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16.11.12

Italie: La statue de Zidane : une erreur monumentale!

Les Italiens n'apprécient guère la statue qui se dresse devant le Centre Pompidou, à Paris, représentant le fameux "coup de boule" de Zidane à l'Italien Materazzi en finale de la Coupe du monde 2006. Une œuvre irrespectueuse et vide de sens, selon l'éditorialiste Gabriele Romagnoli.
Comme nous tous, les Français font parfois tout pour être à la hauteur de leur plus mauvaise réputation. Je ne cherche pas à justifier, mais à expliquer la présence, sur le parvis du centre Pompidou, d’une statue géante représentant Zinédine Zidane donnant un coup de tête à Marco Materazzi. Coup de tête, c’est justement le nom de l’œuvre.

Il s’agit en vérité d’un coup de boule collectif. Face à toutes ces petites choses absurdes, ce qui frappe le plus est la chaîne de complices impliqués. Autrement dit : combien de têtes ont trouvé raisonnable de faire ce qui ne l’est pas. Et la réponse, plus désolante que surprenante, est : beaucoup.

Photo-souvenir

Tout commence par ce sculpteur algérien [Adel Abdessemed] qui cherche à reproduire le geste peu glorieux du footballeur. Il aurait pu garder la statue dans son jardin. Mais arrive celui qui, investi d’une quelconque responsabilité administrative, lui passe commande pour une exposition publique. J’imagine un comité d’experts qui en évalue l’intérêt et qui, à la majorité (une voix par tête de pipe), l’approuve. Et voilà qu’ils exposent l’œuvre non pas en banlieue, mais bien là, juste devant ce temple du modernisme dessiné, tiens donc, par l'architecte italien Renzo Piano. Et puis il y a les touristes, qui défilent devant ce chef-d’œuvre (notez la souffrance sur le visage de Materazzi) et posent devant. Décale un peu ta tête : clic !
La statue du "coup de boule" de Zinedine Zidane sur le joueur italien Marco Materazzi devant le Centre Pompidou.
La statue du "coup de boule" de Zinedine Zidane sur le joueur
 italien Marco Materazzi devant le Centre Pompidou.

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L'image du jour 16-11-2012



La trêve temporaire brisée par des tirs Palestiniens et Israeliens

15.11.12

Images du Monde - Lisbonne

A deux doigts de s’énerver  - jeudi 15 novembre - ParisMatch.com

A deux doigts de s’énerver...Un manifestant portugais fait des doigts d’honneur aux policiers qui se trouvent devant le Parlement à Lisbonne. Les habitants du pays, tout comme les Espagnols, ont décidé de faire grève contre la hausse des taxes et les coupes budgétaires. Photo REUTERS/Rafael Marchante

L'image du jour 15-11-2012

Des oiseaux et des roquettes dans le ciel de Gaza

Des oiseaux et des roquettes dans le ciel de Gaza
Des oiseaux s’envolent alors qu’on voit dans le ciel une trace de fumée après le tir d’une roquette depuis la bande de Gaza vers Israël. REUTERS/Ahmed Zakot

14.11.12

Portugal: La grève générale ne suffit pas

Manifestation au Portugal contre l'austérité le 4 octobre 2012.

Les jours sans pétition sont rares. Tout comme les semaines sans manifestation. Tout cela pour des causes justes, urgentes et nécessaires, pour défendre des droits, la liberté, la dignité, l'avenir. Les pétitions ne coûtent rien, il suffit de signer. Pour une manifestation, c'est plus compliqué, il faut s'organiser le jour J, savoir où c'est, par où elle passe, quels transports emprunter, etc.
Aujourd'hui, tous les jours sont des jours de lutte, mais cette lutte atomisée en manifestations, pétitions, débats, réunions, articles, photos, notes de blog et commentaires sur les réseaux sociaux n'a pas un sens défini. Nombre de ceux qui contestent l'austérité quand elle touche leur portefeuille sont d'accord pour dire que nous dépensons au-delà de nos possibilités et qu'il faut payer. Si l'on continue la discussion, ils vont même jusqu'à défendre l'idée que l'Etat coupe dans les dépenses sociales des autres.
La plus grande victoire du néolibéralisme, c'est cela : les attaques que les pauvres se font les uns aux autres. La plus grande attaque contre l'Etat social, c'est ce que l'on entend dire dans les discussions des citoyens lambda, qui critiquent ceux qui bénéficient de l'aide de l'Etat parce que cela oblige le gouvernement à augmenter les impôts. Qui critiquent les grévistes des transports parce qu'ils pénalisent ceux qui veulent aller travailler et ne le peuvent pas. Qui critiquent la classe moyenne qui se rend dans les hôpitaux publics et dépense donc des ressources de l'Etat alors qu'elle a les moyens d'aller dans les cliniques privées.
Une indignation qui se trompe de cible
L'une des choses les plus tristes de cette crise, c'est d'être bombardé de courriels qui dénoncent les prétendus privilèges et les gros salaires. Dans certains cas, plutôt rares, l'indignation est légitime. Il existe des dépenses excessives, somptuaires, là où devrait préavoir la frugalité dans l'utilisation des deniers publics. Mais, dans de nombreux cas, l'indignation non seulement est un non-sens, mais encore elle est orientée pour dévier l'attention des privilièges dont profite le capital.
Pendant que quelques centaines de naïfs s'indignent des salaires de certaines stars de la télé, ils ne disent rien des intérêts facturés au Portugal au titre de l'"aide extérieure", du scandale BPN [banque privée portugaise au bord de la faillite, nationalisée en 2008, puis renflouée à hauteur de 5,1 milliards d'euros par l'Etat, avant d'être cédée cet été pour 40 millions à une banque angolaise] et des partenariats public-privé [censés alléger la dette publique, ces partenariats provoquent au contraire une détérioration des comptes publics], ainsi que des avantages scandaleusement accordés aux banques, des exemptions fiscales des grandes entreprises, de l'évasion fiscale légale de ces mêmes entreprises qui délocalisent leur siège social, de l'envoi d'argent dans les paradis fiscaux ou encore de l'absence d'impôt sur les revenus du capital.
La responsabilité des médias
La plus grande victoire du néolibéralisme, c'est cela, c'est ce discours, une victoire obtenue à coups de propagande répétée sans relâche, avec la complicité (souvent involontaire) des médias. C'est pour cette raison que l'on continue à entendre Vítor Gaspar [le ministre des Finances] dans les journaux télévisés, répétant ses idées fantaisistes. Un jour, lui ou une autre marionnette du gouvernement viendra nous dire que la Terre est plate, et les médias, donnant des gages d'équilibre et de neutralité, diront : "Ce n'est pas, néanmoins, l'avis du géographe Untel, qui soutient, de son côté, que..."
La responsabilité des médias dans la diffusion de ce discours est centrale. C'est pour cela que nous voyons, à travers des mouvements civiques comme le Manifeste contre la Privatisation de la RTP [la Radio et télévision du Portugal est l'entreprise chargée de l'audiovisuel public] ou l'Initiative pour un audit citoyen de la dette publique, la nécessité de produire et de mettre à disposition une information que les médias devraient produire, filtrer, valider et diffuser, mais qu'ils ne produisent pas, ne filtrent pas, ne valident pas et ne diffusent pas. Les mouvements sociaux sont en train de tenter de faire un travail qui devrait être celui des médias, mais ces derniers ne l'ont pas encore compris, soucieux qu'ils sont de mettre le micro le plus près possible des lèvres de Vítor Gaspar.
COURRIER INTERNATIONAL

L'image du jour 14-11-2012

Dans la lune

Dans la lune
Un avion de ligne à Bogota. REUTERS/Felipe Caicedo

4.11.12

Les Maîtres de la photographie - Robert Capa - 1913-1954

Un habit de lumières allemandes pour le Christ de Rio

Flickr/Doug 88888.

A Rio de Janeiro, le jour de la fête nationale allemande [le 3 octobre], la célèbre statue du Christ sera éclairée en noir, rouge et or [les couleurs du drapeau allemand]. Le consulat allemand entend ainsi annoncer l’année de l’Allemagne, qui commencera en mai 2013 au Brésil, et Berlin compte en profiter pour créer une plateforme pour la recherche, l’industrie et la culture allemandes au Brésil.

En attendant, comment illumine-t-on en noir une statue dans la nuit ? “C’est un peu délicat”, reconnaît Harald Klein, le consul général d’Allemagne, qui devait rencontrer ces jours-ci les spécialistes d’une société d’éclairage.

Inauguré il y a quatre-vingt-un ans, ce monument, qui est considéré dans le monde entier comme le symbole non seulement de Rio mais aussi de tout le Brésil, a été équipé il y a quelques années d’un ensemble de projecteurs modernes capables de l’éclairer en blanc et en diverses couleurs. En 2010, la statue art déco – 1145 tonnes et 38 mètres de haut, y compris ses 9 mètres de socle – qui se dresse au sommet des 710 mètres du mont Corcovado avait été illuminée en jaune et vert en signe de soutien à l’équipe brésilienne pendant la Coupe du monde de football. Récemment, le Cristo Redentor [Christ rédempteur] a été coloré de rose à l’occasion d’une campagne d’information sur le cancer du sein.

Mais un Jésus multicolore au service d’un pays étranger ? “Pour autant que je le sache, cela n’est encore jamais arrivé”, confie M. Klein. L’idée est née au consulat, et l’archevêché de Rio de Janeiro, propriétaire de la statue, s’est montré ouvert. “Après quelques échanges téléphoniques, nous avons reçu le feu vert, enfin plus exactement le feu noir-rouge-or”, plaisante le consul général.
“Comment résoudre le problème du noir, je ne saurais le dire, mais on trouvera. Il faut simplement créer un contraste”, ajoute-t-il.
On ne voit pas le Corcovado des jardins du consulat où M. Klein recevra ses invités, mais il fera projeter sur un écran géant l’image en temps réel de la statue du Christ.

Dès le XIXe siècle, le Brésil avait envisagé d’ériger une statue religieuse sur le mont qui surplombe Rio, mais le projet resta lettre morte pendant des dizaines d’années. En 1922, plusieurs modèles furent proposés, comme un Sauveur sous forme de globe, qui fit ricaner la population et fut baptisé le “Jésus à la bille”. Le choix se porta finalement sur un Christ rédempteur aux bras écartés, un signe de paix selon la version officielle, mais peut-être, aux yeux de la population, un signe de l’impuissance divine face à la situation chaotique de Rio.

La première pierre fut posée en 1922, mais la construction ne commença qu’un an plus tard et la statue fut enfin inaugurée le 12 octobre 1931. Les travaux coûtèrent 250 000 dollars, soit 2,6 millions d’euros en valeur actuelle. La statue contient un escalier de onze étages qui permet d’accéder aux bras du Christ, d’une envergure de 30 mètres, et à sa tête – 30 tonnes – pour l’entretien du monument. L’enveloppe extérieure est constituée d’innombrables plaques de stéatite.

Le Christ du Corcovado est depuis longtemps un symbole aussi bien religieux que profane, ce qui ne cesse de provoquer des conflits.
L’archevêché n’apprécie pas vraiment, par exemple, qu’on le fasse figurer sur des soutiens-gorge de maillot de bain ou qu’on l’utilise pour la pub d’une agence de rencontres coquines. En 1999, l’archevêque ne trouva pas non plus très drôle que le célèbre parachutiste autrichien Felix Baumgartner se hisse sur l’un des bras de la statue au moyen d’un câble lancé par une arbalète pour redescendre en parachute. Depuis quelques années, l’Eglise accepte toutefois que la statue ne soit pas investie seulement d’une valeur religieuse, et la met à disposition à des fins publicitaires à condition que ces campagnes servent un objectif acceptable à ses yeux.
COURRIER INTERNATIONAL

3.11.12

Photo - Mutine, va!

"Mutine..."
Cuba - 27-10-2010
JoanMira

Le scandale Aurore Martin

Capture d'écran d'une vidéo diffusée par la police espagnole le 2 novembre 2012 montrant la remise d'Aurore Martin à la Guardia civil

Les membres du collectif Bake Bidea, réunissant des militants de droite et de gauche, ont tenu une conférence de presse samedi pour dénoncer l'arrestation de la militante basque.

Des représentants de partis politiques, syndicats, associations et membres de la société civile réunis samedi lors d'une conférence de presse à Bayonne ont demandé des explications à François Hollande sur les conditions de l’arrestation et la remise à l'Espagne jeudi de la militante basque Aurore Martin.
"En juillet 2011, François Hollande en vacances au Pays basque avait demandé la clémence à Claude Guéant concernant Aurore Martin. Que pense-t-il aujourd’hui de son ministre de l’Intérieur Manuel Valls?", a demandé Laurence Hardouin, de la Cimade.
"Nous avions dénoncé l'application de ce MAE (mandat d'arrêt européen) pour un délit d'opinion lors du précédent gouvernement. L'orchestration de la remise à l'Espagne est inadmissible", a-t-elle estimé.
"On nous dit que cette arrestation est fortuite. Je demande au gouvernement de procéder à une enquête", a de son côté déclaré le sénateur des Pyrénées-Atlantiques Jean-Jacques Lasserre (Modem).
L'écologiste Martine Bisauta, adjointe au maire de Bayonne, a demandé à "François Hollande, président normal (…) de répondre normalement à notre question".
Représentants du PCF, du NPA, du PS, du Modem, de l'UMP, et de partis indépendantistes basques, et aussi des syndicats CFDT, CGT cheminots, LAB (syndicat basque), ELA (syndicat majoritaire au Pays basque espagnol) et de la Ligue des droits de l’Homme réunis sous la bannière du collectif Bake Bidea (Le chemin de la paix), ont tous demandé qui était à l'origine de l'arrestation et pourquoi la France a fait droit à la demande de l'Espagne.
Selon la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques Frédérique Espagnac, "il est nécessaire que le gouvernement réponde, pour le bon-vivre en Pays basque". "Nous allons solliciter le gouvernement, intervenir auprès des autorités espagnoles par l’intermédiaire de notre ambassadeur et saisir le Conseil constitutionnel", a-t-elle déclaré.
Alice Leicehaçagar, conseillère régionale (Verts), a résumé le sentiment général: "Nous nous attendions à ce que le gouvernement nous aide à mener à bien le processus de paix au lieu de se livrer à des provocations".
Sylviane Alaux, députée socialiste (PS) des Pyrénées-Atlantiques, a conclu: "Je suis socialiste, je tiens à rester à l’intérieur de mon parti pour porter votre message" (mais) "je veux que mon gouvernement soit l’artisan de la paix".
Les membres du collectif Bake Bidea appellent à un rassemblement le 5 novembre à 13h30 devant la sous-préfecture de Bayonne.
(AFP)

Quand l'Angola fait main basse sur l'industrie portugaise


(Le président de l'Angola, Jose Eduardo dos Santos - Themba Hadebe/AP/SIPA)Aujourd’hui, le phénomène majeur, au Portugal, est le rachat massif de toutes les industries portugaises en déconfiture par l’Angola, qui bénéficie de la manne pétrolière et diamantaire; actuellement, on ne parle que du rachat par des Angolais de la majorité de la presse portugaise, dont les quotidiens sportifs, très nombreux dans ce pays fou de foot.

On pourrait y voir une revanche et un clin d’œil malicieux de l’Histoire, si les rachats étaient le fait du gouvernement angolais et du Président José Eduardo dos Santos, en fonctions depuis 1979, à la tête d’un régime officiellement « marxiste-léniniste » (mais où le multipartisme est autorisé) ; mais ils sont le fait de la richissime famille du Président angolais, notamment de sa fille, Isabel dos Santos, dont la fortune s'élève à 170 millions de dollars et qui est considérée comme la femme la plus riche de l'Afrique sub-saharienne, alors que la majorité de la population angolaise est toujours plongée dans une profonde misère; le mariage de la dame en 2003 avait coûté 4 millions de dollars : ainsi va le « marxisme-léninisme » au XXI ème siècle…

Isabel dos Santos a des intérêts dans les télécommunications, les médias, la vente au détail, le ciment et dans l'industrie de l'énergie, à la fois en Angola et au Portugal. En plus de son intérêt commercial dans le pétrole et les diamants.

Par la holding Kento basée à Malte, qu'elle possède à près de 100%, Isabel dos Santos est l'actionnaire majoritaire de ZON Multimédia1 et Portugal Telecom. Elle détient également des participations dans le Banco Português de Investimento, le Banco Espírito Santo , Energias de Portugal, Galp Energia, la société pétrolière Sonangol, la Caixa General de Depósitos, le Banco Santander, le Banco Português de Negócios , etc.

Avec son père, elle a créé la société Geni qui héberge une bonne partie de leurs investissements portugais. La société est active dans le secteur bancaire, le pétrole, les diamants et la construction.

Et, dernier détail qui ne manque pas de charme : la banque qu’Isabel dos Santos possède à 19 %, le Banco Português de Investimento, est sur le point d’obtenir un plan de sauvetage de 1,5 milliards d’euros du contribuable portugais… Mais une « marxiste-léniniste» mérite bien un effort des travailleurs portugais, non? « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

MARIANNE 

L'image du jour 03-11-2012

La Chine, partenaire spatial du Venezuela

La Chine, partenaire spatial du Venezuela
Une fusée longue Marche a lancé le satellite d’observation vénézuélien “généralissime Francisco de Miranda”, depuis la base de Jiuquan (désert de Gobi). En 2008, le Venezuela s‘était déjà associé à la Chine pour le lancement du “Simon Bolivar”, son premier satellite. REUTERS

2.11.12

Les plus beaux châteaux du monde - Ordre Teutonique de Malbork - Pologne

Château de l’ordre Teutonique de Malbork
 
Château de l’ordre Teutonique de Malbork, Pologne C’est l’un des plus importants monuments érigés par les chevaliers de l'ordre Teutonique – des moines militaires, à l’origine de l’État monastique de Prusse, et qui livraient bataille aux païens. Sa construction débute vers 1270 et, en raison de guerres, plusieurs travaux de restauration sont effectués. Avec sa couleur rouille, le monastère fortifié est tout simplement renversant. D’autant plus que l’ocre des briques contraste de façon spectaculaire avec la verdure de la végétation, qui parsème la forteresse. Le château de l’ordre Teutonique Malbork figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Alerte em Haiti: Un million de personnes menacées par la famine

Sandy a fait plus de 50 morts en Haïti et détruit les maisons d'environ 20'000 personnes.

Il reste toujours difficile d'avoir une idée précise des dégâts causés mais Sandy, qui a fait plus de 50 morts dans le pays, a détruit ou endommagé les maisons d'environ 20.000 personnes, a expliqué Johan Peleman, du bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), sur le site internet des Nations unies.
Le nord d'Haïti, qui a déjà été touché par une longue sécheresse plus tôt cette année, avait aussi été frappé par un précédent ouragan, Isaac, en août. Les autorités craignent à présent que ce qu'il restait des récoltes ait été complètement détruit par Sandy.
«Avec le sud touché à son tour, de sérieux problèmes de malnutrition et d'insécurité alimentaire sont à craindre dans les mois à venir», a ajouté Johan Peleman sur la radio de l'ONU.
Poussée de choléra
L'ouragan a dévasté l'agriculture et les réseaux routiers du pays. Le Premier ministre Laurent Lamothe a ainsi lancé un appel à «la solidarité internationale» mardi. Selon des statistiques présentées par ses ministres, d'énormes pertes ont été enregistrées dans le secteur agricole, s'élevant à plus de 104 millions de dollars.
La ministre de la Santé publique, Florence Guillaume, a en outre fait état d'une situation alarmante alors que de manière générale les cas de choléra augmentent les jours suivant les intempéries. Une augmentation du nombre de personnes touchées par le choléra est à craindre, a noté Johan Peleman.
Sur le plan international, cette nouvelle catastrophe qui a touché Haïti est passée relativement inaperçue comparée à la couverture médiatique de Sandy aux Etats-Unis, et notamment à New York. Cependant, le Venezuela, la France ou le Mexique ont déjà offert leur aide. (afp/Newsnet)

Extrader une ressortissante francaise: Valls tu fais mieux que ton maître Sarkozy!

Que reproche l'Espagne à la militante basque Aurore Martin?

Un banal contrôle routier. C'est ainsi qu'Aurore Martin, militante basque de 33 ans, a été arrêtée jeudi vers 16 heures à Mauléon, d'où elle est originaire. La jeune femme, qui s'est rendue sans résistance, a dans un premier temps été transférée à la gendarmerie de Pau, auprès de la Section de recherches, avant d'être remise vers 20h30 aux autorités espagnoles. C'est la première fois qu'un ressortissant français est extradé de l'autre côté des Pyrénées pour des faits liés aux affaires basques.

Que lui reproche-t-on?

La jeune femme était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen depuis octobre 2010 "en vue de poursuites pénales pour des faits de participation à une organisation terroriste et terrorisme". On lui reproche notamment d'avoir participé à des réunions publiques du parti Batasuna, légal en France, mais interdit en Espagne en raison de ses liens présumés avec le groupe séparatiste ETA. A l'époque, ce mandat avait suscité une levée de boucliers au Pays basque, pour dénoncer une procédure d'"extradition" d'une Française basée sur des faits qui sont parfaitement légaux en France, où Batasuna a pignon sur rue et où ses militants s'expriment librement.
La jeune femme, qui a épuisé toutes les voies légales de contestation de ce mandat, devrait être rapidement présentée à l'Audience nationale espagnole à Madrid, le tribunal habilité à gérer ce genre d'affaires. Selon le quotidien Sud Ouest, il peut désormais prendre trois types de décision: une libération sans charge, une libération assortie d'une caution, ou une incarcération. La militante risque jusqu'à 12 ans de prison pour son implication dans le mouvement.

Une première tentative d'extradition avortée

Ce n'est pas la première fois que la police parvient à retrouver la trace de la jeune femme. Le 21 juin 2011, la militante avait failli être arrêtée à Bayonne, quatre jours après avoir annoncé sa volonté de sortir de la clandestinité. Mais les forces de l'ordre avaient dû stopper leur intervention car une quarantaine de militants - dont plusieurs élus de la région - avaient fait irruption dans le bar où elle était en train d'être interpellée et en avaient bloqué l'accès. Depuis, elle est réapparue à plusieurs reprises dans des manifestations au Pays Basque.

Une arrestation très contestée

L'annonce de l'extradition d'Aurore Martin a été dénoncée par de nombreux élus. Selon eux, cette décision juridique est disproportionnée par rapport aux activités de la militante, d'autant que l'organisation à laquelle elle appartient est légale en France. "Le Pays basque, dans sa diversité politique et sociale, s'était exprimé pour dire que le mandat d'arrêt européen était disproportionné par rapport à ce qui est reproché à Mme Martin.(...) Quelle est l'utilité de cette arrestation?", s'est indigné Max Brisson, élu UMP. Et la député PS, Sylviane Alaux d'ajouter: "Je suis très surprise par l'arrestation d'Aurore Martin qui vivait dans une sorte de semi-clandestinité avec beaucoup de soutiens amicaux. (...) Quand je mesure ce qui est reproché à Aurore Martin, sa participation à une conférence de presse et à une manifestation interdite, je suis interpellée."
Mais la mobilisation dépasse largement les frontières du pays basque. Dans un communiqué intitulé "Que cherche Manuel Valls?", EELV Pays basque s'est dit "choqué par l'attitude" du ministre "concernant le Pays basque et s'inquiète de voir pratiquer une répression que rien ne justifie dans le climat actuel".
L'EXPRESS