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13.1.13

UKRAINE • Boycotter "Depardiev"


L'adoption de la nationalité russe par Gérard Depardieu, tout aussi célèbre au pays de la révolution orange que dans celui de Vladimir Poutine, n'a pas l'heur de plaire à la classe politique ukrainienne. "Le Kremlin a adopté Gérard l'avare”, écrit sur sa page Facebook, Oleksandr Bryhynets, député du BIOuT (l'alliance de Ioulia Timochenko). “Il fut un temps où Depardieu soutenait Maïdan [le mouvement orange], maintenant il chante des odes aux dictateurs", écrit Volodymyr Ariev, autre élu du même bloc, toujours sur Facebook.

Selon
le quotidien de Kiev Oukraïnka Pravda, les plus mécontents seraient les ultra-nationalistes ukrainiens. Le porte-parole du parti d'extrême-droite Svoboda (Liberté), Oleksandr Aronets, appelle à "boycotter tout ce à quoi participe Gérard Depardieu", parodiant les déclarations emphatiques de l'acteur français à l'adresse de la Russie : "J'aime votre histoire captivante, comment vous [les Russes de l'époque soviétique] avez combattu les partisans [ukrainiens], organisé la famine, des répressions, exécuté les membres de l'intelligentsia, surtout les acteurs et les metteurs en scène...”.
COURRIER INTERNATIONAL 

22.12.12

France • Vu de Suisse : Depardieu victime d'un racket

Gérard Depardieu lors de la présentation du film Asterix "Au service de sa majesté", à Berlin, le 1er octobre 2012 - AFP
Gérard Depardieu lors de la présentation du film Asterix "Au service de sa majesté",
à Berlin, le 1er octobre 2012 - AFP
Le départ spectaculaire de Gérard Depardieu en Belgique a suscité chez les ministres du gouvernement français un véritable délire patriotique, comparant l'acteur à un déserteur en pleine bataille! Encore heureux que celui-ci ne soit pas parti en Allemagne, on l'aurait traité de collabo... La réaction surréaliste du gouvernement français s'explique par la panique provoquée par ce refuge fiscal.
En effet, Gérard Depardieu n'est pas n'importe qui, c'est une icône populaire, et même une icône identitaire, en qui beaucoup de Français se reconnaissent. L'effet d'exemplarité est donc dévastateur, infiniment plus que lorsqu'un financier discret et honni de l'opinion délocalise son domicile et ses biens. D'une certaine manière, Depardieu, Français à la sale tronche mais crédible aux yeux de ses compatriotes, justifie d'autres départs à venir, et c'est la grande crainte du gouvernement de François Hollande.
Crainte justifiée au demeurant : on peut tourner le problème comme on veut, une taxation à 75% n'est rien d'autre que du racket, et qu'il soit le fait de l'Etat plutôt que d'une mafia ne change rien à l'affaire. Un gouvernement ne peut pas prétendre redresser son économie en assommant ceux qui produisent et réussissent, c'est aussi simple que cela. Si vraiment ce pouvoir veut redresser la France, il doit cesser de harceler ceux qui sont capables de réussir ce redressement, plutôt que de flatter le bas peuple en désignant les riches à la vindicte populaire.
Encore une fois, ce sont eux, les riches, les entrepreneurs, qui créeront les emplois de demain. Ce n'est pas ce pauvre Monsieur Montebourg, pathétique général sans armée qui rêve d'une sidérurgie nationalisée, sans savoir à qui il vendra sa ferraille... Cinquante ans de retard !
Parler de solidarité, de partage et de lutte collective pour sortir de la crise n'est qu'un bavardage supposé cacher la m... au chat. Derrière ces appels à la mobilisation générale se cache en réalité la responsabilité écrasante des gouvernements des trente dernières années, qui ont accumulé les promesses non tenues, des avantages sociaux dont ils n'avaient pas le premier franc, et une dette colossale qui ne cesse d'augmenter.
COURRIER INTERNATIONAL

16.12.12

Gérard Depardieu se dit «injurié» et jette à la poubelle son passeport francais


SOCIETE - L'acteur qui vient de s'exiler en Belgique annonce qu'il «rend (son) passeport» français dans une lettre ouverte au Premier ministre Jean-Marc Ayrault...
Les critiques à la suite de son exil fiscal en Belgique ont énervé Gérard Depardieu. L'acteur, s'estimant «injurié» par ces critiques, annonce qu'il «rend (son) passeport» français dans une lettre ouverte au Premier ministre Jean-Marc Ayrault publiée par le Journal du dimanche (JDD).
«Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté ! Tous ceux qui ont quitté la France n'ont pas été injuriés comme je le suis», écrit l'acteur au chef du gouvernement qui avait jugé «assez minable» son départ. C'est ce qualificatif qui semble être resté en travers de la gorge de la vedette. Sa «Lettre ouverte à Ayrault Jean-Marc, Premier ministre de François Hollande» résonne comme une charge contre le Premier ministre et sa politique fiscale.

«Je vous le demande, qui êtes vous ?»

Gérard Depardieu commence ainsi : «Minable, vous avez dit 'minable' ? Comme c'est minable !», référence à une réplique culte de Louis Jouvet dans «Drôle de drame» («Bizarre... Vous avez dit bizarre ?...»). Rappelant avoir commencé à travailler «à 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique», il affirme avoir «toujours payé (ses) taxes et impôts». Il précise avoir payé «en 2012 85% d'impôts sur (ses) revenus».
«Qui êtes vous pour me juger ainsi, je vous le demande Jean-Marc Ayrault, 1er Ministre de François Hollande, je vous le demande, qui êtes vous ?», lance Gérard Depardieu, l'un des acteurs les mieux payés du cinéma hexagonal, qui a cumulé les récompenses mais aussi les frasques.

Réactions politiques

«Je n'ai malheureusement plus rien à faire ici (...) Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi. Nous n'avons plus la même patrie, je suis un vrai européen, un citoyen du monde, comme mon père me l'a toujours inculqué», assène encore celui qui a acquis une propriété dans le village belge de Néchin, frontalier de la France.
Le départ annoncé de l'acteur, concomitant avec la confirmation de la mise en vente de son hôtel particulier parisien, avait suscité en début de semaine une avalanche de réactions dans le monde politique. Très critique, la gauche avait dénoncé une attitude antipatriotique, tandis que la droite y voyait le résultat de la politique du gouvernement. «Je trouve cela assez minable (...). Tout cela pour ne pas payer d'impôt, pour ne pas en payer assez», avait déclaré mercredi Jean-Marc Ayrault.
Le président François Hollande en avait appelé vendredi à Bruxelles à un «comportement éthique», prônant une renégociation des conventions fiscales avec la Belgique.
Avec AFP