Le fisc portugais a encaissé «un montant record» de 1,25 milliard d’euros grâce à un dispositif incitant les contribuables retardataires à régler leurs dettes avant la fin de l’année, a annoncé samedi le gouvernement.
L’objectif du gouvernement, qui avait tablé sur des recettes de 700 millions d’euros, a été largement dépassé, s’est félicité dans un communiqué le secrétaire d’Etat aux Affaires fiscales, Paulo Nuncio.
Le gouvernement avait décrété une «amnistie» partielle sur les pénalités de retard pour inciter les contribuables à s’acquitter de leurs dettes fiscales avant le 31 décembre.
Cette mesure visait à accélérer la rentrée des impôts afin de permettre au Portugal de tenir son objectif de déficit public fixé à 5,5% du PIB pour 2013 dans le cadre des négociations avec ses créanciers.
319 000 contribuables portugais, dont 54 000 entrepreneurs, ont accouru dans les perceptions dans les derniers jours de l’année pour acquitter leurs dettes fiscales, soit au total 1,02 milliard d’euros.
Parallèlement, 280 000 entreprises et 120 000 particuliers ont réglé leurs dettes envers la Sécurité sociale, pour un montant de 232 millions d’euros.
Les sommes récoltées ont dépassé de loin les recettes engendrées par un dispositif semblable mis en place en 2012, qui n’avait permis d’encaisser que 258 millions d’euros. Elles étaient également supérieures aux dettes réglées de cette manière en 2002 (1,07 milliard d’euros).
En échange d’un plan d’aide de 78 milliards d’euros accordé en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, le Portugal s’est engagé à mettre en oeuvre un sévère programme de rigueur afin de réduire ses déficits.