Nombre total de pages vues

16.3.14

Rugby - Tournoi des VI Nations - Bravo l'Irlande!



Bravo, bravo & Bravo, Ireland!

La meilleure équipe a gagné la compétition; et que penser du pitoyable commentaire du "capitaine" des coqs?:

Pascal Papet a déclaré: "Gagner c'est l'essentiel..."

Non, monsieur, jouer, est le plus important... Et la victoire arrivera, ou non, ...naturellement!

12.3.14

Texte - Quelques réflexions sur l'existence


Allez, je vois bien que tu bois, tu vois?
Mais pourquoi, se laisser aller au désespoir?  Non pas par plaisir, je sais. Alors… par peur de décevoir, angoisse ou détresse?
Qu’il eût été heureux de ne jamais connaître le monde et les souffrances qu’il engendre !
Mais, Ami, tu n’es pas tout seul : beaucoup souffrent, en silence, de ce mal-être non-dit, car  le monde est peuplé de personnes qui jouent à être ce qu’ils ne seront jamais, s’adonnant au jeu périlleux – peut-être -  du bonheur artificiel. A-t-on un avenir ?
Oui : la certitude de mourir. Ce n’est pas le plus grave.
Enfant, le questionnement était présent et permanent : savoir ce qu’est la fin de la vie… Et, enfin,  à la frontière de la vieillesse, je conçois, enfin, que la mort n’est pas seulement nécessaire, comme salutaire. C’est cela l’avenir ; pouvoir partir en paix et, si possible, laisser l’image d’un être marquant son passage sur terre, laissant son souvenir…
Ceux qu’il a aimés et qui  l’ont aimé... Notre passage sur ce monde n’est que cela même : un passage. Nous ne mourons que vivants. Alors, intrigues, inimitiés, ambitions, tous sentiments se dilueront dans l’espace à l’exception des ondes les plus positives de l’univers à l’origine de notre « matérialisation ».
 « Ah si jeunesse savait et vieillesse pouvait… ! »
Bordeaux, 12-03-2014
JoanMira  

9.3.14

L'image du jour 08-03-2014

Denver sous le brouillard

Denver sous le brouillard
La ville américaine de Denver (Colorado) émerge d’un épais brouillard. REUTERS/Rick Wilking

8.3.14

Texte - Doux et violent cauchemard


Je vivais insouciant entre douceur et jours d’angoisse. Les uns et les autres se succédaient sans que je puisse dire qui étaient les vainqueurs ;
 
Douceur de mes premières cinq ans d’enfance où tout était parfait ; douceur des maigres années qui s’en suivirent où j’ai commencé à percevoir toute la violence de celui qui devait me protéger mais qui ne m’apportait que violence. 

C’était mon père et, je le voulais mon protecteur. 

J’ai vécu plusieurs vies : la première comme enfant dans mon coin originel, une autre d’enfant expatrié dans ma patrie, une autre de pré-adolescent à l’étranger, un début de vie adolescente loin de mon Pays, la jeune existence d’adaptation dans une contrée inconnue, la réalité vaincue dans ce nouvel Univers, la conquête de la nouvelle langue… 

J’ai voyagé dans beaucoup de pays du monde là où la hierarchie et la profession m’ont envoyés. 

Et voilà, allons savoir pourquoi, je me suis réveillé ce matin avec un grand sentiment de culpabilité! 

Imaginez : mon cauchemard n’était que successives années en cours (lycée) je n’arrivais pas à obtenir le diplôme… 

Toutes ces années sans travail ; sans métier… 

Echec permanent et repetitif… 

Toutes ces années à charge de mes parents…
 
Soudain, je me suis réveillé ; en me demandant comment mes parents avaient pu me garder à la maison, sans me demander quelque contribution… J’étais mal… Comment ais-je pu… 

En fait je me suis réveillé en réalisant que je travaillais depuis 44 ans, que j’aimais mes parents, que j’ai 63 ans et… et… que ce n’est pour être revenu à la réalité que je me sens mieux. 

Bordeaux, 8 de marco de 2014 

JoanMira

Fuck le neo-libéralisme

 


Ceux qui ont été jeunes dans les années 1980 savent qu’il n’y a que deux Tina. Tina Turner et Tina Thatcher, la créatrice du tube planétaire There Is No Alternative. Il n’y a pas d’alternative à la dérégulation de l’économie, il n’y a pas d’alternative à la gestion entrepreneuriale de l’État, il n’y a pas d’alternative à la privatisation des services publics, il n’y a pas d’alternative à la suppression des filets sociaux, il n’y a pas d’alternative à la déréglementation du travail, il n’y a pas d’alternative à la défiscalisation des entreprises, il n’y a pas d’alternative à la circulation incontrôlée des capitaux, il n’y a pas d’alternative à la soumission aux lois du marché, il n’y a pas d’alternative à la rude beauté du SDF qui sèche ou congèle, selon la saison, sur son bout de trottoir... Tina forever.
La sentence de Margaret Thatcher, missionnaire fanatique de l’ultralibéralisme sauvage désormais livrée au libre marché des asticots, est aujourd’hui admise, par conviction pour certains, par fatalisme pour d’autres, par tous les responsables européens des gauches dites de gouvernement. Ce n’est ni une surprise ni une nouveauté. En France, de «pacte de responsabilité» en «conseil de l’attractivité», François Hollande assume dorénavant, sans faux-semblants et jusqu’à l’abnégation, son appartenance au courant majoritaire «social-libéral», où le nécessaire «compromis» est devenu une affaire de dupes. Tina pour tout le monde, donc. Ce qui signifie qu’on est foutus.
Soyons réalistes. Le capitalisme libéral du XXe siècle, vampirisé par la finance spéculative, est en train de prendre le même chemin que son vieil adversaire communiste. Logique. Demeuré seul à la table du banquet, avec toujours plus de serveurs pour lui remplir l’assiette, il se gave comme une vache et, de toute évidence, il va continuer jusqu’à exploser. Qui croit encore aujourd’hui à la fable du marché qui s’autorégule ?
Les tenants de l’individualisme traitent les défenseurs du collectivisme de ringards archaïques, derniers vestiges d’un système totalitaire écroulé, sans s’apercevoir — de bonne foi ou non — qu’eux-mêmes prônent un modèle devenu tout aussi totalitaire, qui n’est pas en meilleure forme et qui va finir par s’effondrer à son tour. De fait, il va de crise systémique en crise systémique, à intervalles toujours plus rapprochés, tandis que l’économie ne cherche plus à produire des richesses, mais des riches, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
De leur côté, les États, qui se sont livrés, comme des veaux allant eux-mêmes à l’abattoir, à des gourous financiers ou/et à des robots programmés à réciter inlassablement le même mantra libéral, colmatent les brèches au jour le jour tout en se déclarant impuissants. Et, alors que la situation économique — «la crise» — devrait les inciter à reconsidérer d’urgence certains dogmes qui, ça saute aux yeux, ne sont pas aussi bénéfiques à la croissance qu’on le dit, ils s’y accrochent au contraire comme un pendu à sa corde. À Tina, pour toujours.
Pourtant, il faut bien qu’il y en ait une, d’alternative. C’est même indispensable. Un système unique, c’est comme un parti unique, ça ne peut pas donner grand-chose de positif. La liberté, qu’elle soit individuelle, politique ou économique, implique nécessairement d’avoir le choix. Sans alternative, pas de liberté envisageable.
Les responsables politiques, et en priorité ceux qui se définissent de gauche, feraient donc bien d’enterrer Tina aux côtés de sa mère, de demander à leurs experts en com de leur fournir quelques éléments de langage pour une belle oraison funèbre et de se mettre au boulot. On ne leur demande pas un Grand Soir. Juste la perspective d’un matin possible.
CHARLIE HEBDO - FRANCE