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27.5.12

Mélenchon : "De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs?"


En pleine campagne pour les législatives à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon a tenu à réagir aux propos de Christine Lagarde sur les Grecs.
L'ex-candidat du Front de gauche à l'Elysée, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé ce dimanche les propos "indignes" de la directrice générale du FMI Christine Lagarde demandant aux Grecs de payer "tous leurs impôts", suggérant que la Française devrait démissionner.
"De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs?", a-t-il déclaré sur France 3. "Ce sont des propos indignes, s'il y avait une morale politique, Mme Lagarde devrait s'en aller du poste qu'elle occupe". "Pourquoi ne dit-elle pas: ce sont les armateurs, c'est à dire les capitalistes, qui doivent payer leurs impôts, alors qu'ils ne les paient pas? C'est l'Eglise orthodoxe qui devrait payer (des impôts). Les braves gens du commun paient leurs impôts parce que c'est prélevé à la source. Les fonctionnaires n'ont aucun moyen d'échapper à l'impôt", a ajouté M. Mélenchon.

En tout cas, les propos de Christine Lagarde au Guardian ont attisé la colère des Grecs, qui répondront dans les urnes le 17 juin. Ils s'indignent, réagissent et s'adressent directement à la patrone du FMI : "le 17 juin les Grecs vont répondre aux usuriers du monde entier qui exploitent notre pays", prévient l'un d'eux...
HUMANITE

Christine Lagarde, ou le libéralisme maladroit


Christine Lagarde lors de sa conférence de presse à Londres le 22 mai 2012.


La directrice du FMI a déclaré vendredi dans une interview que les Grecs devaient d'abord s'aider eux-mêmes et commencer par payer leurs impôts. Des propos très mal accueillis.

Une charge de Christine Lagarde sur le paiement des impôts a provoqué dimanche une levée de boucliers en Grèce, les internautes inondant la page Facebook de la directrice du FMI de commentaires rageurs.
Christine Lagarde a mis le feu aux poudres en estimant que «les Grecs devraient commencer par s’entraider collectivement», et ce, en «payant tous leurs impôts». Dans cette interview au Gardian, parue vendredi, elle évoque aussi «tous ces gens qui essaient tout le temps d’échapper aux taxes». La directrice du FMI dresse même un parallèle avec la situation en Afrique, estimant que les jeunes enfants dans un petit village du Niger «ont encore plus besoin d’aide que les gens à Athènes». Samedi soir, devant le tollé généré par ses propos, Lagarde s’est montrée plus conciliante, se disant «très compatissante à l’égard des Grecs et les défis qu’ils relèvent». «Une part importante de cet effort est que tout le monde devrait porter équitablement sa part du fardeau, en particulier les plus privilégiés et en particulier en payant leurs taxes», a-t-elle écrit.
Ses propos avaient suscité dimanche plus de 8.500 commentaires sur sa page Facebook. «Peu importe ce que vous dites maintenant, après toutes ces critiques. Savez-vous les dégâts que vous avez causés au peuple grec?, demande Une internaute. Nous ne sont pas fainéants et nous ne sommes pas des mendiants.» «Merci pour votre amour et votre soutien et sachez que les Grecs ne sont pas stupides. Nous connaissons votre jeu et nous n’allons plus l’autoriser!!!!», assure une autre...

Contre le libéralisme, vive le Québec libre


Des milliers de manifestants à Montréal, le 22 mai.

Après plus de 100 jours de conflit dur sur la hausse des frais de scolarité, le gouvernement a ouvert la porte à des négociations avec les étudiants.

Par ANABELLE NICOUD Correspondante à Montréal
C’est un premier pas encore timide qu’a fait la ministre de l’Education, Michelle Courchesne, vers les syndicats étudiants. Le dialogue, rompu il y a près d’un mois, pourrait reprendre dans les prochains jours après 104 jours de grève. «Effectivement, il y aura des discussions», a annoncé la ministre jeudi. Il faut dire que la pression sur le gouvernement ne s’est pas relâchée. Depuis l’adoption de la loi spéciale, vendredi 18 mai, les manifestations se suivent et ne se ressemblent pas à Montréal, mais aussi à Québec et dans les villes plus modestes de la province.
Désormais, aux côtés des manifestations spontanées de nuit, sont apparues de nouvelles formes de mobilisation. Au cours de ces derniers jours, un tintamarre monstrueux résonne à présent en fin de journée sur les balcons et dans les rues de Montréal. Des centaines de personnes ont ainsi répondu à l’invitation «Nos casseroles contre la loi 78», lancée par un professeur sur Facebook. Une fois n’est pas coutume, ce sont dans les quartiers résidentiels et dans les banlieues de Montréal que les «manifs de casseroles» se font entendre, chaque soir, à 20 heures. Les étudiants, eux, ne quittent pas la rue. Et ils n’abandonnent pas l’humour, qui marque le mouvement depuis ses débuts. Après les manifestations en petite tenue, ce sont maintenant les défilés déguisés, tout aussi spontanés, qui apparaissent. Jeudi, une marche«pirates contre ninjas» a attiré des dizaines de participants. Les rassemblements nocturnes s’agrémentent eux aussi de personnages déguisés, de l’Anarchopanda, le panda anarchiste, figure bien établie parmi les protestataires de Montréal, à la banane géante. Sur Internet, plus de 4 800 personnes ont posté leur photo sur le site Arrêtez-moiquelquun.com, créé par un syndicat étudiant, la Classe, en réponse à la loi 78.
«Lol». La grève étudiante et la loi spéciale inspirent de nombreuses vidéos et détournements humoristiques sur Internet, et qui donnent naissance, parfois, à des mobilisations qui n’ont rien de virtuel. «Il y a toujours eu dans les manifestations un côté ludique, mais j’ai l’impression qu’on franchit quelque chose de nouveau avec la jeune génération, qui transpose le LOL [Laughing Out Loud, pour mort de rire, ndlr]», observe Xavier Kronström Richard, éditeur des réseaux sociaux pour Radio-Canada, et qui a compilé les meilleures créations sur la contestation des droits d’inscription en forte hausse sur le site Grandes-gueules inventives. Toutefois, en dépit de leur côté festif et souvent pacifiste, ces manifestations en tous genres posent un problème de taille à la police. Tout en hésitant à se servir des dispositions de la loi spéciale, les forces de l’ordre oscillent entre la répression massive et la tolérance. Mais les syndicats étudiants n’en démordent pas : la loi spéciale est «liberticide». Appuyés par les centrales syndicales, les groupes environnementaux ou encore des artistes, ils ont saisi les tribunaux hier, pour la faire invalider.
«Western». «Ce que tout le monde espère, c’est qu’on démontre que la loi est inapplicable. Si cela peut permettre de convaincre le gouvernement de l’abroger et d’engager des discussions dans un contexte plus propice, ce sera déjà un objectif d’atteint», dit Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Classe.
Le gouvernement pourra-t-il sortir de l’impasse ? Si les syndicats étudiants sont prêts à entamer de nouvelles négociations avec le gouvernement, celles-ci devront porter sur la hausse des droits d’inscription à l’université. Rien n’indique que le gouvernement libéral de Jean Charest, qui a joué la carte de la fermeté depuis le début de ces quatorze semaines de grève étudiante, soit prêt à lâcher du lest sur cette mesure pour laquelle il s’est férocement battu.
«On est dans une bataille où la seule chose que demandent les étudiants, c’est l’annulation de la hausse. Or, le gouvernement ne semble pas vouloir reculer. On se regarde en chiens de faïence, comme dans un western, commente Eric Martin, professeur de sociologie et chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques de Montréal. Il faut que l’un des deux camps cède, mais je reste sceptique quant à la capacité du gouvernement à admettre qu’il a fait une erreur.»
LIBERATION

Un sondage place Ayrault sur un nuage


François Hollande et Jean-Marc Ayrault (d), sortent de l'Hôtel de Ville de Paris, le 15 mai 2012

Cote de popularité record pour un Premier ministre.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault bénéficie pour ses débuts à Matignon d’une cote de popularité record dans la Ve République, selon le baromètre Ifop-JDD. Il devance François Hollande, un peu moins populaire que Nicolas Sarkozy à la même époque en 2007.
Selon ce baromètre, qui mesure chaque mois depuis 1958 la popularité du couple exécutif, Ayrault enregistre 65% de cote de satisfaction (12% des sondés se disent «très satisfaits», 53% «plutôt satisfaits»). 22% des personnes interrogées se disent «mécontentes» (7% «très mécontentes», 15% «plutôt mécontentes»). 13% ne se prononcent pas. Ayrault devance ainsi Alain Juppé (63% en mai 1995), François Fillon (62% en mai 2007) et Jean-Pierre Raffarin (60% en mai 2002).
Le chef du gouvernement recueille 92% de satisfaits parmi les sympathisants socialistes, 81% auprès de ceux du Front de gauche, 41% du côté des sympathisants de l’UMP et 42% de celui du Front national.
François Hollande bénéficie lui d’une cote de satisfaction de 61% (18% «très satisfaits», 43% «plutôt satisfaits»). 33% des sondés sont en revanche «mécontents» (11% «très mécontents», 22% «plutôt mécontents»). 6% ne se prononcent pas. Le chef de l’Etat fait un peu moins bien que Nicolas Sarkozy (65% en mai 2007) mais mieux que François Mitterrand (54% en mai 1981) ou Jacques Chirac (59% en mai 1995).
Parmi les sympathisants, Hollande recueille 97% de satisfaits chez les socialistes, 93% auprès de ceux du Front de gauche, 21% de ceux de l’UMP (72% de mécontents) et 35% parmi les sympathisants Front national.
Sondage réalisé du 18 au 25 mai auprès d’un échantillon représentatif de 1.879 personnes de plus de 18 ans selon la méthode des quotas.
LIBERATION

Manifs au Quebec:Une ambiance festive et familiale

manif8
Au son des casseroles, la 33e manifestation nocturne contre la hausse des droits de scolarité s’est déroulée sans heurts, samedi soir, à Montréal.
Encore une fois, la manifestation a été déclarée illégale par le Service de police de Montréal (SPVM) dès le début à 20 h 30 à la place Émilie-Gamelin, car aucun itinéraire n’avait été fourni. La marche a toutefois été tolérée puisqu’aucun n’acte criminel n’a été commis.
L’ambiance était festive et familiale : des personnes de tous âges participaient à l’événement. La police n’a rapporté aucun geste de vandalisme et n’a observé que très peu de personnes masquées. Deux d’entre elles auraient été interpelées, ce que les policiers n’étaient pas en mesure de confirmer, peu après 23 h.
Les principales manifestations qui se tenaient simultanément ont convergé peu avant 22 h 30 pour n’en créer une seule, réunissant plusieurs milliers de personnes.
Une deuxième manifestation spontanée, se déroulant dans une ambiance aussi festive, a débuté peu après 23 h 15, sur la rue Sainte-Catherine. La foule, qui marchait en direction est, était moins imposante que celle de la manifestation principale. Ces deux manifestations ont convergé en début de nuit.