"Mais par pitié, faites quelque chose! Les magasins rue de la Liberté sont en train de se faire piller!", s'époumone Estelle Kalton devant les gendarmes français à Marigot, chef-lieu de l'île caribéenne de Saint-Martin. "On sait", lui répond-on, agacé.
Cinq jours après le passage destructeur de l'ouragan monstre Irma, le désordre préside toujours et l'île franco-néerlandaise vit encore dans la psychose des pillages.
"Les gendarmes ont vu les tentatives de pillage sur notre magasin. Ils sont parfois à 50 mètres, mais ils ne font rien", rapporte Philippe Kalton, 57 ans, dont sept à Saint-Martin. "Ils m'ont dit que la sécurité civile prime, que le reste ce n'est que du matériel et ce n'est pas important."
Un homme se lance dans une vive explication avec les pouvoirs publics.
"Ils nous volent tout, il n'y a aucun respect! Qu'est-ce que vous attendez pour réagir?", lance ce Polonais en anglais. "Dans mon pays, ça fait longtemps que l'armée aurait nettoyé tout ça!"
"Désolé monsieur, mais ici on est en France et on ne tire pas sur les gens comme ça", rétorque poliment une officielle.
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La Presse - Canada