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14.4.16

Texte - Ma R8 "Gordini"


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L’histoire commence vers la fin des années 70. Une fois encore j’avais "cassé de la caisse" et, comme l’argent je n’en avais pas des « masses », j’ai acheté ce qui était abordable : une vieille "bagnole" à 1.000 F. (Aujourd'hui environ 150 €uro)...

Elle m’a tout de suite plu, non qu’elle fût très belle mais elle me plaisait, elle était unique, était à moi et m’attirait, par dessus tout, avec son bleu clair si métallisé qu’il en offusquait presque les belles et nombreuses décalcomanies dont elle était parée; la "classe" quoi!

Il y en avait partout; une vantait l’huile Yacco, une autre l’essence Elf qui à l’époque, sous la baguette du comédien Jacques Martin affichait la nouvelle marque "Rond Rouge". Figuraient, également, au palmarés, l’autobianchi "Abbarth", le circuit Paul Ricard, les freins "Ferodo"...Bref, c'était un ravissant envahissement!

Je n'oublie pas un autre accessoire indispensable et essentiel : son pare-soleil, bande azur qu’on posait tous sur le haut du pare-brise et qui vantait, à la fois, l'excellence d'un grand restaurant campagnard, la qualité des pneus "Goodyear" et le tintamarre délicieux de la discothèque "Le Napoléon", tenu par l'inénarrable "Jo le Napo"!

A part cela, l’intérieur, lui aussi, était super-classe: sièges baqués, petit volant sport, manomètres de pression d'huile, de pression des pneumatiques, jauge de température de l'eau et avec sur la console un tout petit levier de vitesses qui augmentait la vitesse "psychologique". Je dois quand même à la vérité de préciser qu'aucun de ces instruments, à part le levier, ne fonctionnait... Mais quel décor!

Vous vous doutez que la voiture imitait la R8 "Gordini" qui, à l'époque, était un vrai bolide. Mais sa présentation m'avait emballé; et comme elle était parée d'un auto-radio, c'était un vrai bonheur que de parcourir les routes de campagne au son de la dernière cassette de Roberto Carlos: "Além do horizonte"...

...Et puis il y avait aussi les phares « rallye » rajoutés, les grosses roues faisant un angle à 45° sur l’alsfalte et toutes ces odeurs d’huile brûlée se dégageant de son moteur minuscule... Un rêve!

Bordeaux, le 14 avril 2016.
JoanMira