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19.10.16

Danger - Nucléaire - France: cinq réacteurs arrêtés



Afficher l'image d'origineContrôles à réaliser d’urgence. L’Autorité de sûreté nucléaire a prescrit à EDF la réalisation d’inspections sur les générateurs de vapeur de douze réacteurs français, dont cinq vont devoir être arrêtés d’ici trois mois.

Les centrales concernées sont celles de Civaux (Vienne), Fessenheim (Haut-Rhin), Gravelines (Nord), Tricastin (Drôme), Bugey (Ain), Dampierre (Loiret) et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher).

Le gendarme du nucléaire a publié son avis le 18 octobre, à la suite d’une enquête lancée en 2015, après la découverte d’anomalies sur l’acier du réacteur à eau pressurisée (EPR) de Flamanville. Le matériau utilisé pour le fond et le couvercle de la cuve de l’EPR, en cours de construction dans la Manche, avait alors montré des défauts pouvant dégrader sa résistance. L’acier montre une concentration de carbone trop élevée sur certains points (on parle de « ségrégation ») alors qu’il devrait être homogène.

Or le même matériau est utilisé au fond des générateurs de vapeur fabriqués par la Japan Casting and Forging Corporation (JCFC), pour douze réacteurs du parc nucléaire français. Et un défaut similaire a été justement observé sur les réacteurs n°1 et n°3 de la centrale du Tricastin (Drôme).

« Il ne peut être exclu que les autres fonds (…) du même fabricant présentent une ségrégation [le défaut de concentration] encore plus élevée », note l’ASN. L’Autorité ordonne donc des contrôles sur l’ensemble des générateurs de vapeur fabriqués par JCFC.

Fond primaire d'un générateur de vapeur en centrale nucléaire Sept des réacteurs concernés sont déjà en cours d’examen à l’occasion d’un arrêt programmé. Mais cinq autres vont devoir être stoppés pour inspection sous trois mois : Le n°1 de Civaux, le n°1 de Fessenheim, le n°4 de Gravelines et les n°2 et 4 du Tricastin.

Les générateurs de vapeur sont des équipements qui permettent de refroidir l’eau du circuit primaire (en contact avec la réaction nucléaire). La chaleur captée génère la vapeur qui va ensuite faire tourner les turbines de production d’électricité.
Le fond de ces générateurs est scruté de près par l’ASN, car il assure l’étanchéité du circuit primaire, qui est en contact avec la partie nucléaire du réacteur. Dans son communiqué, l’autorité précise qu’EDF s’est engagé à réaliser les contrôles sous trois mois.

20 Minutes - France