En 1940, il a sauvé plus de 30 000 personnes de la déportation en signant passeports et visas pour son pays, le Portugal. A Bayonne, une rue porte son nom depuis lundi matin.
La rue Aristides-de-Sousa-Mendes se situe entre les rues de la Monnaie et des Gouverneurs.
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BERTRAND LAPÈGUE
Une rue de Bayonne porte désormais le nom d'Aristides de Sousa Mendes. Ce lundi matin, élus bayonnais et représentants du Comité en hommage à Aristides de Sousa Mendes ont baptisé cette nouvelle voie, dans le centre-ville, entre les rues de la Monnaie et des Gouverneurs.
Ce geste symbolique lance une semaine d'événements dédiés au consul du Portugal, qui, en juin 1940, sauva plus de 30 000 personnes de la déportation.
Le consul a signé des visas et passeports à la chaîne, quand la menace nazie a gagné la France. Il a fait cet office en toute contradiction avec les autorités de son pays, le Portugal de Salazar. Portugal, territoire neutre dans la guerre, porte des océans pour une fuite vers les Amériques.
Juste parmi les nations Aristides de Sousa Mendes a signé des milliers de papiers à des juifs en fuite, mais aussi des personnes menacées pour leurs opinions, religions ou ethnies.Il a opéré à Bordeaux, Bayonne et Hendaye.
Bayonne se souvient donc de cette personnalité hors du commun. Rue du Pilori, là où logeait le consulat et où le diplomate signa des milliers de sauf-conduits, une exposition retrace sa vie, du 15 avril au 11 mai.
Le jeudi 16 avril, l'Autre cinéma se joindra aux célébrations avec le film "Désobéir" une fiction inspirée de fameux consul. C'est à 20 heures, en projection gratuite.
Sur les pas des réfugiés
Samedi 18 avril, de 15 à 17 heures et dimanche 19, de 10 à 12 heures, les guides conférenciers de la ville proposeront un parcours sur les pas des réfugiés de 1940, à la rencontre du consul.
Le dimanche 19 avril, à 20 heures, la Scène nationale accueillera au théâtre de Bayonne la pièce de Béatrice Hammer intitulée "Aristides". Entrée libre.
Ces commémorations interviennent alors que paraît aux éditions Gallimard le roman "Le Consul", de Salim Bachi. L'auteur y narre l'histoire d'Aristides de Sousa Mendes, dont il envisage les remuements intérieurs.
Il signera son ouvrage vendredi 17 avril, 17h30, à la librairie bayonnaise de la Rue en pente (rue Poissonnerie). Le lendemain, à 18 heures, Salim Bachi sera à Saint-Jean-de-Luz pour un nouvelle séance de dédicace à la librairie du 5e art.
Sud-Ouest - France