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22.12.12

France • Vu de Suisse : Depardieu victime d'un racket

Gérard Depardieu lors de la présentation du film Asterix "Au service de sa majesté", à Berlin, le 1er octobre 2012 - AFP
Gérard Depardieu lors de la présentation du film Asterix "Au service de sa majesté",
à Berlin, le 1er octobre 2012 - AFP
Le départ spectaculaire de Gérard Depardieu en Belgique a suscité chez les ministres du gouvernement français un véritable délire patriotique, comparant l'acteur à un déserteur en pleine bataille! Encore heureux que celui-ci ne soit pas parti en Allemagne, on l'aurait traité de collabo... La réaction surréaliste du gouvernement français s'explique par la panique provoquée par ce refuge fiscal.
En effet, Gérard Depardieu n'est pas n'importe qui, c'est une icône populaire, et même une icône identitaire, en qui beaucoup de Français se reconnaissent. L'effet d'exemplarité est donc dévastateur, infiniment plus que lorsqu'un financier discret et honni de l'opinion délocalise son domicile et ses biens. D'une certaine manière, Depardieu, Français à la sale tronche mais crédible aux yeux de ses compatriotes, justifie d'autres départs à venir, et c'est la grande crainte du gouvernement de François Hollande.
Crainte justifiée au demeurant : on peut tourner le problème comme on veut, une taxation à 75% n'est rien d'autre que du racket, et qu'il soit le fait de l'Etat plutôt que d'une mafia ne change rien à l'affaire. Un gouvernement ne peut pas prétendre redresser son économie en assommant ceux qui produisent et réussissent, c'est aussi simple que cela. Si vraiment ce pouvoir veut redresser la France, il doit cesser de harceler ceux qui sont capables de réussir ce redressement, plutôt que de flatter le bas peuple en désignant les riches à la vindicte populaire.
Encore une fois, ce sont eux, les riches, les entrepreneurs, qui créeront les emplois de demain. Ce n'est pas ce pauvre Monsieur Montebourg, pathétique général sans armée qui rêve d'une sidérurgie nationalisée, sans savoir à qui il vendra sa ferraille... Cinquante ans de retard !
Parler de solidarité, de partage et de lutte collective pour sortir de la crise n'est qu'un bavardage supposé cacher la m... au chat. Derrière ces appels à la mobilisation générale se cache en réalité la responsabilité écrasante des gouvernements des trente dernières années, qui ont accumulé les promesses non tenues, des avantages sociaux dont ils n'avaient pas le premier franc, et une dette colossale qui ne cesse d'augmenter.
COURRIER INTERNATIONAL

Images du Monde - Egypte

Un Égyptien soutenant le président Mohamed Morsi en pleine prière devant des agents de la police anti-émeute qui séparent les manifestants pro et anti Morsi à Alexandrie, le 21 décembre 2012.
 
Un Égyptien soutenant le président Mohamed Morsi en pleine prière devant des agents de la police anti-émeute qui séparent les manifestants pro et anti Morsi à Alexandrie, le 21 décembre 2012.

21.12.12

Images du Monde - Australie

Un visage de femme se reflète dans l'oeuvre de l'artiste Anish Kapoor au musée d'art contemporain de central de Sydney, le 19 décembre.
 
Un visage de femme se reflète dans l'oeuvre de l'artiste Anish Kapoor au musée d'art contemporain de central de Sydney, le 19 décembre.

Images du Monde - Syrie

A l'est de Damas, un obus qui n'a pas explosé siège au milieu d'une rue, le 19 décembre.
 
A l'est de Damas, un obus qui n'a pas explosé siège au milieu d'une rue, le 19 décembre.

Images du Monde - Afrique du Sud

En Afrique du Sud, un jeune garçon observe une statue de six mètres de haut de Nelson Mandela à Johannesburg.
 
 
En Afrique du Sud, un jeune garçon observe une statue de six mètres de haut de Nelson Mandela à Johannesburg.

Images du Monde - Argentine

Des policiers anti-émeutes tirent des gaz lacrymogènes sur des pilleurs à San Carlos de Bariloche en Argentine. Une cinquantaine de personnes encagoulées ont saccagé un supermarché et sont reparties avec du matériel électroménager, de l’alimentation, des jouets et beaucoup d’autres objets. Les rumeurs de nouveaux vols ont fait le tour de la ville.

Des policiers anti-émeutes tirent des gaz lacrymogènes sur des pilleurs à San Carlos de Bariloche en Argentine. Une cinquantaine de personnes encagoulées ont saccagé un supermarché et sont reparties avec du matériel électroménager, de l’alimentation, des jouets et beaucoup d’autres objets. Les rumeurs de nouveaux vols ont fait le tour de la ville.

20.12.12

La fin du monde ? Nous y sommes déjà

La fin du monde n'est peut-être pas liée au climat, mais aux humains... - Romain Spinetti/FlickR/CC

Ceci est probablement mon dernier article avant la fin du monde, apparemment prévue par le calendrier d’une civilisation incapable d’entrevoir sa propre fin aux mains des sauvages conquistadors espagnols; fin du monde qui semble en préoccuper plus d’un. Combien d’obsédés de l’eschaton n’ont-ils pas construit d’abris antiatomiques dans l’attente de ce fameux 21/12/12... Pour oublier nos soucis, pensons que la fin est proche, et donc tout devient parfaitement relatif.

En gros, le mythe de la fin du monde a une fonction latente parfaitement utile, en l’occurrence nous faire oublier tout ce qui fait que la fin du monde – la vraie, celle-là, que l’homme façonne tous les jours un peu plus à sa mesure, et non celle qui interviendrait sur un coup de colère divin – se rapproche inéluctablement : la crise économique mondialisée, les inégalités sociales insoutenables, le réchauffement planétaire, la crise identitaire, la violence hypermédiatisée et donc banalisée... Quel baume au cœur que de penser que toutes nos misères vont bientôt toucher à leur fin.

Plus besoin même de procrastination, puisque tout est bien qui finit mal... L’obsession de la fin du monde, qui fait la joie de l’industrie cinématographique mondiale depuis quelques années, mérite de faire l’objet d’un ouvrage, pas d’un article chétif, et parfaitement conscient, d’ailleurs, de sa propre finitude. Il reste qu’elle fait l’allégresse et la détresse de tout un chacun sur les réseaux sociaux depuis quelques jours – y compris au Liban –, ce qui traduit de toute évidence une lassitude et un désenchantement sans pareils. En fait, s’il ne se passera probablement rien vendredi prochain, si ce jour sera probablement l’un des plus banals de l’histoire de l’homme, c’est parce qu’en fait la fin du monde est un état d’esprit qui se produit tous les jours.

Quand nous cessons de nous émouvoir
 
La fin du monde, c’est quand apparaissent des Adam Lanza ou des Anders Behring Breivik pour tirer à bout portant, dans le Connecticut ou à Utoya, sur des enfants ou des adolescents, par folie idéologique ou pulsionnelle. La fin du monde, c’est quand Psy ou nos starlettes locales deviennent les nouveaux porte-étendards d’une pseudorévolution musicale/culturelle qui n’a rien à dire mais beaucoup à montrer. La fin du monde, c’est quand l’ego malade ne peut plus survivre qu’en échappant à la réalité pour aller se désintégrer dans l’espace virtuel, en pensant se renflouer, à coups de "like". On va se créer des liens le plus souvent pour ne plus en avoir, en vérité, et c’est tout aussi bien, puisque le virtuel pardonne tout : il suffit de bloquer la personne pour ne plus l’avoir en face de soi.

La fin du monde, c’est quand les Frères musulmans d’Égypte ou les islamistes de Tunisie se "méprennent" – volontairement – sur le message démocratique de tout un peuple en révolte en voulant substituer la théocratie à l’autocratie. La fin du monde, c’est quand Bachar el-Assad peut massacrer durant près de deux ans des femmes et des enfants en toute impunité, comme si la Syrie était son jardin secret, sous les regards du monde entier, avec la complicité active ou passive de la plupart de la communauté internationale.

La fin du monde, c’est quand nous cessons de nous émouvoir et de nous indigner face à toutes les injustices commises autour de nous et ici même, dans notre pays : injustices à la femme arabe et libanaise, qu’un machisme patriarcal aberrant et crétin veut continuer à domestiquer pour l’éternité ; injustice aux travailleurs étrangers, aux clandestins, aux pauvres et aux personnes du troisième âge, abandonnés à leur triste sort ou maltraités ; injustice à notre environnement, nos plages, nos forêts, notre patrimoine culturel, pollués à souhait ; injustice aux citoyens, encore victimes des armes illégales et des voitures piégées à l’ombre d’un gouvernement impavide et castré; injustice aux homosexuels, pourchassés comme des pestiférés dans une société parfaitement hypocrite ; injustice à l’art, mis à l’index par un groupe de religieux vicelards et complexés, et par des agents de la sécurité qui pensent, sotte chimère, qu’en censurant, ils pourront un jour dompter la liberté...

La fin du monde, c’est la fin de l’humanité, et l’aube des monstres de tous genres. C’est aujourd’hui et tous les jours. Et ce n’est qu’en toi et par toi, cher lecteur, que demain reste possible. Pour que la fin du monde, ce soit enfin hier.
COURRIER INTERNATIONAL

Le son de la souffrance des animaux! (âmes sensibles s'abstenir) - video

 
 
 
 
 
 
 
Voir la video
 
Cette vidéo vient du Mexique, mais, en France, on sait faire aussi. Qui oserait prétendre que les veaux et les taureaux ne crient pas leur souffrance? Comment les politiques peuvent-ils cautionner de telles horreurs, de la torture pure et simple exercée sur des bovins? Comment? Pourquoi? Qui va y mettre fin? QUAND?

Les bêtes et les cons!

photo souris rousse
Que d’aucuns recherchent un effet placebo dans des thérapeutiques irrationnelles n’a rien de condamnable, mais que des populations fassent massacrer les derniers rhinocéros pour se procurer leurs cornes dispensatrices de vertus aphrodisiaques, vertus que d’autres prêtent aux ailerons de requins ou aux os broyés de tigres, n’est plus admissible. Bref, sourions gentiment devant la sottise et la naïveté, mais dénonçons l’arriération coupable de ceux qui tuent pour des chimères. Car, bien sûr, la corne de rhinocéros n’a pas plus d’effets sur l’érection des Asiatiques que ne l’aurait la consommation de leurs ongles ou cheveux! Quant à nos concitoyens, étrangers à ces médecines charlatanesques, ils font preuve du même irrationnel lorsqu’ils parlent de diverses espèces animales. Ainsi, le rat, sympathique rongeur doué d’une noble intelligence, demeure paré des peurs médiévales de la peste et des famines. La peur et la haine du rat, ennemi multiséculaire de l’homme, participent de ces préjugés obscurantistes sans le moindre fondement objectif. Car notre recycleur de déchets organiques ne propage aucune maladie pour peu que les conditions d’hygiène personnelle soient respectées. Le loup porte les craintes légendaires des populations arriérées, sous-informées, inaccessibles à un raisonnement à la fois scientifique et compatissant. Que les cinq cents loups italiens, les deux mille loups espagnols et ceux encore plus nombreux peuplant l’Amérique du Nord n’aient jamais dévoré quiconque n’ébranle nullement les convictions des ennemis de la nature qui perdurent à vouloir exterminer le démoniaque prédateur. Lorsque la nature n’est pas jardinée, domestiquée, aseptisée, les humains y voient un danger, une insupportable insécurité, appréhensions parfaitement débiles, car il est infiniment plus périlleux de séjourner dans une ville états-unienne peuplée de « beaufs » armés que de marcher, de nuit, dans une forêt avec sangliers. Au fond, ces croyances révèlent que l’espèce vaniteuse obéit essentiellement à son cerveau reptilien, à son inconscient, bien davantage qu’à sa raison. La chose ne serait pas grave si l’humain, le sachant, acceptait de prendre suffisamment de recul par rapport à ses préjugés pour les soumettre à l’aune de l’empathie. Mais l’animal crédule est tout aussi arrogant et grégaire qu’il est sot. Sot, non pas à « manger du son », hélas, mais à manger du foie gras et du chapon!
Bien à l’abri derrière ses mythes qui le justifient dans tous ses crimes contre le vivant, l’homme digère toutes les agonies.
Gérard Charollois
Président
Convention Vie et Nature pour une écologie radicale
www.ecologie-radicale.org

Quand la simple gravité produit de la lumière

a photo of the gravity light in action

Bien sûr, il y a la bougie, mais pour les quelque 1,5 milliard d’humains n’ayant pas accès à l’électricité, la GravityLight pourrait être une solution plus durable. Cette lampe, inventée par une entreprise britannique, fonctionne simplement grâce à un sac rempli de sable actionnant une corde qui alimente une LED par un simple système de dynamo. Tirer trois secondes sur la corde pour faire remonter le sac et la descente produira de la lumière pendant 30 minutes, assurent les fabricants.
L’avantage de la GravityLight est qu’elle fonctionne dans tous les contextes, à condition d’être sur Terre: le sac peut être rempli de neuf kilos de sable, pierres, eau ou terre, et elle n’émet aucun rejet. Ni CO2 ni fumée ne s’échappent de la lampe, à l’inverse des carburants fossiles qui enfument peu ou prou 780 millions de femmes et d’enfants dans le monde chaque année, estime la Banque mondiale. De plus, le renchérissement du kérosène pourrait plonger des milliards de personnes dans l’obscurité.
La GravityLight n’en est pour le moment qu’au stade de prototype et cherche des financements via des sites de crowdfunding. L’objectif est d’atteindre un coût de moins de cinq dollars par lampe, ce qui permettrait un «retour sur investissement» en trois mois, assure Jim Reeves, un des inventeurs. Plus accessible et rentable que des panneaux solaires, moins aléatoire que les éoliennes et bien plus écologique que les lampes à essence, la GravityLight pourrait être la solution du futur pour éclairer les pays en développement.