C'est l'homme le plus secret de France, Bernard Squarcini, le directeur central du renseignement intérieur. Pour la première fois, des journalistes ont enquêté sur un patron du contre-espionnage encore en activité. Cette semaine, Le Point publie, en exclusivité, les extraits du livre L'espion du président. Au coeur de la police politique de Sarkozy (1). Pendant un an, deux collaborateurs du Point et un journaliste du Canard enchaîné ont plongé au coeur du plus puissant service de renseignements dont s'est jamais dotée la France. La DCRI et ses 4 000 fonctionnaires. Ce "FBI à la française" voulu par Nicolas Sarkozy, qui fusionne les renseignements généraux et la DST, la Direction de la surveillance du territoire, a été créé avec une promesse : en finir avec les cabinets noirs, les manipulations et les coups tordus.
C'est tout le contraire que l'on découvre à la lecture de leur enquête. Dès sa création en juin 2008, l'outil a été dévoyé au profit d'un clan. Une dérive rendue possible par l'extrême proximité de son patron, Bernard Squarcini, avec l'Élysée. Mais aussi par la cloche du secret-défense qui permet de tenir à distance magistrats ou journalistes trop curieux. Les troublantes fréquentations du "Squale", comme on l'appelle, "l'homme qui sait tout et qui veut tout savoir", selon sa formule, sont elles aussi passées au crible. En octobre 2011, Bernard Squarcini a été mis en examen pour "atteinte au secret des correspondances" dans l'affaire des fadettes du journal Le Monde.
Retrouvez notre article complet et les extraits exclusifs du livre dans Le Point n° 2053, jeudi, en kiosque
L'espion de Petit Sarko