ? »<
Une première distinction s'impose : la différence entre l'Univers observable (l'ensemble des galaxies détectables aujourd'hui qui s'étend sur une cinquantaine de milliards d'années-lumière) et l'Univers global (tout l'Univers, fini ou infini, nous ne savons pas). C'est évidemment du second dont nous allons parler ici.
Question : comment pouvons-nous nous interroger sur ce que nous ne pouvons pas observer ?
Voici la démarche classique : partant des observations on construit une théorie (ici le Big Bang) qui, en principe, décrit l'Univers global. Et on questionne ensuite cette théorie sur les propriétés globales, observables ou non, de l'Univers.
La crédibilité des réponses, bien sûr, a les mêmes limites que la théorie. Ici se trouvent les difficultés. Premier point faible : La Théorie du Big Bang est fondée sur la Théorie de la Gravitation d'Einstein. Elle ignore les aspects de la réalité qui ont été mis en évidence par la physique quantique. En particulier, les propos sur la concentration, dans le passé, de la matière en un point unique sont incompatibles avec les relations d'indétermination de Heisenberg.
Un second point touche à la géométrie de l'Univers. Einstein nous a appris les relations qui existent entre la courbure de l'espace cosmique (à trois dimensions) et la densité de masse-énergie dans l'Univers.
Si cette densité (évaluée avec les unités appropriées) est supérieure à un, la géométrie de l'espace est sphérique et l'Univers a une dimension finie. L'expansion de l'Univers implique que son volume était plus petit dans le passé. En ce cas, il y a régression de l'Univers global.
Si la densité est exactement égale à l'unité, l'espace a une courbure nulle (espace plat) et l'Univers est en principe infini (sauf si on tient compte de certaines hypothèses supplémentaires relevant de la topologie, voir plus bas). Si on recule dans le temps, la densité et la température augmentent partout à la fois dans un espace toujours infini. On ne peut pas passer de l'état infini à l'état fini. Il n'ya pas de régression dans le passé.
Si la densité est inférieure à l'unité, l'Univers a une courbure négative (comme un col de montagne) ; l'espace est également infini (sauf encore si on tient compte de certaines hypothèses supplémentaires relevant de la topologie). Pas de régression.
Sur le plan des observations, où en sommes nous ?
Les meilleures évaluations donnent une densité égale à l'unité, à 10 % près. Ce qui signifie que si la courbure n'est pas nulle, elle est très légère. Mais nous ne pouvons pas déterminer si elle est positive ou négative. Et en conséquence nous ne pouvons pas dire si l'Univers est infini ou non.
À cela s'ajoute une autre difficulté : notre ignorance d'une autre propriété globale du cosmos : sa topologie. Sans entrer dans les détails, disons qu'il y en a plusieurs variétés. Selon la variété, l'Univers pourrait être fini ou infini. Pour l'instant, nous ne connaissons pas la variété qui correspond à l'espace cosmique. Il est ici intéressant de mentionner les travaux de J-P Luminet sur un modèle de topologie dodécaédrique qui est en voie de confrontation avec la réalité par le satellite Planck en orbite depuis un an (voir « L'Univers chiffonné » de J-P Luminet).
En résumé, l'affirmation d'une régression de l'espace cosmique dans le passé repose sur plusieurs hypothèses invérifiées. Sa crédibilité est limitée par l'absence de considérations quantiques de la théorie sous-jacente et par les incertitudes sur la densité de la masse-énergie et sur la topologie du cosmos. Elle est à prendre avec un (gros …) grain de sel.
 
HUBERT REEVES - 2011

18.8.13

Bien le bonjour de Fukushima !

Vous voulez aller passer vos vacances au Japon ? Bonne idée, mais, de préférence, évitez les plages autour de Fukushima. Mardi 6 août, l'autorité de sûreté nucléaire a déclaré l'état d'urgence après que Tepco (Tokyo Electric Power Co.), l'opérateur en charge de la centrale, ait admis qu'il y avait bien des fuites d'eau contaminée dans la mer.Ainsi, ce sont pas moins de 300 tonnes d'eaux souterraines qui s'écoulent chaque jour dans l'océan Pacifique, depuis maintenant deux ans et demi. L'eau s'est accumulée en grande quantité sous la centrale, et commence à déborder les murs de barrage construits pour la contenir. Les fuites d'eau radioactive devraient donc augmenter, et polluer encore davantage le milieu marin. Déjà, des poissons très radioactifs ont été pêchés dans les environs de la centrale, avec des taux de radioactivité 10 000 fois supérieurs à ceux autorisés. Les éléments radioactifs peuvent se disperser dans l'océan, au gré des courants, même si d'après Simon Boxall, expert du centre océanographique de Southampton interrogé par le site britannique New Scientist, il n'y a pas de menace pour l'océan Pacifique au-delà des côtes japonaises. &quot;Mais cela va causer un problème dans le voisinage immédiat de Fukushima&quot;, explique-t-il. Toutefois, les éléments radioactifs rejetés dans la mer contaminent le poisson, et les autorités ont interdit la pêche au niveau local. &quot;Etant donné que Tepco n'est pas prêt d'arrêter les fuites en provennace de Fukushima, l'interdiction de pêcher pourrait durer longtemps&quot;, explique le site scientifique.


Vous voulez aller passer vos vacances au Japon ? Bonne idée, mais, de préférence, évitez les plages autour de Fukushima. Mardi 6 août, l'autorité de sûreté nucléaire a déclaré l'état d'urgence après que Tepco (Tokyo Electric Power Co.), l'opérateur en charge de la centrale, ait admis qu'il y avait bien des fuites d'eau contaminée dans la mer.

Ainsi, ce sont pas moins de 300 tonnes d'eaux souterraines qui s'écoulent chaque jour dans l'océan Pacifique, depuis maintenant deux ans et demi. L'eau s'est accumulée en grande quantité sous la centrale, et commence à déborder les murs de barrage construits pour la contenir. Les fuites d'eau radioactive devraient donc augmenter, et polluer encore davantage le milieu marin. Déjà, des poissons très radioactifs ont été pêchés dans les environs de la centrale, avec des taux de radioactivité 10 000 fois supérieurs à ceux autorisés.

Les éléments radioactifs peuvent se disperser dans l'océan, au gré des courants, même si d'après Simon Boxall, expert du centre océanographique de Southampton
interrogé par le site britannique New Scientist, il n'y a pas de menace pour l'océan Pacifique au-delà des côtes japonaises. "Mais cela va causer un problème dans le voisinage immédiat de Fukushima", explique-t-il.

Toutefois, les éléments radioactifs rejetés dans la mer contaminent le poisson, et les autorités ont interdit la pêche au niveau local. "Etant donné que Tepco n'est pas prêt d'arrêter les fuites en provennace de Fukushima, l'interdiction de pêcher pourrait durer longtemps", explique le site scientifique.
Dessin de Tjeerd

15.8.13

Sarkozy a-t-il perdu la présidentielle à Bayonne ?

Nicolas Sarkozy se fraie un chemin sous les huées à Bayonne lors d'un déplacement considéré comme un tournant de l'élection de 2012.

La visite très mouvementée de Nicolas Sarkozy au Pays basque, le 1er mars 2012, "a scellé l'issue de l'élection présidentielle", estime le journaliste Éric Normand dans Bayonne 01.03.2012 (Gascogne), illustré par des photos de Nicolas Sabathier. Éric Normand, journaliste à La République des Pyrénées, analyse cette visite qui a tourné au "fiasco" car "elle a été totalement improvisée". Nicolas Sarkozy, rappelle-t-il, "est venu à Bayonne comme il était venu dix jours avant à Annecy". Sauf que Bayonne "est au Pays basque, un pays complexe, turbulent, marqué par les revendications nationalistes".
Le 1er mars, le président commence par visiter une exploitation agricole à Itxassou. Il y a là déjà, face à la police, de jeunes nationalistes, des opposants au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV), des producteurs de lait en colère et des promoteurs d'une collectivité territoriale (CT) basque. À 15 h 40, Nicolas Sarkozy pose le pied à Bayonne. Une foule compacte, hostile l'attend. Des cris et des sifflements couvrent les applaudissements des partisans, bien moins nombreux, du candidat. "Une foule formée d'altermondialistes, de socialistes, de nationalistes basques et de beaucoup de jeunes en vacances scolaires. L'élément important a été la présence d'une masse de jeunes lycéens et d'étudiants", estime Éric Normand. Le convoi et son escorte pénètrent, dans une confusion totale, dans un bar d'une rue commerçante où le président doit rencontrer des interlocuteurs socio-professionnels.

Un arrêt brutal de sa progression dans les sondages

Il est 16 heures. La foule s'agglutine, les policiers font barrage. À 16 h 20, les manifestants sont plus de mille. Les CRS passent à l'action, ne créant dans la foule un corridor qu'à 17 h 15 que Nicolas Sarkozy parvient enfin à emprunter pour gagner son véhicule. "Cette journée s'est traduite par un arrêt brutal de sa progression dans les sondages", note le journaliste de La République des Pyrénées, et "il reviendra bien trop tardivement sur son adversaire pour le coiffer au poteau".
Son analyse sur l'importance de cette journée est partagée par d'autres. Ainsi, l'ancien conseiller du président, Henri Guaino, a estimé le 16 mai sur Public Sénat que "cet incident a coupé le lien direct (...) entre le candidat et les Français". Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point, a pour sa part qualifié cette journée de "tournant" et Laurent Neumann, directeur de Marianne, a estimé que "Bayonne a été un moment-clé" de la campagne.
 
LE POINT