La réplique. Comme les fumerolles d'une éruption volcanique, le nuage de poussière provoqué par le bombardement de deux immeubles, qui abritaient des bureaux du Hamas et un «centre de presse», monte lentement dans le ciel de Gaza. Depuis le début de l'offensive, lancée en représailles à des tirs de roquettes sur l'Etat hébreu, 114 Palestiniens ont été tués et 920blessés, selon des sources médicales. Trois israéliens ont péri. Une semaine après le déclenchement de l'opération «Pilier de défense», Israël a provisoirement repoussé l'option d'une offensive terrestre dans la bande de Gaza. La parole est pour l'instant à la diplomatie internationale, qui multiplie les tentatives pour empêcher une escalade de plus en plus meurtrière dans une région au bord de l'explosion. Crédits photo : Bernat Armangue/AP/SIPA/Bernat Armangue/AP/SIPA
Ahmed Adimi, ancien officier et enseignant en sciences politiques : “Il fut un temps où pas une mouche ne volait en Afrique sans volonté algérienne. Aujourd’hui, l’Algérie est absente du continent et nos frontières sont de véritables passoires.”
Mourad Goumiri, président de l’Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale : “L’Algérie a très mal vendu sa politique étrangère, en Afrique d’une manière générale et au Mali en particulier. Le romantisme politique et diplomatique, dont elle s’est nourrie, n’a pas tenula route face au réalisme doublé de pragmatisme des autres nations.”
Abdelaziz Rahabi, porte-parole des Affaires étrangères en 1989 et conseiller aux Affaires africaines en 1990 : “C’est le prestige de la guerre de libération qui a porté la voix de l’Algérie. Nous sommes restés attachés au discours anticolonialiste et nous avons manqué d’ambition.”